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Dr Joël Oberlin,
Chef du Pôle Lauch-Thur-Doller, Président de la CME du CH de Rouffach, Président de la Conférence Régionale des Pdts et Vice-Pdts de CME (Alsace)

"Notre travail a beaucoup changé !"

Votre région est particulièrement impactée par le COVID19. Comment le CH de Rouffach s'est-il organisé pour faire face à la crise ?
Nous avons eu les premières alertes sur des personnes infectées dès la fin février. Le 10 mars, les premiers usagers des services de santé mentale étaient confinés dans leur chambre. Cela s’est d’ailleurs bien passé avec ces derniers, qui étaient tout à fait d’accord pour rester confinés dans leur chambre, même pour prendre leurs repas.
Nous avons rapidement mis en place un bureau d’évaluation somatique qui orientait les admissions soit vers la psychiatrie si cela était nécessaire, soit vers un retour à domicile, soit vers l’Hôpital général de Colmar en cas de suspicion de COVID19. Nous n’avions en mars qu’une capacité de 8 tests par semaine, ce qui était insuffisant. Heureusement, nous avions des masques car nous n’avions pas détruit trop vite un stock « périmé »…
Dans la MAS Psy, les gestes barrières se sont avérés difficiles à mettre en œuvre. Malgré le détachement d’1,5 ETP de praticien hospitalier en permanence, nous avons atteint jusqu’à 30 cas positifs pour 60 résidents. Nous déplorons un décès sur place et 2 à l’hôpital de Colmar.
Nous avons également un Foyer d’accueil médicalisé de 40 personnes, qui accueille des personnes plus autonomes, où les gestes barrières et l’auto-confinement ont été bien appliqués, puisque qu’on y dénombre que quatre cas à cette date.
En psychiatrie adulte, nos 3 unités pour personnes âgées, qui comptent environ 60 lits, ont été confrontées à des difficultés d’orientation car les EHPAD du Haut-Rhin étaient saturés et inaccessibles. Une seule unité avait des débouchés et faisait des admissions. Une des difficultés a été d’hospitaliser une personne par chambre : cela a réduit notre capacité d’accueil (les chambres de deux lits n’accueillent plus qu’une personne).
Nous avons donc dû créer il y a 6 semaines un « Sas », dans une ancienne unité sommeil de 8 places, avec une évaluation de la situation à la porte. Si la personne présentait des troubles psychiatriques et une suspicion de COVID19, elle était prise en charge dans cette unité, en chambre individuelle, par le personnel médical de l’unité de sommeil.
Nous n’avons donc pas créé d’unité COVID19 : soit la personne avait seulement besoin de soins psy et elle était suivie par les professionnels capables de prendre en charge ses troubles, les activités thérapeutiques, etc., soit elle présentait également des symptômes du COVID19 et dans ce cas elle passait par le Sas avant d’être réorientiée dans l’unité de soins du pôle concerné et accueillie dans les conditions qu’impose son état.
Avec le confinement, nous avons fermé les hôpitaux de jour. Les effectifs sont venus renforcer les autres unités d’hospitalisation, se sont rendus dans la cité pour aller à la rencontre de patients, voire, ont prêté main forte dans d’autres établissements (Hôpital de Mulhouse…). Les CMP sont restés ouverts, avec un suivi individualisé par téléphone, assez dense, d’autant que les personnes habituellement suivies en hôpitaux de jour en bénéficiaient également.
Avec les choix qui ont été faits le bilan est plutôt positif, d’autant qu’il n’y a pas eu d’extension de la maladie à tout l’hôpital.

Quid de la téléconsultation ?
Nous n’avons pas de dispositif sécurisé pour la téléconsultation, elle n’a donc pas été mise en place directement de praticien/clinicien à usager. En revanche, nous avons continué à utiliser la visio-consultation existante entre les CMP, qui disposent d’un réseau sécurisé. Selon l’analyse de situation par l’infirmier(e) d’accueil, le psychiatre de permanence peut voir la personne à distance, y compris s’il est situé dans un CMP à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Cette crise accélère toutefois le mouvement. Nous testons actuellement une solution avec Pulsy (Groupement régional d’appui au développement de la e-santé). Nous aimerions que son usage soit compatible avec notre progiciel de dossier patient Cariatides dans sa nouvelle version.

Quels dispositifs sont nés de la crise ?
Notre travail a beaucoup changé ces dernières semaines. Les équipes ont été très sollicitées. Depuis 15 jours, nous avons mis en place, avec la CUMP du Haut-Rhin, un dispositif de maraude pour soutenir psychologiquement les soignants. Des équipes vont à la rencontre des professionnels des hôpitaux du département en fin de journée et en soirée pour leur proposer une écoute et une éventuelle orientation vers des consultations du psychotraumatisme. Beaucoup d’entre eux apprécient que l’on vienne à leur rencontre. La parole se libère plus facilement ainsi.

Comment voyez-vous la suite ?
Pour certains usagers, nous atteignons les limites de ce qu’il est possible de faire par téléphone. Certains demandent à voir la personne. La communication n’est pas la même à distance. On commence à revoir les usagers, en respectant les distances de sécurité et en évitant bien sûr de remplir les salles d’attente des CMP. L’approche est pour l’instant mixte, en présentiel et à distance. Des sorties accompagnées sont planifiées pour éviter les regroupements dans l’hôpital.
Le Sas restera sûrement ouvert jusqu’à fin mai, puis sera dissout, sauf rebond de la pandémie.
Les hôpitaux de jour ré-ouvriront dès que l’effectif des professionnels sera à nouveau disponible en nombre suffisant, car certains étant encore mis à disposition et d’autres immobilisés pour COVID19.

Pouvez-vous retirer des aspects positifs et négatifs de la crise ?
Ce qui est positif, c’est que nous sommes parvenus à maintenir les soins. Mais on arrive maintenant à la limite de ce qui est possible. Je partage l’alerte émise par la Conférence Nationale des Présidents de CME de CHS : pas question de réduire les moyens propres à la psychiatrie parce que nous avons fait face avec des professionnels réaffectés pendant un temps limité de crise !
Un des aspects négatifs est que beaucoup de personnes n’ont pas reçu les soins appropriés pour leurs comorbidités (diabète, obésité…), et on sait qu’elles sont nombreuses en psychiatrie…

Prochaines réunions du CCOMS
La prochaine réunion du Conseil scientifique du CCOMS se tiendra le 10 juin prochain de 10h à 12h. Cette réunion se déroulera exclusivement en visio-conférence. De la même manière, la prochaine Assemblée générale du GCS pour la recherche et la formation en santé mentale sera organisé en visio-conférence le 16 juin, de 13h30 à 15h30.

Nouvelle recommandation du Ministère des Solidarités et de la santé pour les établissements
La fiche "Recommandations applicables en phase de déconfinement à l’organisation des prises en charge en psychiatrie et en addictologie" vise à proposer des éléments d’orientation, à adapter en fonction des situations locales, concernant l’organisation des prises en charge en ambulatoire et en présentiel dans les services de psychiatrie et les établissements sanitaires autorisés en psychiatrie, dans le cadre du déconfinement et en situation de poursuite de la circulation du COVID19. Le document intègre quatre annexes : Psychiatrie périnatale et psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ; Psychiatrie de la personne âgée ; Psychiatrie addictologie ; Psychiatrie des personnes placées sous main de justice.

 COVID19 : point épidémiologique de Santé publique France du 7 mai 2020
Le chapitre « Santé mentale » de la cinquième vague hebdomadaire d’indicateurs publiés par Santé publique France nous apprend que la santé mentale des personnes interrogées en vague 5 (fin avril) reste dégradée en comparaison aux données de référence disponibles avant le confinement. On note notamment que les problèmes de sommeil ont augmenté significativement entre le premier point de mesure (vague 2) et la vague 5. En vague 5, les facteurs associés à une plus forte anxiété étaient les suivants : le genre féminin, se déclarer dans une situation financière très difficile, déclarer des antécédents de troubles psychologiques ; Facteurs liés aux conditions de confinement : déclarer un climat de violence ou de graves disputes dans le foyer ; Facteurs liés au COVID19 : avoir des symptômes liés au COVID19 (toux, fièvre, difficultés respiratoires), se sentir vulnérable face au COVID19, le percevoir comme une maladie grave, avoir une mauvaise connaissance des modes de transmission du virus, rechercher activement des informations sur le COVID19 ; Facteurs liés à la perception des mesures de protection : percevoir les mesures comme contraignantes, comme peu efficaces et se sentir peu capable de les mettre en œuvre.
P. 25 de ce document.

Déconfinement : les recommandations de la FFP
Pour répondre à la commande de la DGOS relative à des recommandations générales pour la psychiatrie de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte préparant la sortie du confinement le 11 mai 2020, la Fédération française de psychiatrie a publié le 27 avril des recommandations sur des mesures de déconfinement provisoires en psychiatrie.
A lire ici.

COVID19 : Premiers éléments de littérature scientifique
L’Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé a publié début mai une Bibliographie thématique dans laquelle on retrouve de nombreux articles, du monde entier, concernant la santé mentale et le COVID19.
A lire ici.

Encéphale : Assurer les soins aux patients souffrant de troubles psychiques en France pendant l’épidémie à SARS-CoV-2
Cet article, publié dans l’Encéphale le 2 avril, porte sur la réorganisation des soins psychiatriques dans le contexte du COVID19. Il comporte plusieurs exemples dans les services. Voici ses résultats : « Les patients souffrant de troubles psychiques semblent particulièrement vulnérables à ce virus et à la pandémie : vulnérabilités liées aux comorbidités médicales, à l’âge, aux troubles cognitifs qui peuvent entraver le respect des consignes de confinement et aux complications psychosociales. Plusieurs initiatives ont été prises pour assurer la continuité des soins et contenir l’épidémie : création en psychiatrie d’unité Covid+ co-supervisée par des médecins généralistes ou internistes, restriction des consultations aux cas sévères et redéploiement des soins en téléconsultation, accompagnement de type case-management pour les sorties précoces ou l’impossibilité d’hospitaliser, accompagnements spécifiques pour les complications psychiques du confinement. Les populations suivies en pédopsychiatrie, en psychiatrie du sujet âgé, en addictologie ou détenues en prison doivent bénéficier d’une attention particulière. Plusieurs questions restent en suspens : la question de l’interaction négative ou positive des traitements sur l’infection SARS-CoV-2, l’épidémiologie de l’infection chez les personnes souffrant de troubles psychiques, leur adaptation à un confinement long. »
A lire ici.

Evaluation du bien-être en période de confinement, une étude française
Une étude nationale sur Internet relative à l’évaluation du bien-être durant le confinement en lien avec le COVID19, élaborée par l’équipe du Centre Ressource de Réhabilitation psychosociale en lien avec l'équipe HESPER* nous apprend que le bien-être est moindre pour les femmes, les personnes présentant des vulnérabilités préexistantes (handicaps), celles qui vivent dans des conditions environnementales qui exacerbent le stress lié à la distance sociale (c'est-à-dire des espaces réduits), et les personnes qui sont affectées de manière disproportionnée par les incertitudes relative à la fermeture des institutions (les étudiants par exemple). Une vigilance accrue est justifiée pour ces groupes de populations pendant le confinement et lors de sa levée progressive (Who maintains a good mental health in a locked-down country? A French nationwide study of 11,391 participants).
* Frédéric Haesebaert, Julie Haesebaert; Elodie Zante, Nicolas Franck.

Quelques outils et ressources pour les enfants et les jeunes
Afin d’accompagner les enfants, les jeunes et leurs familles durant cette pandémie, voici une sélection d’outils et de sources d’information. Ils peuvent se révéler pertinents, que le jeune ou l’enfant fasse l’objet d’un suivi en pédopsychiatrie ou pas. Certains ont été réalisés dans la perspective du confinement et restent utiles en période de déconfinement. D’autres présentent simplement des réflexions intéressantes On notera tout d’abord le Guide à destination des familles, réalisé par le Service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, site Sainte-Anne/pôle 16ème associé auCREDAT du GHU Paris psychiatrie et neuroscience. Il présente de nombreuses activités et ressources utiles. Le service de pédopsychiatrie de l’Hôpital Robert Debré propose, quant à lui, une trentaine de fiches pratiques aux thèmes très variés (aborder sereinement le déconfinement, la gestion du stress, de la colère…). Certaines existent en anglais et en espagnol. Autre outil intéressant, le Kit transculturel enfants de la Maison de Solen est destiné à aider les parents à protéger leurs enfants de 4 à 10 ans pour qu’ils n’aient pas peur pendant cette période exceptionnelle. Il suggère un découpage pour une journée type et des activités ludiques. Le Pôle 93 I05 de l’EPS Ville Evrard diffuse de son côté un Kit d'organisation à l'usage des familles traduit dans de nombreuses langues, comme l’arabe, le portugais, le vietnamiens, le chinois… (à voir également, en complément, les nombreux outils sur les réseaux sociaux du secteur 93 I05 Facebook , Youtube). On notera enfin l’article "Déconfinement et accueil du jeune enfant : l’impact du port du masque" d’A. Dethier et F. Pirard, de l’Université de Liège, et l’interview audio de M-R. Moro : "Le confinement, c'est le contraire du mouvement de l'adolescence".

Quel impact de la crise du COVID19 sur les pratiques des équipes mobiles en santé mentale ?
L’association ODIS-C et l’Association des équipes mobiles en psychiatrie évaluent l’impact de la crise du COVID19 sur les pratiques ambulatoires en santé mentale. Si vous intervenez dans une équipe mobile, quel que soit le modèle, et que vous avez 10 minutes pour le remplir voici le lien pour le questionnaire (n’hésitez-pas à diffuser !).

Associer tous les acteurs locaux à la sortie de crise dans les quartiers
Fabrique Territoires Santé, Elus Santé Publique & Territoires et le Réseau des Villes-Santé de l’OMS, ont diffusé le 20 avril une tribune intitulée « COVID19 et lutte contre les inégalités : pour un véritable soutien aux dynamiques territoriales de santé ». Les trois associations plaident pour une approche globale de la crise, et pas uniquement sanitaire, dans les quartiers populaires qui cumulent les difficultés sociales et de santé. Pour ce faire, il est notamment demandé aux autorités sanitaires d’associer les ASV, les CLS et les CLSM à la co-construction des réponses globales et intersectorielles aux cotés des habitants.
Lire la tribune ici.
Des fiches-repères pour les soignants et managers
La plate-forme des titres de presse du secteur de la santé « COVID19 Presse pro » a diffusé début mai des fiches-repères dédiées aux professionnels de santé. Sept fiches sont dédiées aux soignants et trois autres aux équipes managériales. Voici les thèmes des fiches : Risque suicidaire, Conduites addictives, Troubles du comportement, Stress et burn-out, Faire face au deuil, Insomnie, Étudiants - affronter la réalité du terrain, Management - Sensibiliser, détecter et prévenir les signes de détresse psychologique, Troubles psychopathologiques et stress post-traumatique, Prévention : solutions pour prévenir et gérer la détresse psychologique.
A consulter ici.
Outil de l’OMS : Faire ce qui compte en période de stress
L’OMS a publié fin avril "Doing What Matters in Times of Stress" qui est à la fois un guide illustré et une série de fichiers audio qui l’accompagnent visant à doter les personnes de compétences pratiques pour faire face au stress. Ces outils s'adressent à tous ceux qui souffrent de stress, où qu'ils vivent et quelles que soient les circonstances. Ces outils sont disponibles en anglais uniquement, mais l’OMS a indiqué que des traductions étaient en cours.
Téléchargez les outils ici.
Nations Unies : un investissement substantiel des Etats est nécessaire pour éviter une crise en santé mentale
La pandémie de COVID19 met en évidence la nécessité d'augmenter d'urgence les investissements dans les services de santé mentale, sous peine d'une augmentation massive des problèmes de santé mentale dans les mois à venir, selon une note d'orientation publiée le 14 mai par les Nations Unies. "L'impact de la pandémie sur la santé mentale des personnes est déjà extrêmement préoccupant", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS. "L'isolement social, la peur de la contagion et la perte de membres de la famille sont aggravés par la détresse causée par la perte de revenus et souvent d'un emploi". Des groupes de population spécifiques sont particulièrement exposés à la détresse psychologique liée au COVID19. Plusieurs catégories sont cités et illustrés par des exemples du mon entier : les travailleurs de la santé de première ligne, les enfants et les adolescents, les personnes âgées, les personnes souffrant de troubles mentaux préexistants, etc. L'augmentation de la consommation d'alcool est un autre sujet de préoccupation important. "Il est maintenant clair que les besoins en santé mentale doivent être traités comme un élément central de notre réponse à la pandémie COVID-19 et de notre rétablissement", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Il s'agit d'une responsabilité collective des gouvernements et de la société civile, avec le soutien de l'ensemble du système des Nations unies. Si l'on ne prend pas au sérieux le bien-être émotionnel des personnes, cela entraînera des coûts sociaux et économiques à long terme pour la société". Le soutien aux actions communautaires qui renforcent la cohésion sociale et réduisent la solitude, en particulier pour les plus vulnérables, comme les personnes âgées, doit se poursuivre.
Note d'orientation : COVID-19 et la nécessité d'agir sur la santé mentale

Appel à des plans nationaux pour la santé mentale face au COVID19
La Fédération mondiale pour la santé mentale appelle tous les pays et leurs gouvernements à veiller à ce que des plans nationaux de santé mentale soient conçus pour gérer les conséquences sur la santé mentale de l'urgence sanitaire mondiale des coronavirus. La WFMH formule 15 priorités à mettre en œuvre, parmi lesquelles on peut citer : "Fournir aux personnes ayant des besoins en santé mentale, à domicile ou en institution, la même qualité d'information sur la sensibilisation et la prévention au COVID-19 que celle donnée à tous les citoyens." "Renforcer les interventions à base communautaire, grâce à de nombreuses formes de soutien et de soins à domicile, avec une approche multidisciplinaire et multisectorielle, en respectant au plus haut niveau de prudence et de protection des utilisateurs et du personnel de santé mentale" ; "Impliquer les organisations de parties prenantes, en particulier celles liées aux personnes ayant une expérience des services de santé mentale et aux aidants, dans la collecte des besoins émergents, dans la définition des services et actions essentiels, et dans toutes les étapes du processus de coordination et de prise de décision."
Lire l’appel ici.

Webinaire The Lancet "Santé mentale & COVID19"
The Lancet Psychiatry, Mental Health Innovation Network, MHPSS.net et United for Global Mental Health ont lancé une série de webinaires hebdomadaires conçus pour fournir aux décideurs et à la communauté de la santé en général les dernières données probantes sur l'impact du COVID-19 sur la santé mentale et comment y faire face. Vous pouvez vous inscrire à ces webinaires ci-dessous (plusieurs dates sont programmées d’ici la mi-juin). La vidéo de la première session, consacrée au thème "Recherche en santé mentale et COVID-19 : Quelles sont les priorités ?" et de la suivante sur "Digitalisation et santé mentale à l’heure du COVID19" peuvent également être visionnées.
En savoir plus.
S’inscrire aux futures sessions.

Webinaire "Challenges et opportunités pour la santé mentale suite au COVID-19"
Dans ce webinaire diffusé le 30 avril, des intervenants invités par le bureau Europe de l'Organisation mondiale de la santé et Mental Health Europe présentent leurs observations et leurs idées pour relever les principaux défis et saisir les opportunités en matière de maladie mentale à la suite du COVID19. A noter, l’intervention de Dan Chisholm, responsable du programme Santé mentale au bureau Europe de l’OMS.
A regarder ici.

Survivants de réanimation : une arrivée massive dans les services de santé mentale ?
L’article publié dans MIT technology review s’appuie sur les résultats d’une étude chinoise publiée dans Psychological Medicine pour attirer notre attention sur un nouveau public qui pourrait massivement avoir besoin de soins en santé mentale dans les mois qui viennent : les personnes passées par les services de réanimation suite à une infection COVID19. 92% des 714 patients interrogés présentaient « des symptômes importants de stress post-traumatique ». Les auteurs notent que l’importante couverture médiatique autour de cette maladie et la discrimination sociale résultant du fait d’avoir été atteint peuvent accroître ces symptômes.
A lire ici.
Le Québec présente un plan d’action COVID19 en santé mentale
Les autorités du Québec ont annoncé de nouveaux investissements de 31 millions de dollars pour la mise en place d’un plan d’action COVID19 en santé mentale et de mesures concrètes de soutien dans la communauté. Ce plan se traduira, par exemple, par l’intensification des services de consultation sociale et de consultation psychologique ainsi que par le déploiement des services prioritaires en santé mentale, dont le rehaussement des services de proximité.
Lire l’article.
Santé mentale face à l'urgence du COVID19 : la réponse italienne
Cet article présente brièvement l'expérience des services de santé mentale et les enseignements tirés de la crise du COVID19. En particulier, il propose des opportunités de s'appuyer sur l'expérience acquise dans la gestion de l'urgence COVID19 dans les départements de santé mentale et de toxicomanie de Lombardie, la région italienne la plus riche et la plus touchée par le COVID19, qui compte environ 10 millions d'habitants.
A lire ici.

Une étude mondiale sur les conséquences psychologiques et psychiatriques du COVID19 et de l'enfermement sur la population générale
L’étude COH-FIT (Collaborative Outcomes study on Health and Functioning during Infection Times) est une vaste enquête internationale portant sur la population des pays touchés par la pandémie de coronavirus (COVID-2019). Le projet implique près de 200 chercheurs et a été approuvé par de nombreuses organisations professionnelles nationales et internationales. Cette enquête doit recueillir des informations auprès de plus de 100 000 participants de plus de 40 pays sur 6 continents et dans 25 langues. Elle sera réalisée à trois reprises : 1) pendant la pandémie (vague 1), et 2) 6 mois (vague 2) et 3) 12 mois (vague 3) après la fin de la pandémie COVID19. Le projet COH-FIT vise à identifier les personnes qui présentent un risque plus ou moins élevé de développer des problèmes de santé physique et mentale pendant les périodes d’infection et les différents niveaux de confinement, ainsi que les facteurs de risque et de protection qui permettront d’orienter les programmes de prévention et d’intervention pour la pandémie COVID19 et si d’autres pandémies devaient se produire à l’avenir.
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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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