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Laurie Fradin, conseillère technique santé et ESMS et Jean-Luc Brière, référent santé mentale, UNIOPSS

"Santé mentale : en France, les réponses se font attendre !"

L’UNIOPSS* a publié, le 9 octobre, avec d’autres acteurs**, un communiqué à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale. Que demandez-vous ?
"L’UNIOPSS a constitué un groupe de concertation et de travail 'santé mentale et psychiatrie' composé de représentants d’une quinzaine de fédérations et associations des champs sanitaire, médicosocial et social. Ce groupe a produit en janvier 2020 un plaidoyer qui nous a permis d’engager des discussions avec le Délégué ministériel à la santé mentale. Le communiqué du 9 octobre a été décidé à la suite du Ségur de la santé et dans le contexte de la pandémie. Il traduit la nécessité de faire de la santé mentale une priorité. Nous pensons que les moyens prévus dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale et du Ségur de la santé ne sont pas à la hauteur des enjeux. Nous avons des doutes sur le financement des PTSM. Nous demandons que les priorités de la feuille de route de la santé mentale et de la psychiatrie soient mises en œuvre rapidement, en particulier celles portant sur l’articulation soins/insertion et soins/vie sociale.
Nous souhaitons une réduction des soins sans consentement et des mesures d’isolement et de contention. On constate une grande disparité d’un endroit à l’autre. Cela suppose une réflexion et des actions centrées sur les formations, l’accompagnement des équipes, le renforcement des moyens humains et une meilleure prévention des situations de crise."

Qu'attendez-vous des PTSM ?
"Ces projets constituent un outil fondamental pour créer et développer les coopérations indispensables au niveau local. Leur efficacité dépendra de la qualité du travail partenarial entre les acteurs du soin, de l’insertion et de l’accompagnement dans chaque territoire. La participation de représentants des usagers ne doit pas rester un vain mot. Au-delà de l’élaboration des PTSM, au plus près des besoins locaux, l’un des défis les plus importants sera de pérenniser les dynamiques engagées…"

Les études montrent que les problèmes de santé mentale et la situation sociale sont corrélés : comment favoriser l'accès aux soins et aux droits ?
"La crise sanitaire et les périodes de confinement  que nous traversons génèrent beaucoup de stress. Elles exposent encore davantage les publics déjà fragiles ou en situation d’exclusion sociale à la dépression ou à l’anxiété, parfois à la résurgence de difficultés liées à des événements traumatiques ou des problématiques d’abandon. Certaines initiatives destinées à maintenir les contacts et éviter les perdus de vue (visites dans les lieux de vie des personnes, entretiens et consultations à distance...) pourraient être pérennisées.
Mieux répondre aux besoins attendus par la population est indispensable. Il n’est pas normal de devoir attendre des mois pour un rendez-vous en CMP. Le service public devrait pouvoir proposer des plages d’accueil sans rendez-vous ou dans des délais rapides pour des personnes adressées ou non par des médecins de ville. D’ailleurs cela existe dans certains territoires.
Des expérimentations de remboursement par l’assurance maladie de consultations de psychologue intégrées dans les parcours de soin d’adultes et d’adolescents sont en cours dans plusieurs départements. La généralisation de cette mesure figure dans les priorités de la feuille de route ministérielle pour 2020. Elle contribuerait à améliorer l’accès aux soins.
Nous plaidons en outre pour le développement d’équipes mobiles santé précarité, de PASS et de centres régionaux de prise en charge des psychotraumatismes.
Une de nos autres priorités concerne la pédopsychiatrie. Nous soutenons les créations de postes de PU-PH annoncées par le ministère. Un renforcement de l’offre, très faible dans plusieurs départements, est indispensable.
Enfin, il nous faut absolument mutualiser les bonnes pratiques : de très nombreuses initiatives de terrain sont menées mais elles ne sont pas connues. Nous regrettons ainsi que les bonnes pratiques du social et du médico-social n’aient pas été incluses dans le récent rapport du ministère Retex COVID-19."

* L’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux est une association loi 1901 reconnue d’utilité publique. Elle a pour vocation d’unir, de défendre et de valoriser les acteurs privés non lucratifs de solidarité. Elle porte auprès des pouvoirs publics la voix collective des associations des secteurs sanitaire, social et médico-social, engagées aux côtés des personnes vulnérables et fragiles. L’UNIOPSS regroupe des unions régionales ainsi qu’une centaine de fédérations, unions et associations nationales, représentant 25 000 établissements, 750 000 salariés et l’engagement d’un million de bénévoles.
** UNAFAM, FNARS, AFTOC, FNAPSY, ANECAMSP, Santé mentale France, ADESM, AIRE, Fédération addiction, Fédération santé et habitat, Médecins du Monde, Argos 2001, Advocacy France, Armée du Salut.

9 décembre : webinaire Savoirs expérientiels en santé mentale
En partenariat avec le REV (Réseau Entente de voix) et le Psycom, le CCOMS propose un webinaire sur les savoirs expérientiels en Santé mentale, ouvert à toute personne intéressée, le mercredi 9 décembre 2020 de 10 h à 12 h. Ce webinaire portera sur les questions suivantes : que peut-on dire aujourd’hui des savoirs expérientiels en santé mentale ? Une définition est-elle possible ? Quelles préconisations ou recommandations proposer à l’OMS, à la DGS, aux professionnels et aux personnes concernées pour favoriser la prise en compte des savoirs expérientiels en santé mentale ? Pour ce premier webinaire, chaque organisation (REV, Psycom, CCOMS) donnera son point de vue, avec un débat avec les participants (par chat). Deux autres webinaires ouvriront ces échanges à d’autres personnes et à des « personnalités », au cours du premier semestre 2021. Des rencontres nationales en 2021 concluront ces travaux. Ces webinaires sont accessibles à toute personne intéressée et particulièrement aux personnes concernées, usagers, patients, ex-patients, etc.
Inscription gratuite en suivant ce lien.
Le lien vers le webinaire sera adressé aux personnes inscrites la veille de l’événement.

E-santé mentale : premier bilan des réalisations du projet eMEN
Entre mai 2016 et mai 2020, les 10 partenaires du projet Interreg eMEN regroupant 6 pays de la zone Nord-Ouest Europe ont coopéré avec succès afin de promouvoir la mise en œuvre de technologies innovantes dans le domaine de la santé mentale. Le consortium eMEN a documenté ses principales réalisations et réflexions dans un rapport intitulé "eMEN principales réalisations et réflexions 2016-2020". Dans ce rapport, vous trouverez un aperçu des activités et des réflexions nées du projet au cours de ces 4 dernières années. Le projet se poursuit grâce à sa deuxième phase (juin 2020/décembre 2021) capitalisant sur les résultats de la première partie du projet, à savoir : 7 projets pilotes de e-santé mentale développés et testés luttant principalement contre la dépression et l'anxiété; au total, plus de 25 000 utilisateurs (usagers de santé mentale et personnes souffrant de problèmes de santé mentale) touchés ; la publication d'une méthode test qualité pour le développement, la validation et le déploiement de dispositifs en e-santé mentale ; la publication de recommandations politiques pour le développement de la e-santé mentale ; 18 séminaires internationaux ; 5 conférences internationales. 
Découvrez le document ici.

Implication des usagers : revue de littérature
Une revue de littérature sur "L’engagement des usagers des services de santé mentale, dans la formation des professionnels de la psychiatrie et de la santé mentale" a été co-réalisée par le CCOMS dans le cadre du projet Tuto+, programme européen de formation de tuteurs et de formateurs de tuteurs en psychiatrie et santé mentale, axé sur le développement des compétences des jeunes professionnels. Cette revue de la littérature francophone se veut exploratoire. Elle a été réalisée en utilisant les bases de la Banque de données en santé publique (BDSP), Base SantéPsy et Cairn.info. 32 articles de revues scientifiques publiés de janvier 2015 à juillet 2020 ont été retenus, ainsi que 2 documents institutionnels (Commission européenne, 2005 ; OMS, 2013) et l’ouvrage relatif au projet TuTo Erasmus+ (2014-2017). Cette revue met en évidence la nécessité d’impliquer les usagers, elle permet d’identifier des critères de pertinence, qui légitiment un travail partenarial entre les usagers et les autres acteurs pour l’évaluation d’un programme de formation en santé mentale, ainsi que des critères de qualité, qui doivent guider la concrétisation de cette implication.
A télécharger ici.

Conférence des PCME : nouvelles recommandations aux EPSM face au COVID19
Le groupe ressource de la Conférence nationale des présidents de CME de CHS appelle, dans son communiqué du 4 novembre, à une vigilance accrue quant au respect des droits des patients et à une forte exigence éthique des soins prodigués face au rebond épidémique actuel. Le groupe ressource demande à ce qu’une attention particulière soit portée aux points suivants pour ce qui concerne la psychiatrie générale et la psychiatrie infanto-juvénile : Maintien d’une activité ambulatoire soutenue en CMP et en CATTP dans le respect des mesures barrières, incluant notamment les consultations, entretiens et activités (groupe restreint) en présentiel autant que nécessaire pour l’ensemble des patients connus ou non connus et notamment pour ceux fragilisés par la situation épidémique et ses conséquences ; Rappel systématique des patients en cas de rendez-vous non honorés, contact téléphonique à minima pour toute situation de vulnérabilité identifiée, intervention à domicile dès que nécessaire en accord avec le patient et en lien avec le médecin traitant ainsi que ses proches si nécessaire. Un point hebdomadaire en réunion clinique pluriprofessionnelle permet l’identification et une meilleure prise en compte des patients dits « perdus de vue » ; Maintien de l’activité d’hôpital de jour dans le respect des mesures barrières avec port du masque, repas respectant règles de distanciation sociale, nombre réduit de participants aux activités ; Maintien des activités d’addictologie en intra et extrahospitalier.
Lire le texte intégral du communiqué.

COVID-19 : les personnes avec un diagnostic de schizophrénie ont eu moins accès aux réanimations et présentent un taux de mortalité plus élevé
L’étude française parue dans Schizophrenia bulletin* le 22 octobre rapporte l'existence de disparités en matière de santé et de soins de santé entre les patients porteurs d’un diagnostic de schizophrénie hospitalisés pour COVID-19 et les patients sans diagnostic de maladie mentale grave, au cours de la première vague. Ces disparités différaient selon l'âge et le profil clinique des patients porteurs d’un diagnostic de schizophrénie, ce qui suggère l'importance de la gestion clinique personnalisée de la COVID-19 et des stratégies de soins de santé avant, pendant et après l'hospitalisation pour réduire les disparités de santé dans cette population vulnérable. L’étude de cohorte menée est basée sur une population de personnes avec un diagnostic de COVID-19 et des symptômes respiratoires hospitalisés en France entre février et juin 2020. Les cas étaient des patients qui avaient un diagnostic de schizophrénie. Le groupe contrôle était constitué de patients qui n'avaient pas reçu de diagnostic de maladie mentale grave. Les résultats portent sur la mortalité à l'hôpital et l'admission en unité de soins intensifs (USI). Au total, 50 750 patients ont été inclus, dont 823 patients schizophrènes (1,6%). Ces derniers avaient une mortalité hospitalière accrue (25,6% vs 21,7% pour le groupe contrôle, à comorbidité équivalent) et une diminution du taux d'admission en USI (23,7% vs 28,4%). Les patients porteurs d’un diagnostic de schizophrénie de moins de 55 ans ont été davantage admis en USI (+14%) que les patients sans diagnostic de maladie mentale grave, ce qui suggère une infection COVID-19 plus grave chez ces patients. Les patients porteurs d’un diagnostic de schizophrénie âgés de 65 à 80 ans avaient un risque de décès plus élevé (+ 7,89%), et les patients porteurs d’un diagnostic de schizophrénie âgés de 65 à 80 ans et de plus de 80 ans avaient moins d'admissions en USI que les patients sans diagnostic de maladie mentale grave (−15,44% et −5,93%, respectivement). Parmi les facteurs pouvant concourir à l’aggravation de la mortalité, les auteurs citent des délais d’accès aux unités de soins intensifs plus longs, l’absence de directives anticipées ou encore la stigmatisation de la maladie mentale.
Lire l’article ici.

Quel est l'état de santé mentale des étudiants universitaires confinés lors de la pandémie de coronavirus 2019 (COVID-19) ?
Le Centre national de ressources et de résilience, en lien avec le fonds recherche & innovation de la FHF, a souhaité établir une photographie de l’état de santé mentale des étudiants universitaires en France lors de la période de confinement du 17 avril au 4 mai 2020. Près de 70 000 étudiants, âgés majoritairement entre 18 et 22 ans, ont accepté d’y répondre. Cette étude a révélé des taux de prévalence élevés de symptômes sévères de santé mentale, parmi lesquels une détresse sévère, de l’anxiété sévère, un stress intense, des symptômes de dépression sévère allant jusqu’à des idées suicidaires. Les filles ou les personnes non-binaires sont particulièrement touchées par ces symptômes (46,7 % et 71,8 % respectivement). Parmi les autres facteurs de risque identifiés, la précarité, des antécédents de suivi psychiatrique, avoir éprouvé des symptômes dela maladie Covid-19, une faible qualité de liens sociaux et une faible qualité des informations reçues. Pour autant, le recours aux soins psychiatriques fut particulièrement faible. 12,4 % des 29 564 étudiants présentant au moins un de ces troubles ont déclaré avoir consulté un professionnel de la santé (2,7 % ont contacté le service universitaire de santé). La protection de la santé mentale des étudiants est un enjeu de santé publique qui apparaît encore plus critique dans le contexte d'une pandémie, soulignant la nécessité de renforcer la prévention, la surveillance et l'accès aux soins.
Consultez les infographies ici.
Consultez les résultats de l’étude publiés dans le Jama Network le 23 octobre 2020.

Appel à projets de la Fondation de France : soutenir les jeunes en souffrance psychique
L’objectif de cet appel à projets est de financer des initiatives visant à 1/ renforcer le repérage précoce des jeunes présentant des souffrances psychiques et/ou l’émergence de troubles psychiatriques par une approche globale ; 2/ faciliter l’accès ou l’adhésion aux parcours de soins des jeunes par le développement de partenariats intersectoriels ; 3/ encourager l’autonomisation et le renforcement des compétences desjeunes par des démarches co-construites avec eux, et promouvoir les actions incluant leur entourage (parents, fratries, proches…).
Réponse avant le 13 janvier.
Consultez ici le descriptif détaillé de l’appel, les initiatives financées, les critères, les modalités de soutien et de réponse...

Santé publique France : éthique, prévention et promotion de la santé
Santé publique France publie, dans sa revue trimestrielle La Santé en action dumois de septembre 2020, un dossier consacré à l’éthique, la prévention et la promotion de la santé. On y découvre notamment les articles suivants : "L’empowerment, accroissement du pouvoir d’agir, est‐il éthique ?" Olivia Gross (LEPS)  et "Promouvoir une vision globale de la santé mentale : un enjeu éthique pour les populations" Aude Caria (Psycom).
A lire ici.

Prévention suicide et COVID19 : quelques conseils avant de prendre la parole dans les médias ?
Le programme national Papageno, qui vise à prévenir la contagion suicidaire et à promouvoir le recours et l’offre d’aide, a publié, compte tenu des craintes quant à une augmentation des suicides dans la situation actuelle, quelques conseils et messages-clés à destination des professionnels du soin susceptibles de prendre la parole dans les médias au sujet de l’impact psychologique de la crise sanitaire. Dans le contexte actuel, les auteurs rappellent également l’impact du traitement médiatique du suicide et invitent les professionnels interviewés ainsi que les journalistes à la plus grande prudence quant aux propos relayés dans les médias. Il est essentiel de répondre aux journalistes, tout en veillant à limiter l’effet d’incitation suicidaire (effet Werther) à laquelle la période se prête de façon inquiétante, et promouvant un effet de prévention (effet Papageno). A lire ici.
Impact du second confinement sur la santé mentale : participer à l’étude du CRR
Suite à la nouvelle du reconfinement, le Centre Ressource de Réhabilitation psychosociale (CH le Vinatier) relance une étude en ligne pour comprendre comment vous vivez cette deuxième période de confinement, et ce qui vous permet de faire face aux contraintes qui vous sont imposées. Les résultats de cette enquête anonyme, qui ne vous prendra que 15 à 30 minutes, seront très utiles pour comprendre l’impact du confinement sur la santé mentale.
Accéder au questionnaire.
DREES : près de 500 000 hospitalisations pour troubles mentaux en 2018
La DREES a publié fin octobre un numéro d’Etudes et résultats consacré aux motifs de recours hospitalier en court séjour en 2018 et leurs évolutions récentes. Entre 2010 et 2018, les hospitalisations pour troubles mentaux ont augmenté de 8%. Il s’agit du 12ème motif de recours hospitalier en 2018.
A lire ici.
Rencontres soignantes en psychiatrie à distance
Les 6èmes Rencontres soignantes en psychiatrie du 20 novembre auront lieu à distance sur le thème "Gère tes émotions !" : quelle implication pour quels soins ?
Programme , inscription.
La dépression post-partum peut persister trois ans après l'accouchement
L’étude américaine du National Institutes of Health (parue dans Pediatrics*), portant sur près de 5 000 jeunes mamans, révèle qu'environ une femme sur quatre présentait des niveaux élevés de symptômes dépressifs, au moins à un moment donné, au cours des trois années suivant l'accouchement, le risque étant accru pour les femmes souffrant de troubles de l'humeur et de diabète gestationnel. Les chercheurs ont identifié quatre trajectoires de symptômes dépressifs post-partum et les facteurs qui peuvent augmenter le risque de présenter des symptômes élevés. Les résultats suggèrent de prolonger le dépistage des symptômes dépressifs post-partum pendant au moins deux ans après l'accouchement.
* Lire l’article et voir la vidéo de présentation de l’auteur : Putnick, D, et al. Trajectories of Postpartum Depressive Symptoms. Pediatrics. September 2020.

Suisse : test du programme HOP, pour l’auto-déstigmatisation de la maladie psychique
Honnête, ouvert, prêt (HOP) est un programme court qui invite les participants à échanger sur la problématique du dévoilement de la maladie psychique. Une étude pilote récemment réalisée visait à tester la faisabilité et l'acceptabilité de la version française de ce programme d’origine américaine. Trente et une personnes porteuses de troubles psychiatriques ont été recrutées dans trois institutions de Suisse romande pour tester ce programme au cours de 4 séances animées par un « pair praticien ». L’étude montre que ce programme est faisable et acceptable pour les participants et que la participation aux sessions pourrait conduire à une réduction de l’auto-stigmatisation, sous réserve d’une adaptation culturelle préalable du programme au contexte européen. HOP permet d’ouvrir un espace de discussion entre personnes concernées et confrontées au dilemme de dévoiler ou non sa maladie psychique. Dévoiler sa maladie peut être une stratégie pour reprendre du pouvoir sur sa vie, renforcer son estime de soi et lutter contre les stéréotypes. Néanmoins, cette stratégie n’est pas pour autant adaptée à tous, ni à n’importe quelle période de vie avec la maladie. HOP nécessite encore d’être validé par une étude expérimentale avec un groupe contrôle. Il apparaît comme un programme qui pourrait rejoindre la palette des programmes d’interventions psychologiques disponibles en français.
Lire l’article ici.



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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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