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Toute l’équipe du CCOMS-GCS vous souhaite une bonne année 2021 !


Dr Déborah Sebbane, directeur du CCOMS

"Rendre la politique internationale de l’OMS lisible, applicable et bénéfique"

Vous êtes directrice du Centre collaborateur de l'OMS pour la recherche et la formation en santé mentale depuis le 3 décembre*. Pouvez-vous nous donner les grandes lignes de votre parcours ?
*Après validation unanime du conseil scientifique du CCOMS/GCS, de l'Assemblée générale du GCS et de la CME de l'EPSM Lille-métropole. 

"J’ai effectué mes études de médecine à Paris 7 sur les sites universitaires Villemin (Paris 10ème) et Bichat (Paris 18ème), puis j’ai réalisé mon internat à Lille. J’ai eu l’opportunité de découvrir le Centre Collaborateur de l’OMS lors de mon dernier semestre en 2014, lorsque le Centre engageait ses travaux relatifs à la révision de la Classification Internationale des Maladies et défendait la participation des usagers et des aidants dans ce processus. Ce stage m’a rapidement permis de prendre connaissance des politiques internationales de l’OMS dans le champ de la santé mentale, de comprendre les enjeux de déploiement qu’elles soulèvent, et de m’acculturer aux stratégies de mise en œuvre et d’applicabilité développées en France par le CCOMS sous la direction du Dr Roelandt. L’ensemble a considérablement impacté ma pratique clinique  et mes objectifs  professionnels. En attendant de pouvoir effectuer mon clinicat, j’ai réalisé une année de "Médaille d’or" pendant laquelle j’ai pu mener un travail dans le champ de l’innovation pédagogique relatif au développement de l’enseignement par simulation en santé mentale, ce dernier  s’inscrivait dans la continuité de l’obtention de mon Master en ingénierie des formations de santé au sein du Laboratoire Educations et Pratiques en Santé (LEPS, Paris13). Mon clinicat au CHU de Lille m’a ensuite permis de continuer de travailler au sein du CCOMS et de répartir mon temps de travail entre une activité de recherche menée au sein du Centre et une activité clinique, réalisée au sein du Service Médico-Psychologique Régional (SMPR) du Centre Pénitentiaire d’Annoeullin, dans le service du Professeur P. Thomas. À l’issue de mon clinicat, il m‘a été donnée l’immense opportunité de poursuivre mes engagements professionnels au travers de ces deux activités, période pendant laquelle j’ai pu m’inscrire au sein de l’équipe du CCOMS, occupant en novembre 2019 les fonctions de directrice adjointe, et plus récemment celle de directrice. En parallèle, j’ai à cœur depuis le début de mes études de médecine de m‘engager dans la vie associative. J’ai été la présidente de l’association nationale des internes de psychiatrie (AFFEP - Association Française  Fédérative de Psychiatrie) entre 2012 et 2014 et je préside actuellement l’Association Des Jeunes Psychiatres et des Jeunes Addictologues (AJPJA) que nous avons co-fondée en 2016 avec Marine Lardinois, son actuelle vice-présidente. Cette activité est source d’un enrichissement permanent et crée des espaces d’échanges avec mes pairs et des partenaires extérieurs, qui nourrissent mes réflexions au quotidien." 

Quelles sont vos priorités d'action ? 
"Les activités du CCOMS se situent à la croisée de l’OMS et de sa politique internationale dans le champ de la santé mentale, d’un réseau national représenté par le Groupement de Coopération Sanitaire (regroupant actuellement 25 établissements) et d’un réseau régional d’acteurs partenaires, au sein du GHT de psychiatrie du Nord-Pas-De-Calais auquel nous sommes rattachés. Il importe de réaffirmer et de consolider ces partenariats et de les inscrire dans un cercle vertueux d’échanges et de co-constructions dynamiques au service de l’application française des politiques internationales de santé mentale. Le CCOMS s’inscrit donc dans un rôle d’interface entre la France et l’OMS, et doit, à ce titre, se faire l’écho et le relai des messages mondiaux et en assurer l’applicabilité. Nous devons notamment rendre la politique internationale de l’OMS lisible, applicable et bénéfique, au service d’une psychiatrie vouée à améliorer la qualité des soins de santé mentale, à en assurer un accès rapide et facilité, à respecter sans exception les droits des personnes concernées par un trouble psychique, à assurer la pleine participation des usagers des services de santé mentale, à engager un travail partenarial avec les usagers et leurs proches et aidants, et enfin, à orienter ses pratiques vers l’objectif premier de rétablissement des personnes accompagnées.
À court terme, le Centre est engagé pour l’année 2021 dans la dernière ligne droite d’un processus de redésignation exigeant par l’OMS et pour lequel nous devons remettre des livrables attestant des objectifs atteints durant les quatre précédentes années. Cette étape sera majeure dans l’évolution des actions du centre. À moyen terme, nous devons poursuivre les nombreuses actions et recherches en cours axées sur le développement d’outils ou de programmes destinés à soutenir le changement des pratiques psychiatriques en France (programme médiateurs de santé pairs, programme QualityRights, déploiement des CLSM…). À moyen-long terme, nous souhaitons développer et structurer le pôle formation du centre, considérant les actions de formation comme de puissants leviers dans la conduite du changement. Nous visons l’accélération de la diffusion et de la mutualisation des pratiques recommandées par l’OMS, en s’appuyant sur notre réseau de partenaires, et en continuant d’engager les établissements du GCS dans la recherche et l’ensemble des actions soutenant cet accompagnement au changement. Dans un contexte sanitaire dramatique, la crise de la COVID-19 a malgré tout ouvert le champ des possibles en matière d’enseignement, de réciprocité, d’échanges inter-professionnels et de communication. Il sera primordial d’identifier ce sur quoi nous pourrons nous appuyer pour continuer d’engager les actions et initiatives innovantes au service d’une psychiatrie engagée dans l’évolution des pratiques. Enfin, nous continuerons de répondre aux besoins liés à l’actualité, comme cela est fait dans le contexte sanitaire actuel, par la traduction des recommandations et autres documents de l’OMS ou la production d’états des lieux au service de la compréhension des effets et des réaménagements liés à la pandémie."

Vous conservez un temps de travail au CHU de Lille ? 
"Je  conserve un temps de travail de 30°% au CHU de Lille, au sein du pôle dirigé par le Pr P. Thomas. Cette quotité de travail est fléchée sur des activités d’enseignement et une activité de recherche menée dans le cadre d’un travail de thèse réalisé au sein de l’Unité Mixte de Recherche (UMR) 1123 Inserm, ECEVE (Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables), à l’Université de Paris. Elle participe à la poursuite des coopérations et des liens engagés avec le CHU de Lille, ainsi qu’à la poursuite des acquisitions nécessaires à la conduite des travaux de recherche portés par le CCOMS."

2 février : second webinaire sur le thème des Savoirs expérientiels en santé mentale 
Après la première rencontre du 9 décembre 2020 (dont vous pouvez regarder le replay ici), la seconde édition de la série de wébinaires* sur le thème "des savoirs expérientiels en santé mentale'' se déroulera le mardi 2 février 2021 de 10 h à 12 h. L’événement, organisé par le CCOMS, en partenariat avec le GEM (Groupe d'entraide mutuelle) "Les ChtisBonheurs" et le PSYCOM, permettra de poursuivre les échanges avec des intervenant(e)s ayant une expérience de savoirs expérientiels en santé mentale, expériences qu'ils/elles exposeront et, si possible, réfléchiront pour nous aider à mieux définir ce qui est en jeu dans ces savoirs, ce qui les permet et ce qu'ils permettent. Ces webinaires sont accessibles à toutes les personnes intéressées et particulièrement aux personnes concernées, usagers, patients, ex-patients, etc.
Inscription gratuite en suivant ce lien.
Le lien vers le webinaire sera adressé aux personnes inscrites, la veille de l’événement.
*Dates des prochaines éditions : le 9 avril 2021, 10h à 12h ; le 4 juin 2021, 10h à 12h.

Offres d’emploi : le CCOMS recrute !
Le CCOMS recrute un médecin Coordinateur/trice scientifique du projet PATH (PerinAtal menTal Health) en France et un(e) chargé(e) de mission formation.

#HealthyAtHome : conseils de l’OMS pour être en bonne santé chez soi
Alors que les pays introduisent des mesures de restriction des déplacements, dans le cadre des efforts visant à réduire le nombre de personnes infectées par le virus de la COVID-19, nous sommes nombreux à apporter d'énormes changements à nos habitudes quotidiennes. Il faut du temps pour s'habituer aux nouvelles réalités que sont le travail à domicile, le chômage temporaire, la scolarisation des enfants à domicile et l'absence de contact physique avec les autres membres de la famille, les amis et les collègues. Il est difficile pour chacun d'entre nous de s'adapter à de tels changements de mode de vie, de gérer la peur de contracter le virus et de s'inquiéter pour nos proches qui sont particulièrement vulnérables. Ces changements peuvent être particulièrement difficiles pour les personnes souffrant de troubles mentaux. Fort heureusement, nous disposons de nombreux moyens pour veiller à notre propre santé mentale et pour aider d'autres personnes susceptibles d'avoir besoin d'un soutien et de soins supplémentaires. L’OMS donne quelques conseils et astuces qui,nous l'espérons, seront utiles, pour la population générale, pour les parents, pour les personnes âgées et pour les personnes souffrant de troubles de santé mentale.
Lire les conseils ici.

The Lancet Public Health crée une Commission sur les jeux d'argent
Il existe peu de maladies pour lesquelles l'impact de la participation au jeu peut être uniquement attribué. Pourtant, le jeu est basé sur le risque et nuit à la santé. Et cette nuisance s’accroît avec le changement rapide que l’on constate dans la façon dont le jeu est promu et rendu accessible. Le jeu est également lié à d'autres problèmes de santé : il a un impact sur la santé mentale, l’abus de substances et la suicidalité. Bien que difficiles à quantifier, on estime que les méfaits du jeu sont d'une ampleur similaire à un trouble dépressif majeur, à un abus d'alcool ou à une dépendance modérée. C'est dans ce contexte qu’une commission sur les jeux d'argent et de hasard a été créée par The Lancet Public Health. En rassemblant les leaders mondiaux des études sur la santé publique, la santé mentale, les politiques et les jeux de hasard, et soutenue par un groupe consultatif qui comprendra des personnes ayant une expérience vécue, la Commission vise à examiner de manière approfondie les problèmes mondiaux liés aux jeux de hasard. Le but ultime de la Commission est de définir un programme pour orienter les actions visant à réduire les méfaits du jeu au niveau de la population, à protéger les gens de ces méfaits et à fournir des soins fondés sur des données probantes en cas de besoin. La Commission aimerait recevoir des soumissions sur ces sujets.
En savoir plus.

Témoignage : Ayat Al Huseein propose un soutien psychosocial communautaire à d'autres réfugiés pour faire face à leurs problèmes de santé mentale
"À certains égards, ce travail m'a aidé à reconstruire ma propre vie. Je peux maintenant aider les autres à guérir et à développer la résilience en matière de santé mentale", déclare Ayat Al Huseein, une réfugiée syrienne de trente ans, qui est partie avec sa famille en bateau pour la Grèce il y a environ trois ans et travaille maintenant comme aide psychosociale à EPAPSY, Association pour le développement régional et la santé mentale. Elle fait partie d'un projet offrant une assistance psychosociale aux réfugiés et demandeurs d'asile. "Le soutien psychosocial peut prendre différentes formes - certains réfugiés ont besoin de réconfort émotionnel, d'autres doivent être motivés pour participer à des activités qui peuvent les aider à établir des liens avec les communautés locales, et d'autres encore ont besoin d'un soutien pratique pour mener à bien leurs tâches quotidiennes. J'aide les réfugiés en écoutant leurs histoires et en identifiant les organisations ou les acteurs qui offrent les services dont ils ont besoin, comme des cours de langue ou une assistance pour accéder aux soins de santé, à des conseils juridiques ou à la recherche d'un emploi. Les problèmes de santé mentale nécessitent une réponse globale et multisectorielle. Lorsque les réfugiés font face à de graves problèmes de santé mentale, je me tourne vers mon chef d'équipe et d'autres professionnels de la santé. Cette collaboration est essentielle pour garantir une approche holistique et multidisciplinaire de la santé mentale des réfugiés, et nous soulignons en permanence l'importance de la coordination entre tous les acteurs sur le terrain, pour aider les réfugiés à redevenir autonomes." L'une des caractéristiques marquantes de ce projet est que les travailleurs communautaires apportant un soutien psychosocial sont eux-mêmes des réfugiés. "Comme nous partageons souvent des histoires, une culture et une langue similaires, les réfugiés ont plus de facilité à se confier à nous, car ils savent que nous pouvons vraiment nous rapporter à leurs expériences. Cela facilite la construction d'une relation et une connexion significative."
La pandémie COVID-19 a modifié mais n'a pas arrêté les efforts des personnes qui proposent un soutien psychosocial. La COVID-19 peut aggraver encore la santé mentale des réfugiés, car les mesures de santé publique, l'isolement social, l'insécurité alimentaire et médicale ou la quarantaine peuvent faire ressurgir des traumatismes passés. "Depuis le début de la pandémie, nous n'avons pas pu rendre visite aux personnes confinées à leur domicile et devons plutôt nous rencontrer en ligne ou via des outils numériques. Nous utilisons tous les services possibles, allant des appels téléphoniques réguliers aux chats vidéo et aux médias sociaux", explique Ayat.
Lire le reportage complet, sur le site de l’OMS Europe.

Appel à candidatures : 2ème Festival du film "La Santé pour tous" de l'OMS
L’Organisation Mondiale de la Santé invite les réalisateurs indépendants, les sociétés de production, les institutions de santé publique, les organisations non gouvernementales (ONG), les communautés, les étudiants et les écoles de cinéma du monde entier à présenter leurs courts métrages originaux pour la deuxième édition du Festival du film "La Santé pour tous". Lancé en 2020, ce festival vise à attirer une nouvelle génération de créateurs de films et de vidéos prêts à défendre les questions de santé mondiale.Le premier Festival du film "La Santé pour tous" en 2019/2020a accepté 1 300 courts métrages présentés par plus de 110 pays. Cette année, les catégories du concours correspondront aux objectifs mondiaux de l’OMS en matière de santé publique, dont "Couverture sanitaire universelle", qui inclut les films sur la santé mentale. La réponse doit être envoyée avant le 30 janvier 2021.
En savoir plus.

Une nouvelle étude met en évidence l’intérêt des interdictions des pesticides en tant que stratégie de prévention du suicide dans le monde
Le suicide est un problème majeur de santé publique, entraînant 800 000 décès chaque année dans le monde. L'auto-intoxication par les pesticides représente 14 à 20°% des suicides dans le monde et est particulièrement courante dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, où l'agriculture à petite échelle permet un accès facile à des pesticides extrêmement dangereux. Restreindre l'accès aux méthodes de suicide couramment utilisées et à taux de mortalité élevé est l'une des rares approches efficaces pour prévenir le suicide. L'interdiction de quelques pesticides extrêmement dangereux au Bangladesh, en République de Corée et au Sri Lanka a permis aux communautés d'avoir accès à des pesticides moins toxiques et a entraîné une forte réduction des taux de suicide. Ces interdictions de pesticides n'ont pas empêché les gens de tenter de se suicider, ils ont simplement rendu les tentatives de suicide ultérieures beaucoup moins meurtrières, abaissant ainsi le taux de suicide.
Selon une étude publiée mi-décembre 2020 dans The Lancet Global Health, l'interdiction nationale des pesticides hautement dangereux peut être une intervention rentable et abordable pour réduire les décès par suicide dans les pays où le fardeau des suicides est élevé en raison des pesticides. L'analyse économique exploratoire, l'une des premières à examiner le rapport coût-efficacité de la mise en œuvre d'une intervention de prévention du suicide basée sur la population dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, a impliqué 14 pays à faibles revenus et à revenus élevés. Les auteurs ont conclu que l'interdiction des pesticides très dangereux dans ces pays pourrait entraîner une diminution d'environ 28 000 suicides chaque année, pour un coût annuel de 0,007 $ par habitant.
Lire le communiqué de l’OMS.
Voir la vidéo de l’OMS sur la prévention du suicide.

Contention-Isolement : la remontée d’information de l’ADESM
Dans un courrier transmis le 8 janvier à l’attention de la DGOS et du délégué ministériel à la santé mentale, Pascal Mariotti, Président de l'Association des établissements de service public de santé mentale (ADESM), a souhaité opérer une remontée d’information au sujet de l’application de l’article 84 de la LFSS 2021 dans le cadre des pratiques d’isolement et de contention. S’il ne s’agit pas de conclusions définitives, dans l’attente du décret d’application, et compte tenu du manque de recul sur les pratiques des juges des libertés et de la détention ou encore en matière d’auto-saisine, l’ADESM demande néanmoins à ce que les orientations pour accompagnement des établissements soient connues au plus vite, « au vu des tensions constatées », afin de ne pas produire l’effet inverse de celui escompté, à savoir la réduction des pratiques de contrainte. L’association suggère que la solution ne sera pas trouvée sans une affirmation politique forte, qui se profile comme pouvant être, à terme de 3 à 5 ans la suppression de la contention et l’encadrement très strict du recours à l’isolement, tout en indiquant que cela n’est pas « détachable des orientations à donner à l’hôpital psychiatrique et subséquemment à l’hospitalisation temps plein, dans le cadre de la transformation de l’offre de soins proposée par la discipline ». L’ADESM constate ainsi que « fort peu a été engagé depuis la loi de 2016 et les recommandations consécutives de la HAS » et craint que les établissements ne soient livrés à eux-mêmes, alors qu’il faudrait un plan d’ensemble très ambitieux et des moyens, concomitamment à une « modernisation plus générale des fonctions et missions de l’hospitalisation, ainsi que de la clinique comme des pratiques de soins qui s’y attachent ».
Lire le courrier ici.

Impact de la COVID-19 chez les personnes en situation de précarité vivant en centre d’hébergement en France : premiers résultats de l’étude ECHO
L’objectif de l’étude ECHO est d’évaluer les connaissances, attitudes et pratiques liées à l’épidémie de COVID-19 (gestes barrières, vaccination, symptômes et conduite à tenir en cas de symptômes) ainsi que son impact parmi les personnes en situation de précarité vivant en centre d’hébergement en France. Si les résultats montrent une adhésion satisfaisante aux mesures de prévention et de prise en charge de l’infection, ils montrent également une dégradation de la santé mentale de populations déjà surexposées, les personnes en situation de précarité et/ou immigrées ayant en effet une santé mentale dégradée (anxiété et dépression notamment). Le confinement a ainsi eu un impact sur l’isolement et la santé mentale des participants à l’étude : 37°% se sont sentis plus seuls qu’auparavant durant cette période et des symptômes évocateurs d’une dépression modérée à sévère étaient présents chez 28,5°% des participants. Malgré l’absence de données sur l’état de santé mentale dans la population étudiée avant le confinement, une dégradation durant le confinement est possible, le taux de dépression mesuré étant supérieur (28,5°%) à celui habituellement observé chez les populations en situation de précarité. Ces résultats vont dans le sens des enquêtes menées en population générale qui montrent un impact important de cette période sur la santé mentale des personnes et pointent la majoration du risque chez les personnes isolées socialement et en situation de précarité
Lire les résultats ici.
Morts maternelles en France : le suicide deuxième cause de décès
Chaque année en France, 50 à 100 femmes décèdent d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à leurs suites, soit une tous les 4 jours en moyenne. Santé publique France et l’INSERM ont publié les résultats du 6ème rapport de l'Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles pour la période 2013-2015. Cette enquête nationale révèle que les maladies cardiovasculaires et les suicides sont respectivement les première et deuxième causes de décès maternels en 2013-2015. Les auteurs du rapport soulignent que la majorité des décès sont évitables et livrent les éléments du parcours de soin à améliorer au travers de 30 messages clés. Le suicide devient la deuxième cause de mortalité maternelle, avec 35 suicides, environ 1 par mois, soit 13,4% des morts maternelles. Les résultats de l’enquête montrent également qu’il existe de grandes disparités sociales et territoriales : 26,5% des morts maternelles sont survenues chez des femmes présentant au moins un critère de vulnérabilité socio-économique ; cette proportion est d’environ 40% pour les femmes décédées de suicides ou de maladie cardiovasculaire.
Santé mentale : les propositions de l’Institut Montaigne
L’Institut Montaigne a publié en décembre l’étude "Santé mentale : faire face à la crise" dans laquelle il formule quelques propositions pour transformer la prise en charge des troubles de santé mentale en France : Donner à la médecine de premiers recours les moyens d’intégrer la prise en charge de la santé mentale dans une approche de proximité, collaborative et non stigmatisante ; Favoriser l’accès aux psychothérapies adaptées à travers leur remboursement, une meilleure formation des professionnels, ainsi que le développement des outils numériques et de la télémédecine ; Faciliter la création de nouveauxmétiers dans le champ de la santé mentale : infirmiers en pratique avancée, care manager, médiateurs de santé pairs, etc. ; Faciliter les échanges d’information et la coordination entre les professionnels de santé grâce au numérique.
A lire ici.
IRDES : Les privations de liberté en raison d’un handicap : causes, freins et leviers
Les hospitalisations sans consentement en psychiatrie et l’accueil d’adultes en situation de handicap – majoritairement psychique ou mental – dans des structures d’hébergement médico-social recouvrent des situations souvent traumatisantes et douloureuses pour les personnes et leurs familles, mais aussi pour les professionnels. Selon le rapport de l’Organisation des Nations Unies (Onu) sur les droits des personnes handicapées, ces situations peuvent constituer des privations de liberté spécifiques au handicap, contraires à l’article 14 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. A partir d’entretiens réalisés avec les différents acteurs impliqués dans ces situations (personnes en situation de handicap, proches, représentants d’associations, professionnels de santé, directeurs d’établissements sanitaires et sociaux, décideurs politiques et la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté), l’étude publiée ce mois-ci dans Questions d’économie de la santé n°254 cherche à mieux comprendre les causes de ces situations et les moyens de les éviter.
COVID19 : la CPAM des Côtes-d'Armor rembourse 12 séances de psychothérapie
La Caisse primaire d'assurance maladie des Côtes-d'Armor est la première à proposer à ses assurés confrontés à une perte d'activité liée à la COVID-19 la prise en charge de séances de psychothérapie adulte. L'aide est plafonnée à 40 euros par séance, dans la limite de douze séances.
Lire l’article.
Dry January : je relève le défi !
Dry January est un mouvement mondial par lequel plusieurs millions de personnes arrêtent de consommer de l’alcool pendant le mois de janvier. Il s’agit d’un défi, lancé par l’organisation Alcohol Change UK en Grande Bretagne. En France nous l’appelons #LeDéfiDeJanvier. Les bénéfices de l’arrêt de l’alcool sont : une peau fraiche et plus belle ; Un sommeil amélioré donc plus d’énergie ; Une perte de poids ; Une économie d’argent ; Une meilleure santé – puisque l’arrêt durant un mois fait un bien considérable au corps ; Un merveilleux sentiment de victoire et de fierté ! Les personnes qui s’inscrivent à la campagne ont plus de chances de tenir le mois. Vous pourrez recevoir les e-mails avec des recettes, les trucs et astuces pour trouver des alternatives à laboisson, les conseils d’experts,les lieux partenaires,…mais aussi trouver du soutien et de l’aide en cas de souci !
Relever le défi.


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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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