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Charles Edouard Notre Dame, psychiatre, CHU de Lille

"Le numéro national de prévention du suicide : un catalyseur des énergies"

Le CHU de Lille est lauréat d'un appel à projets pour le déploiement opérationnel du numéro national de prévention du suicide, en partenariat avec plusieurs organismes*, sous la houlette d’un coordonnateur, le Pr Pierre Thomas** et d’un coordonnateur adjoint, le Dr Charles Edouard Notre Dame. Le numéro sera lancé le 10 septembre 2021, à l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide.

Où en est-on du suicide en France et pourquoi ce numéro national ?
"Nous nous situons aux alentours de 9 000 suicides et de 200 000 tentatives de suicide par an en France. Le taux de suicide a tendance à diminuer, de façon très lente, depuis une vingtaine d’années, mais sans cassure nette de la courbe qui serait liée à des actions de prévention suffisamment efficaces. En plus de contribuer à la correction des inégalités territoriales et de désengorger les services d’urgence, le numéro unique de prévention du suicide répondra à un spectre large de sollicitations : des personnes ayant des idées suicidaires, depuis les premières idées de mort jusqu’à l’acmé de la crise ; les proches, l’entourage, les médecins généralistes… éprouvant de l’inquiétude pour une personne ; les endeuillés par suicide et les personnes exposées à un suicide ; les institutions impactées par le suicide d’un de leurs membres.
Ce projet de numéro national n’est pas nouveau, mais les discussions – notamment dans le cadre du groupe de travail animé par la Direction générale de la santé - buttaient jusque-là sur la difficulté de recenser les ressources réactives et fiables pour répondre aux situations d’urgence. Cela nous posait tout un tas de problèmes. Par exemple, les sentinelles formées à la prévention du suicide qui ne savaient pas vers qui orienter rapidement face à une situation. Autre exemple, avec le programme Papageno, qui vise à promouvoir l’accès aux soins via les médias, nous n’avions pas vraiment de ressources professionnelles réactives et fiables à donner aux journalistes pour orienter les personnes vers une aide. Il y a donc eu une certaine convergence des points de vue pour dire qu’il nous fallait non seulement l’outil technique du numéro de téléphone national, accessible 24h/24, 7j/7, avec des professionnels spécifiquement formés pour des missions d'écoute, d'évaluation, d'orientation et d'intervention, ce qui est très important, mais aussi le déploiement d’une stratégie globale de prévention du suicide. Notre objectif est de s’appuyer sur ce numéro et sur la volonté politique qui permet sa naissance pour travailler enfin à l’intégration des différentes actions existantes. C’est ce qu’il nous manque aujourd’hui en France : nous disposons de nombreux acteurs qui sont mobilisés, mais l’ensemble manque de synergie."

Comment sera effectuée la mise en lien avec les autres dispositifs et acteurs locaux ?
"Nous allons travailler sur la complémentarité des réponses, des ressources et outils de repérage qui existent. Notre première séquence de travail portera sur la réalisation d’un diagnostic territorial en concertation étroite avec les ARS, les PTSM et les CLSM. Concernant les ressources vers lesquelles nous allons pouvoir orienter, un important travail de recensement sera mené (dispositifs d’écoute et d’aide à distance, acteurs des secteurs associatif, médico-social, social, éducatif, judiciaire, etc.). Un répertoire sera créé, d’abord sur la base des informations que nous allons collecter, puis sur le principe d’un wiki en ligne : les acteurs pourront remplir et mettre à jour directement leurs informations. L’objectif est d’ouvrir le numéro le 10 septembre, sur tout le territoire national (métropole et outre-mer), mais les développements se poursuivront par la suite. Le nombre de centres d’appels régionaux augmentera progressivement sur les territoires."

Comment est structurée la coordination ?
"Le pôle national de déploiement du numéro national de prévention du suicide comprend un bureau et un comité exécutif. Dans ce comité, nous avons des responsables de pôles qui correspondent à nos axes stratégiques de travail, sur les thèmes suivants : déploiement (mise en place des centres de décroché) ; communication ; formation – bonnes pratiques – qualité ; articulation avec le dispositif d’écoute et d’aide à distance (la régulation du Centre 15 et autres numéros déjà existants, avec lesquels nous allons bien sûr travailler) ; la recherche ; l’observatoire et le recensement des ressources ; le chat et les réseaux sociaux ; les techniques et systèmes d’information ; l’appui aux politiques régionales de prévention du suicide. Sur ce dernier point, nous aurons un responsable de pôle qui facilitera les liens avec des correspondants régionaux. Nous aurons, en outre, des experts sur différents sujets (relations internationales, médecine générale, SAMU) et des pôles plus transversaux, d’une part sur l’accessibilité de ce numéro pour les personnes empêchées par une situation particulière (détenus, en situation de précarité, de handicap sensoriel ou psychique…) et d’autre part sur la postvention (comment intervenir à la suite d’un suicide). Cela représente une équipe d’une bonne vingtaine de personnes. L’ensemble étant soumis au contrôle du Ministère des Solidarités et de la Santé, via un comité de pilotage."

Connaissez-vous des expériences internationales de numéro d’appel allant dans le même sens ?  
"L’expérience du numéro national du Black dog Institute, déployé aux Pays-Bas, avait été particulièrement remarquée pour son efficience lors de la phase d’audit organisée par la DGS. C’est ce vers quoi nous aimerions tendre. Pour ce qui concerne les éléments de preuve, les quelques sources existantes vont dans le sens d’une efficacité de ce type de dispositif, sachant que la revue de littérature complète est en cours. Mais c’est quand même assez compliqué de comparer avec notre projet puisqu’il ne s’agit pas seulement d’un numéro de téléphone, mais d’une stratégie globale de prévention, beaucoup plus ambitieuse, et donc plus difficile à évaluer car multifactorielle…"

* Le CHU de Brest (Pr Michel Walter et Dr Sofian Berrouiguet), le CH le Vinatier à Lyon (Pr Emmanuel Poulet et Dr Édouard Leaune), le Pr Philippe Binder (Faculté de médecine de Poitiers), le Pr Philippe Courtet (CHU de Montpellier), le Dr Patrick Goldstein (CHU de Lille), l’Association des établissements du service public de santé mentale (ADESM), la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale des Hauts-de-France (F2RSMPsy), le Groupement d’Études et de Prévention du Suicide (GEPS), Santé mentale France et l’Union Nationale de Prévention du Suicide (UNPS).
** Chef du pôle de psychiatrie, médecine légale et médecine en milieu pénitentiaire au CHU de Lille.

3ème wébinaire savoirs expérientiels : la parole aux chercheurs
Après les deux premiers webinaires* qui avaient abordé la définition des savoirs expérientiels en santé mentale, leur reconnaissance, leur diffusion et la façon dont ils pouvaient être mobilisés, le troisième rendez-vous du 9 avril dernier aura permis à Lise Demailly, sociologue, et Luigi Flora, docteur en sciences de l’éducation, de partager leurs réflexions avec les 130 participants présents. A la question "le savoir issu de l’expérience est-il le même en santé et en santé mentale ?", Lise Demailly répond oui, avec la stigmatisation en plus pour le second. Elle complète : "Il y a un phénomène social qui est la valorisation de la santé, de l’ordre d’un nouveau sacré en quelque sorte. Beaucoup d’entreprises pèsent beaucoup sur cela (la dépression y est stigmatisée). La société du bonheur est érigée comme une norme." Il y a ainsi quelque chose de commun dans la mise à l’écart de la société quand on est malade, sauf que la parole du patient en santé mentale est disqualifiée car il est "présumé ne pas être capable de donner son avis" poursuit la sociologue. L’autre différence notable, soulignée par le Dr Roelandt, étant l’obligation de soins psychiatriques...Il y a aussi une dimension culturelle dans cette stigmatisation, selon Luigi Flora : "En France, il est difficile de parler, car nous sommes dans une société assurantielle où on veut être rassuré sur tout, où il est difficilement admis de parler de ses faiblesses. (…) Et il y a aussi le poids de l’auto-stigmatisation, qui est très lourd." Après avoir échangé sur les différents niveaux de participation, y compris sur celui des aidants, qualifié par Lise Demailly "de quasiment professionnel, car ils ont un contact long avec les troubles, même si les aidants sont eux-mêmes en souffrance, ce qui rend complexe leur relation avec les professionnels de soins", ou sur le besoin de porosité entre savoir académique et savoir expérientiel, les intervenants ont répondu aux questions des participants, parmi lesquelles celle sur l’évaluation des savoirs expérientiels - un champ qui reste à explorer - au niveau de leurs bénéfices pour la société et au niveau individuel, sans tomber dans la dérive de l’évaluation du niveau de savoir expérientiel de chaque usager.
Ces réflexions se poursuivront au niveau du groupe de travail animé par le CCOMS jusqu’à la fin de l’année et la remise à l’OMS de recommandations sur le sujet.
* Voir le replay des trois wébinaires ici.

Nouveau projet « CLASSMED » pour le CCOMS
Le projet « CLASSMED - Vulnérabilité, inclusion et classifications du savoir : application à la psychiatrie et au cas de la catégorie "schizophrénie" », auquel le CCOMS est associé*, a récemment obtenu un accord de financement de 25 000 € dans le cadre de l’appel à projets "Institutions et organisations en mutation / Vulnérabilités et inclusion" lancé par l'I-SITE ULNE. Ce projet traite de l'opportunité de maintenir la classe schizophrénie dans la Classification Internationale des Maladies en envisageant à la fois l'impact épistémologique, pratique et social de la classification. Il met en œuvre une démarche pluridisciplinaire confrontant d'une part, les travaux en sciences de l'information et en psychiatrie sur les classifications du savoir à propos du concept de schizophrénie, et, d'autre part, en étudiant les archives médicales de l'EPSM Lille Métropole pour examiner la manière dont la CIM, depuis sa création en 1948, reflète ou pas la pratique médicale telle qu'elle se donne à voir dans les registres de la loi et les dossiers médicaux. Le concept de schizophrénie est analysé, par ailleurs, dans deux types de classifications du savoir : les classifications médicales (CIM et DSM) et les classifications bibliographiques. L'enjeu du projet est d'analyser les modes de construction et de révision de ces classifications telles qu'elles induisent l'inclusion ou l'exclusion de populations, leur stigmatisation ou leur reconnaissance en raison des catégories qui leur sont attribuées et qui génèrent des diagnostics, des statistiques, de la visibilité (ou de l'occultation) bibliographique. Or, la particularité des classifications des troubles mentaux est qu'elles génèrent la stigmatisation des populations concernées. Il s'agit finalement de montrer comment une démarche "inclusive", c'est-à-dire impliquant la diversité des parties prenantes dans leur construction et révision, pourrait se refléter dans la classification elle-même.
*L’équipe de recherche intègre des représentants des Universités de Lille et du Mans, de l’EPSM Lille Métropole et du CCOMS.

Une campagne de sensibilisation à destination du grand public
L’enquête CoviPrev, menée de façon répétée par Santé publique France depuis mars 2020 atteste d’une dégradation de la santé mentale de la population. Les derniers résultats disponibles montrent que les états anxieux et dépressifs se maintiennent à des niveaux élevés : en vague 22 (15-17 mars), 31% des personnes interrogées présentaient des états anxieux ou dépressifs. Dans ce contexte, Santé publique France et le Ministère des Solidarités et de la Santé ont lancé le 6 avril une campagne de sensibilisation à destination du grand public, avec une attention particulière portée aux 18-24 ans. L’objectif est d’encourager la parole auprès de son entourage ou d’un professionnel de santé, et de recourir aux dispositifs d’information, d’écoute et de soutien psychologique existants. Ce dispositif comprend un volet digital afin de toucher les plus jeunes, ainsi que 3 spots radios. Il sera complété par un spot diffusé à la télévision et en VOL (vidéo sur ordinateur mobile ou tablette) à partir du 20 avril. Une attention particulière est portée aux jeunes, afin de les orienter vers Fil Santé Jeunes, un service anonyme et gratuit à destination des 12-25 ans, proposant une ligne d’écoute, 0 800 235 236, accessible 7 j/7 de 9h à 23h, et un site internet mettant à disposition de l’information, un forum, un tchat, et une orientation vers des structures d’aide. Enfin, un espace dédié à la santé mentale sur le site internet de Santé publique France présente les données disponibles sur la santé mentale des Français et recense l’ensemble des dispositifs d’aide à distance, classés par populations ou thématiques.
En savoir plus.

Rapport de l’UNAFAM sur les CDSP : casser le thermomètre ne fait pas cesser la fièvre
Dans un rapport récent, l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (UNAFAM) a analysé 135 rapports annuels produits par 54 commissions départementales des soins psychiatriques (CDSP) pour les années 2017, 2018 et 2019. Le rapport alerte d’abord sur les difficultés que rencontrent les CDSP (manque de soutien de la part des ARS, difficultés de fonctionnement et surtout, absence de CDSP dans de nombreux départements), qui marquent un affaiblissement de la démocratie sanitaire. En outre, les rapports "invitent à repenser le dispositif général des admissions en soins sans consentement pour tenir compte à la fois de la réalité de la difficulté à trouver des médecins disponibles pour un second certificat et de l’attitude compréhensible d’un nombre croissant de familles soucieuses de ne pas laisser, par leur signature, la trace de l’acte de violence psychologique que représente, pour leur proche autant que pour elles, la démarche de demande d’admission en soins sans consentement." En sus, et en droite ligne avec les divers constats ces dernières années du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, l’UNAFAM dénonce : des conditions de sécurité insuffisantes dans les chambres de soins intensifs ; le refus de certains préfets d’accorder des permissions de sortie à des patients à qui les médecins les prescrivent en tant que jalons d’un parcours thérapeutique ; l’abus des "copier-coller" sur les certificats médicaux mensuels ; la mauvaise tenue et les difficultés d’accès aux nouveaux registres informatisés de l’isolement et de la contention.
Lire le rapport ici.

La pratique sportive : une source de bien être émotionnel chez les personnes atteintes d’anorexie mentale ?
Une étude menée par les équipes de la Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale (CMME) apporte un nouvel éclairage dans la compréhension de l’anorexie mentale et de ses mécanismes. Pour la première fois, l’équipe de recherche a abordé la pathologie, non pas sous l’angle de la résistance à s’alimenter mais par sa conséquence, c’est-à-dire la perte active du poids et notamment celle liée à l’activité physique exercée par ces patients. Un test d’effort standardisé a été réalisé auprès de 88 personnes atteintes d’anorexie mentale, 30 parents sains de personnes ayant la pathologie et 89 témoins sains. Les critères suivants ont été évalués avant et après l’effort : émotions ressenties (positives / négatives), flexibilité mentale, distorsion de l’image corporelle. Résultats : l’effort physique provoque une augmentation des émotions positives uniquement chez les sujets souffrant d’anorexie mentale (renforcement positif) et chez les apparentés sains (trait de vulnérabilité familial).
En revanche, sont observées une augmentation modérée de la distorsion de l'image corporelle et une légère augmentation de la rigidité cognitive par rapport aux sujets sains.
Lire l’article dans International Journal of Eating Disorders.

Les pistes d’action des Villes-santé de l’OMS face à cette vague de souffrance psycho-sociale
Le Réseau des Villes-santé de l’OMS a lancé, le 31 mars dernier, une alerte sur l’impact de la crise sanitaire sur la santé mentale des français. Si les Villes-santé tentent de répondre aux besoins (médiation, consultations de psychologues, coordination d'acteurs, projets de prévention), elles "manquent de soutien et d'une offre de soins adaptée (manque de professionnels et d'alternatives)". Le réseau propose de : re-prioriser le soutien opérationnel aux actions de prévention et de promotion de la santé, qui impactent la santé mentale ; renforcer une politique de prévention en santé mentale ; soutenir les projets locaux de santé mentale et les conseils locaux de santé mentale ; soutenir les formations (sentinelle, crise suicidaire, PSSM) ; financer une offre de soin adaptée aux besoins et à l'urgence (psy adulte, pedopsy, personnes âgées, équipes mobiles). Et "appelle à un futur projet de loi Sécurité Sociale incluant un volet 'Santé mentale' ambitieux. Cet investissement participera à la solidité et pérennité de notre système de santé et d’offre de soins d’aujourd’hui et de demain."

DREES : la hausse des demandes de soins en santé mentale vue par les généralistes lors du second confinement
La direction de la recherche, des études et de l'évaluation des statistiques (Drees) a publié les résultats d’une enquête réalisée grâce au "quatrième Panel d'observation des pratiques et des conditions d'exercice en médecine générale", auprès de 3 300 généralistes libéraux. En novembre et décembre 2020, les demandes de soins pour stress, troubles anxieux ou dépressifs sont toujours bien plus soutenues qu’avant l’épidémie de COVID-19 : 72 % des médecins généralistes estiment que ces demandes sont plus fréquentes qu’à l’ordinaire et 16 % que le nombre de ces consultations a augmenté de plus de 50 %. Le volume global des consultations ayant été, quant à lui, relativement similaire à ce qu’il était avant la COVID-19.
A lire ici.

Avis du CESE sur les parcours de soin en psychiatrie
A l'occasion de sa séance plénière le 24 mars dernier, l'avis du Conseil économique social et environnemental Améliorer le parcours de soin en psychiatrie a été adopté. Cet avis s’inscrit dans la continuité des précédents travaux du CESE avec une conviction forte : le respect des droits et de la dignité des personnes, la participation des patients et de leurs proches aidants sont essentiels à l’efficacité des soins et de l’accompagnement. Le CESE formule 20 préconisations autour de plusieurs priorités indissociables : agir sur la connaissance et la représentation de la santé mentale ; favoriser une entrée plus précoce dans le soin ; renforcer les moyens matériels et humains de la psychiatrie ; consolider la coordination médicale et médico-sociale afin d’améliorer l’accompagnement des patientes et des patients mais aussi de leurs proches.
Voir la vidéo des rapporteurs et la synthèse du rapport ici.

La recherche participative en santé mentale : bibliographie thématique
Le Centre de documentation de l’IRDES a publié ce mois-ci la mise à jour de sa bibliographie qui vise à recenser les études publiées sur la participation des usagers dans le champ de la santé mentale. Quelques études plus globales sur la recherche participative ont aussi été identifiées. Les recherches ont été réalisées sur les bases bibliographiques suivantes : IRDES, BDSP, Medline et Ascodocpsy ainsi que sur les portails Cairn et Erudit, pour la période allant de 2007 à nos jours.
A lire ici.

Prochain congrès CPNLF : 15-17 septembre, La Rochelle
Le 119ème colloque de l’Association du Congrès de Psychiatrie et de Neurologie de Langue Française aura lieu du 15 au 17 septembre 2021, à La Rochelle. La thématique principale du programme concernera les "Parcours de soins, Que nous a appris la COVID-19 ?"
Consultez le pré-programme.

Bourses de recherche 2021 du CN2R : appel à projets
Afin de soutenir la réalisation de travaux de recherche portant sur le psychotraumatisme et la résilience, le CN2R lance deux appels à projets : Financement d’un projet de recherche postdoctoral : 110 000 € maximum pour 24 mois ; Financement de la dernière année d’un projet de recherche doctoral (inscription en doctorat obligatoire) : 40 000€ maximum pour 12 mois.
En savoir plus.

Appel à projets du Psychodon
Le week-end du Psychodon se tiendra du 11 au 13 juin, avec un show TV le 12 juin en direct sur C8. Un appel à projets est lancé à cette occasion, sur les thèmes suivants : La prévention (sensibilisation aux maladies mentales, valorisation des compétences des personnes en souffrance psychique) ; L’accompagnement des patients (repérage précoce, orientation, accès aux soins, insertion et fluidité des parcours de vie et de soins) ; Aide aux aidants (accueil, accompagnement, information, séjours de répit) ; La recherche sur les maladies psychiques, afin d’améliorer diagnostic et traitements.
Voir la page pour déposer les projets.

L’Angleterre publie un plan "rétablissement de la santé mentale et du bien-être" face à la COVID-19
Le gouvernement anglais a publié fin mars un plan d’action pour prévenir, atténuer et réagir aux effets de la pandémie sur la santé mentale de 2021 à 2022. Le plan d'action pour le rétablissement de la santé mentale et du bien-être définit une approche ambitieuse, intergouvernementale et globale pour promouvoir une santé mentale positive et aider les personnes atteintes de maladie mentale à se rétablir et à bien vivre. Si ce plan définit ce que le gouvernement fera dans l'année à venir, c'est aussi un appel à l'action pour l'ensemble de la société, pour les communautés locales, les familles et pour les individus, qui peuvent prendre des mesures simples pour veiller à leur propre bien-être et à celui de ceux qui les entourent, comme demander du soutien, y compris auprès des services de santé mentale, si nécessaire. Au sortir de la pandémie, les objectifs décrits sont de trois ordres : Soutenir la population générale pour qu'elle prenne des mesures et s'occupe de son bien-être mental ; Prévenir l'apparition de problèmes de santé mentale ; Soutenir les services afin qu'ils continuent à se développer et à se transformer pour répondre aux besoins des personnes qui nécessitent un soutien spécialisé. Au-delà, le gouvernement anglais annonce vouloir tirer les leçons de la crise en engageant une réforme de la politique en matière de santé publique qui placera la prévention de la mauvaise santé physique et mentale au cœur de l'action gouvernementale.
A lire ici(en anglais). A noter également, la version "facile à lire" de ce plan.

COVID-19 : une nouvelle boîte à outils aide les personnes âgées à maintenir une bonne santé mentale et leur bien-être pendant la pandémie
IASC, principal forum mondial de coordination humanitaire des Nations Unies, co-dirigé par l’OMS, a publié la boîte à outils « Living with the times », qui contient des affiches illustrées avec des messages clés pour les personnes âgées sur la façon de maintenir leur bien-être pendant la pandémie de COVID-19, tout en soutenant leur entourage. La boîte à outils comprend également des instructions destinées aux intervenants en santé mentale et soutien psychosocial, sur la façon de mener des conversations guidées avec des personnes âgées à l'aide de ces affiches. 199 adultes âgés de 60 à 90 ans, originaires de 51 pays, ont participé à l'élaboration de la boîte à outils. Les affiches ont été testées avec des adultes âgés de différents pays, groupes de revenus et contextes, y compris des situations humanitaires. Les thèmes des affiches : Comment puis-je rester en bonne santé ? Que puis-je faire pour améliorer mon humeur ? Comment puis-je me sentir connecté à ma famille et à ma communauté ? Où puis-je obtenir de l'aide si j'en ai besoin ? Comment puis-je faire face au deuil ? Si les instructions n’existent qu’en anglais pour le moment, les affiches, dont la version haute définition pour impression peut être téléchargée, sont utilisables par tous.
Découvrir la boîte à outils ici.

L’OMS annonce la sélection officielle de la seconde édition du festival du film "Santé pour tous"
La deuxième édition du festival du film "Santé pour tous" de l’OMS a attiré près de 1 200 soumissions de courts métrages - amateurs et professionnels – provenant de 110 pays. 15 à 16 films ont été présélectionnés dans chacune des trois catégories du concours : Couverture sanitaire universelle (qui inclut les films sur la santé mentale) ; Urgences sanitaires ; Meilleure santé et bien-être. Les films présélectionnés peuvent être visionnés par le public sur des listes de lecture Youtube disponibles sur le site Web du festival ainsi que sur la chaîne Youtube de l'OMS. Le public est invité à poster des commentaires et des questions sur les courts métrages. Une sélection de ces questions sera présentée lors de la cérémonie de remise des prix en ligne qui se déroulera en mai. Quelques exemples de vidéos sur le thème de la santé mentale : Inhale, Exhale, Draw (USA) ; The Quiet (Malaysie et Australie) ; These demons are not who you are (Inde) ; Mezoh's lamentation (Cameroun).
Voir la sélection officielle ici
Plus de détails sur la sélection officielle, la composition du jury et autres informations.


Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Newsletter du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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