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Maeva Musso, de l’association U_P
Interne de psychiatrie

Open dialogue : mieux répondre aux besoins liés aux troubles psychiques

Qu’est-ce que l’Open dialogue ?
Développé dans les années 1980 en Finlande, par des soignants, au départ pour répondre à la crise psychotique, dans le cadre d’un plan de recherche national, l’approche Open dialogue est à la fois d’une pratique d’entretien mais aussi d’une nouvelle organisation des soins, redéfinissant à la fois la façon de concevoir les soins, les relations soignant-soigné et entre professionnels. L’organisation est basée sur la possibilité pour la personne qui demande de l’aide (il peut s’agir de l’usager mais aussi de ses proches) de se tourner vers un service accessible 24h/24, 7j/7, quel que soit le problème et quel que soit le lieu d’habitation. Le principe de base est celui de la responsabilité : à partir du moment où le professionnel répond à un appel, il engage un binôme (parfois un trinôme) pour une prise en charge dans la durée. Cette équipe professionnelle est constituée, en fonction de la situation, d’infirmiers, de psychologues… Par exemple : un professionnel de l’intra-hospitalier y est inclus, si le maintien à domicile semble impossible. Un psychiatre n’est pas systématiquement convié. L’équipe a une certaine autonomie dans son organisation, par exemple pour intervenir au domicile de la personne, ou dans un autre lieu, si besoin. Les traitements médicamenteux sont introduits de façon la plus tardive possible, voire pas du tout. Il y a très peu d’hospitalisations.
La mise en place de cette organisation a été rendue possible grâce à la formation de l’ensemble des professionnels, pendant au moins trois années, à une forme de thérapie systémique assez différente de celle que l’on trouve en France. Dans l’Open dialogue, les professionnels s’incluent à la thérapie, sans considérer qu’il faut modifier la personne ou environnement, en complète extériorité. La notion de patient en situation d’impasse thérapeutique, par exemple, n’existe pas : l’équipe se centrera plutôt sur ce qu’elle n’a pas mis en œuvre pour améliorer la situation. Autre exemple : si les relations intra-familiales sont considérées comme difficiles, d’un certain point de vue, l’idée de l’Open dialogue sera de considérer quelles ressources peuvent être apportée par cette famille, et donc de soutenir tout le monde. Dans cet exemple, les proches sont donc inclus au plus vite à l’accompagnement.

Une importance particulière est donnée au langage utilisé ?
La base est le principe du dialogisme, tel que pensé par Bakhtine. L’idée est que le dialogue va servir non pas à identifier des symptômes ou poser des diagnostics, mais à créer de nouvelles significations communes entre les professionnels, la famille ou les proches et la personne concernée. Les finlandais parlent de co-évolution et de polyphonie qui vont créer un nouveau sens qui constitue un processus permettant d’une part à la personne de pouvoir parler de choses non exprimées jusque-là (traumatisme par exemple), et d’autre part aux professionnels d’avoir des temps de réflexion et de prise de décision sur l’accompagnement proposé, en présence de la personne et de ses proches (pas de réunion de synthèse entre professionnels post-entretien), et en utilisant un vocabulaire partagé et compris par tous. On part davantage de ce qui est exprimé par la personne que d’un savoir académique. Les enjeux de pouvoir et de domination soignant-soigné sont sans cesse questionnés.

Une ouverture à la communauté est-elle proposée ?
Dans les réunions de dialogue, des travailleurs sociaux, des professionnels de l’insertion par l’emploi, des enseignants, des juristes, sont invités. Au vu de la diffusion de cette pratique en Finlande, un véritable réseau s’est constitué avec une culture commune, basée sur la bientraitance et moins de stigmatisation, ce qui amène également à ce que les personnes soient plus facilement orientées vers les services de psychiatrie.

Est-il possible d’importer cela en France ?
En France, l’Open dialogue reste assez peu connu chez les professionnels, même si certains commencent à se former. Il y a pourtant de nombreux principes intéressants qui apportent des solutions à nombre de problèmes que l’on rencontre en France, à commencer par les difficultés d’accès aux soins. Les atouts de proximité, de réponse fine aux besoins réels, de travail avec la communauté, méritent que l’on s’y attarde. Les porteurs de cette démarche sont vraiment sortis de l’hospitalo-centrisme et ont remis en cause la prescription, non pas dans une démarche antipsychiatrique, mais avec une forte dimension éthique dans un contexte de récession économique. Cette réflexion a désormais une dimension internationale : les expériences d’open dialogue se sont exportées dans plus de 30 pays.
Je pense même que l’articulation avec le travail à l’échelle géographique d’un secteur est possible, qu’il s’agisse du travail avec des CMP ou des hôpitaux de jour, ou même, lorsque cela est nécessaire, avec des lits d’hospitalisation, mais seulement comme des outils à disposition des soignants dans un parcours de soin construit de façon globale avec la personne et pas comme un passage obligé. L’Open dialogue répond également à la demande des hospitaliers français d’avoir de meilleures conditions de travail et moins de conflits de valeur. Le turn-over des professionnels de la santé mentale est d’ailleurs bien moindre en Finlande, ce qui facile d’autant la continuité des soins…
Mais pour développer l’Open dialogue, il faut surtout un soutien politique (national et local), une pratique clinique basée sur une formation solide et avec une supervision, des travaux de recherche, et surtout une baisse de la résistance naturelle au changement, qui passe d’abord par un message simple : il est possible de faire autrement et ça fonctionne !

Pouvez-vous nous dire un mot sur U-P ?
L’association propose des informations pour sensibiliser à l’Open dialogue. Elle est adossée à un organisme de formation certifié Qualiopi afin de ne pas laisser au secteur privé lucratif la seule responsabilité de porter des contenus largement basés sur une éthique du soin affirmée. Nous proposons, en collaboration avec des formateurs finlandais, un premier niveau de 160 h de formation sur un an et un second niveau de 240 h.
Nous organisons aussi des événements, et avons notamment le plaisir d’accueillir, le 18 mai à Paris, Jaakko Seikkula, Professeur à l'Université de Jyvaskyla, qui fut le premier, il y a 30 ans, avec Brigitte Alakare, psychiatre, à développer cette approche en Laponie Occidentale, pour une conférence participative sur l’Open dialogue.

https://u-p-asso.fr/

La santé mentale périnatale à l’honneur lors du Hackathon "Technologies innovantes en santé mentale"
Le Hackathon technologies innovantes en santé mentale, co-organisé par le CCOMS et Gac Group, les 20 et 21 janvier derniers, dans le cadre du projet européen IT4anxiety, aura permis de rendre réelle la rencontre entre des mondes et des acteurs aux cultures assez différentes : professionnels de la santé mentale, usagers de ces services et leurs aidants, représentants de start-ups et de porteurs de projets en e-santé mentale. L’opportunité également, pour 7 start-ups, non seulement de présenter leurs projets, mais surtout de les confronter, deux jours durant, aux avis, remarques, suggestions des participants répartis par groupes. De quoi amener la plupart des porteurs de projets à penser autrement, notamment, et c’était tout l’enjeu pour le CCOMS, en tenant davantage compte des besoins réels des usagers et des aidants, mais aussi des professionnels. L’événement aura donné aussi l’occasion d’améliorer la connaissance réciproque des acteurs, notamment lors d’ateliers inspirants comme celui animé par Vincent Demassiet : "Acculturation au rétablissement en santé mentale". A la suite de quoi, ces nouvelles versions des projets étaient soumises à un jury*, chargé de désigner un projet ayant ainsi gagné le droit à un soutien au développement et au financement de son innovation. C’est le projet Mamabe, porté par Hélène Soudan, qui a été récompensé, dont l’ambition est de créer une application mobile d’accompagnement de la santé mentale périnatale, qui proposera divers contenus et une communauté, à la fois virtuelle et physique.
*Composé de : Vincent Demassiet, Président du réseau Rev. France et du GEM Ch'ti bonheur ; Dr Anne Gross, Psychiatre ; Tania Griglio, Eurasanté, chef de projet au bio-incubateur ; Gaëtan Absil, HELMO-ESAS, Socio-anthropologue ; Hussain Sheikh, LinkGestion, CFO et fundraiser.

Applis de santé mentale : sont-elles efficaces ?
"Alors que le nombre de psychiatres en France ne cesse de chuter, le marché des applis de santé mentale a le vent en poupe. Accessibles sans rendez-vous préalable, souvent gratuits et toujours disponibles, ces outils promettent de répondre à la recrudescence des demandes de soins en santé mentale depuis le début de la pandémie de Covid-19." Le numéro de janvier du magazine de l’Inserm publie, dans sa rubrique "Opinions", le point de vue de trois personnalités sur cette question des applications de santé mentale : Karine Chevreul est professeure de santé publique, directrice de l’unité 1123 Épidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables (Inserm/ Université de Paris) ; Xavier Briffault est sociologue au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale et société (unité 988 Inserm/CNRS/Université de Paris) ; Déborah Sebbane est psychiatre, directrice du Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale de Lille (EPSM Lille-Métropole, GHT Psychiatrie Nord–Pas-de-Calais).
A lire ici.

Participation : le CCOMS publie 3 brochures
L’OMS a demandé au CCOMS de lui proposer des recommandations pour une participation effective des usagers des services de santé mentale, de leurs aidants et des élus locaux, à l'organisation des soins de santé mentale dans la communauté et aux politiques de santé au niveau local. Cette demande figurait dans l'un des axes du programme de travail 2018-2022 du CCOMS, défini en accord avec l'OMS. Le fruit de ce travail prend la forme de trois documents complémentaires, sur cet important thème de la participation des personnes concernées par un trouble de santé mentale à l’élaboration et à la mise en œuvre des décisions et politiques qui les touchent directement, ainsi que sur celle des élus locaux et des collectivités sur les problématiques de santé mentale. Au niveau international, des expériences européennes de services de soins ont été recherchées. 8 d’entre elles, issues de 7 pays (dont la France), ont été décrites, leurs succès et difficultés analysées. En France, ce sont d’une part les expériences de la participation des élus à 6 conseils locaux de santé mentale (CLSM), et d’autre part l’engagement des usagers au sein de 5 CLSM qui ont été étudiés. Au total, plus de 50 personnes ont été directement interrogées dans le cadre de la réalisation de ces travaux. Nous invitons désormais à découvrir les guides : "Participation des usagers et aidants aux services de santé mentale : quelques exemples européens", publié par le GCS pour la recherche et la formation en santé mentale ; "Favoriser l’engagement des élus locaux au sein des conseils locaux de santé mentale (CLSM)" et "Favoriser l’engagement des usagers et des usagères au sein des conseils locaux de santé mentale (CLSM)", publiés par le Centre national de ressources et d'appui aux CLSM.

Enquête SMPG en Guyane : une belle mobilisation des acteurs
L’enquête Santé Mentale en Population Générale (SMPG) a été réalisée dans les communes de la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral (CACL) de Guyane : Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury, Roura, Montsinéy-Tonnégrande et Macouria, du 18 mars au 3 avril 2021 grâce à la mobilisation de 27 étudiants infirmiers de l’IFSI de Guyane, auprès de 708 personnes. Le recueil des données a été poursuivi par l’équipe locale de recherche jusqu’au 4 septembre 2021 pour atteindre l’échantillon attendu de 900 individus âgés de 18 ans et plus. La restitution des résultats de l'enquête a débuté le 31 janvier à la Communauté d’Agglomération Centre Littoral, présidée par M. S. Smock président de la CACL, en présence de Madame la sous-préfète Mme J. Mercury-Giorgetti, de Mme C. De Bort Directrice générale de la l’ARS Guyane, M. Ch Robert directeur général du CH de Cayenne ainsi que des élus, associations et citoyens des six communes de la CACL. Une présentation dans chaque commune a eu lieu jusqu’au 4 février avec des échanges riches impliquant divers acteurs dans la cité. Ces présentations ont été animées par l’équipe locale de recherche :  Dr C. Janvier Cheffe de pôle de psychiatrie CH Cayenne, Mme J. Pavie Coordinatrice du Conseil Intercommunal de Santé Mentale (CISM) de la CACL, Mme B. Solignat responsable pédagogique IUFSI de Guyane, M. G. Gasquet, Mme A. Barranco et Mme N. Grandbois Psychologues cliniciens du pôle de psychiatrie CH Cayenne, avec la participation de Mme I. Benradia et Dr JL Roelandt du CCOMS.
La mise en place de cette enquête inédite en Guyane et les restitutions de ses résultats ont été saluées par les décideurs politiques et les partenaires sanitaires, sociaux et citoyens. La sensibilisation de la population aux problématiques de santé mentale a été amplifiée par une couverture médiatique importante des résultats de cette étude : 36,9% des personnes enquêtées présentent au moins un trouble psychique selon le Mini (Mini International Neuropsychiatric Interview), avec une prévalence importante de l’état de stress post-traumatique. Les jeunes sont davantage touchés par ces troubles et 15% des 18-29 ans présentent des troubles avec une gêne perçue dans la vie quotidienne. 36.2% des participants ont déclaré que la pandémie a eu un impact sur leur santé mentale. Les personnes présentant un trouble psychique seraient davantage impactées par la pandémie. Ces rencontres ont permis de fédérer différents acteurs autour de la promotion de la santé mentale. Elles ont permis d’identifier des perspectives d’études et d’actions impliquant les différentes parties prenantes. L'implication remarquable des élus dans chacune des communes a permis une prise de conscience quant à la transversalité de la thématique au sein de la société. Des débats riches alimentés par les acteurs de différents domaines: éducation, santé, sport, culture..., ont souligné les attentes du réseau. Des propositions concrètes en termes de formation seront proposées dans la continuité des travaux.

Soins Psychiatriques sans consentement : une bombe à retardement
En attendant la publication de l’IRDES sur l’évolution des soins sans consentement en psychiatrie, attendue d’ici quelques mois, Magali Coldefy, chercheuse associée, a communiqué, au Congrès de l’Encéphale, les résultats préliminaires d’une étude sur le sujet. Sur la base du Rim-P et des données de l’IRDES, l’étude pointe, pour l’année 2020, une baisse générale de la consommation de soins, moins marquée pour la psychiatrie que pour les autres spécialités médicales, à la fois en ville et à l’hôpital. Soit, dans les établissements de psychiatrie : -5 % de patients suivis ; -8 % de patients hospitalisés (-11 % MCO) et -5% de journées d’hospitalisation (-10 % MCO). Hors, toujours en 2020, les hospitalisations sans consentement n’ont quant à elles baissé que de 1%. La part de la file active en soins sans consentement a ainsi naturellement augmenté de 3 % en 2020. Elle augmente d’ailleurs régulièrement et sensiblement (+13 %) depuis 2012. En 2020, l’isolement a concerné 24 600 personnes, soit 31 % des patients en hospitalisation sous contrainte, et 10% des journées d’hospitalisation sans consentement. Les pratiques d’isolement augmentent elles aussi régulièrement depuis 2012, mais encore plus fortement que les soins sans consentement (+50%). La modalité de soins sous contrainte qui a le plus augmenté sont les SPI (soins pour péril imminent) qui, loin de la procédure d’exception prévue initialement, représentent un quart des patients en soins sans consentement en 2020. Avec toutefois de fortes disparités territoriales (un patient sur deux en SPI dans certains départements contre 1 sur 10 ailleurs…), le Gers, le Lot, les Vosges et la Haute-Marne étant les lieux qui pratiquent le plus les SPI. Plus globalement, même chose pour les soins sans consentement, avec un rapport de 1 à 4 selon les départements. Ceux où on en trouve le plus étant les Hautes-Pyrénées, le Lot, la Drôme, le Jura et la Martinique. L’inégalité d’accès aux droits est encore plus marquée concernant l’isolement, qui concerne moins d’un patient sur 10 dans 10 départements, mais plus d’un patient sur deux dans 9 autres ! Enfin, concernant les programmes de soins, Magali Coldefy pointe une augmentation de leur nombre jusqu’en 2017, puis une stabilisation et même une baisse depuis 2018 (43 000 personnes ont été suivies en programmes de soins en 2020). Si ces programmes favorisent l’accès à des soins intenses et variés, ils ne semblent pas limiter l’hospitalisation temps plein et augmentent la durée totale de la contrainte aux soins en dehors de l’hôpital. La chercheuse conclue donc par la nécessité d’une évaluation de ces programmes.

Bilan de la Feuille de route santé mentale et psychiatrie  
A l’occasion du comité stratégique réunissant l’ensemble des acteurs de la santé mentale et de la psychiatrie, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a rappelé que les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, tout comme le Ségur de la Santé, ont enrichi la feuille de route, qui compte aujourd’hui une cinquantaine d’actions (contre 37 à son lancement, en juin 2018). Le Ministre a rappelé la progression de 2,4% des crédits alloués à la psychiatrie en 2021, puis a souligné que la dynamique de transformation de l’offre psychiatrique a été accompagnée financièrement d’une nouvelle enveloppe de 40 millions d’euros. Elle permettra de soutenir 87 projets pour renforcer la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, dont 24 projets pour la psychiatrie périnatale. Elle permettra également le soutien de 42 projets dans le cadre du fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie.
Après avoir indiqué que la majorité des actions de la feuille de route étaient mises en œuvre, Franck Bellivier, délégué ministériel, précise, en introduction du document de bilan : "Des changements de paradigme dans l’organisation des parcours des patients se confirment : innovations dans le cadre des appels à projets nationaux ; déploiement de la Réhabilitation Psychosociale dans le cadre d’une démarche "rétablissement" essentielle, fondée sur des données probantes ; déploiement des Infirmiers en Pratiques Avancées formés en santé mentale; prise en charge par l’assurance maladie de séances chez le psychologue ; développement des coopérations public-privé, sanitaire-médico-social (…)". Et évoque, au titre des perspectives : la mise en place des PTSM (au 31/12/21, 104 PTSM étaient finalisés ou en cours de finalisation et 70 coordinateurs étaient recrutés ou en cours de recrutement) ; la réforme du financement et des autorisations en psychiatrie ; l’amélioration de l’attractivité de nos disciplines, via notamment la réforme du Diplôme d’Etudes Spécialisées en Psychiatrie, l’augmentation des contingents des Hospitalo-Universitaires et l’effort conséquent en faveur de la recherche ; la prise en compte du numérique en santé mentale comme levier de transformation ; la promotion et la défense des droits des patients "…dont je rappelle qu’ils sont tout à la fois un critère de jugement de l’amélioration de notre système de santé et un levier puissant pour faciliter la conduite du changement."
Lire ici le bilan de la feuille de route.

CFP 2022 à Lille : l’appel à communications est ouvert !
Le Congrès français de psychiatrie aura lieu à Lille du 30 novembre au 3 décembre 2022. Jusqu’au 28 février 2022, vous pouvez soumettre : des sessions thématiques ; Des partages de pratiques cliniques ; Des Débats ; Des rencontres avec l’expert ; Des sessions du Forum des associations. Et, jusqu’au 31 août 2022, vous pouvez soumettre des posters.
En savoir plus.

Nouveau : DIU Equipes mobiles en santé mentale
Le Diplôme Inter-Universitaire "Equipes mobiles en santé mentale", porté par l'Université de Paris et l'Université de Rennes 1, en partenariat avec l'Association des Equipes Mobiles en Psychiatrie (AEMP), est la première formation universitaire dédiée aux équipes mobiles pour les professionnels de santé mentale (psychiatres et pédopsychiatres, internes, psychologues, infirmiers, travailleurs sociaux, éducateurs). Dans un contexte de politique de santé publique soutenant la mise en place et le développement d’équipes mobiles en psychiatrie, du bébé à l'adolescent jusqu'au sujet âgé, avec la valorisation de "l’aller vers", ce DIU répond aux nombreux questionnements des professionnels en matière de mobilité et de soins en santé mentale, tant par rapport aux créations d’équipes mobiles que par rapport à la nécessité de redynamiser le fonctionnement d’équipes mobiles déjà existantes.
Information et préinscription.

Daniel Lenoir nommé coordinateur national de la feuille de route "Prévention du mal-être et accompagnement des populations agricoles en difficulté"
Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, et Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat chargé des retraites et de la santé au travail, ont dévoilé, le 23 novembre dernier, la feuille de route "prévention du mal être et accompagnement des populations agricoles en difficulté", visant à renforcer les actions et la coordination des acteurs pour permettre de prévenir et accompagner les agriculteurs et salariés agricoles qui font face à des situations de mal-être. Ils confient, pour un an, la mission de coordinateur national de cette feuille de route à Daniel Lenoir, Inspecteur général des affaires sociales. Daniel Lenoir assurera la mise en place de la nouvelle gouvernance posée par la feuille de route, tant au niveau national que local avec la création, dans chaque département, d’un comité départemental dédié au mal-être agricole. Une circulaire conjointe des 3 ministres en date du 3 février 2022 précise les modalités de cette nouvelle gouvernance locale, permettant de décliner l’approche territorialisée de la feuille de route, au plus près des situations locales. Il assurera également la coordination nationale et s’attachera à la mise en œuvre rapide et effective des actions annoncées dans la feuille de route. Au terme de sa mission, il formulera un bilan de la première année d’exécution du plan et pourra proposer des recommandations opérationnelles pour la suite.

Le Québec lance un plan de plus d’un milliard de dollars pour la santé mentale
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux du Québec, Lionel Carmant, a présenté fin janvier un plan d'action interministériel de plus d'un milliard de dollars sur cinq ans pour améliorer l'accès des Québécois à des services de santé mentale et réduire les listes d'attente. La diversification des accompagnements professionnels, pour faire face à la pénurie de main d’œuvre spécialisée en santé mentale, et les stratégies d’évitement des hospitalisations, sont notamment évoqués. "La santé mentale est une priorité pour notre gouvernement. Depuis trois ans, nous nous sommes engagés à changer les choses de manière durable et à mettre un terme au travail en silo." Cela passe notamment par la mise en œuvre, avec les partenaires communautaires, intersectoriels et interministériels de liens de collaboration solides.
Lire le communiqué du ministère ici et l’article de Radio-Canada.

Les suicides en augmentation chez les jeunes européens : les réponses diverses des gouvernements
Le réseau Euractiv a publié un article réalisé avec ses différents bureaux européens qui propose un bref état des lieux des actions mise en œuvre par différents gouvernements face à l’augmentation généralisée du suicide des jeunes. Entre faiblesse globale des investissements en santé mentale, difficultés d’accès aux soins, absence de disponibilité des données nationales relatives au suicide, ou absence de dispositif de prévention du suicide porté par l’Etat au niveau national, force est de constater que la question reste largement sous-investie au niveau européen. L’article pointe toutefois quelques initiatives, comme celle du gouvernement espagnol qui a alloué un budget de 100 millions d’euros pour une nouvelle stratégie en matière de santé mentale comprenant notamment une ligne d’assistance téléphonique spéciale pour les suicides. Ou encore la campagne du gouvernement slovène, lancée au début de la pandémie lorsque les services psychiatriques ont signalé une augmentation des admissions.
A lire ici.



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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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