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Alain Lopez, Inspecteur général des affaires sociales honoraire, IGAS - Président du jury du Fonds d'innovation organisationnelle en psychiatrie (FIOP)

"Un équilibre doit être trouvé entre liberté d’innover et égalité d’accès aux soins"

En quoi l'innovation est-elle importante en psychiatrie ?
"Dans le cadre du FIOP, nous avons défini l’innovation comme pouvant à la fois consister en des prises en charge nouvelles, n’existant pas ailleurs, et de nouvelles organisations du point de vue d’une équipe, même si elles existent ailleurs (ex : mise en place d’une équipe mobile). Il faut encourager ces deux types d’innovations.
Si l’innovation est importante dans toutes les disciplines médicales, en psychiatrie, cette question est centrale depuis la définition de la politique de sectorisation en 1960, qui a voulu libérer la créativité de chaque équipe pour définir les modes de prise en charge les plus adaptés aux besoins des patients, à l’opposé de toute volonté de standardisation.
Aujourd’hui, nous sommes toutefois en droit de nous demander s’il ne devrait pas y avoir un minimum d’homogénéisation, car ce libre cours donné à la créativité des équipes a entraîné, en partie, des inégalités de traitement des patients entre les territoires. Les usagers, les proches et les professionnels s’en inquiètent. Ces inégalités deviennent difficiles à accepter, car elles sont importantes et ne peuvent se justifier par des différences de morbidité. Par ailleurs, on a du mal à dire si telle ou telle organisation est plus ou moins efficiente qu’une autre, notamment parce que l’on n’évalue quasiment pas les organisations et les pratiques en psychiatrie. Bien sûr, des différences doivent pouvoir exister, une normalisation générale serait dangereuse. Mais un équilibre doit être trouvé entre liberté d’innover et égalité d’accès aux soins."

Comment mesurer l’efficacité ?
"Le développement de moyens d’évaluation de l’offre de soins, sur les plans quantitatif et qualitatif, devrait être une priorité stratégique de la politique publique en psychiatrie. Cela demande de surmonter de réelles difficultés théoriques, mais nous devons nous engager dans cette voie. Nous devrions être capables de nous entendre sur des critères simples et acceptables sur l’évolution de l’état clinique des patients, les conditions de leur prise en charge en hospitalisation et en ambulatoire, le degré de leur réinsertion-réhabilitation.
Il existe d’importantes différences selon les équipes sur ce type d’indicateurs, y compris au sein d’un même établissement, alors que les populations, les effectifs soignants ou les moyens sont similaires. Evidemment, les différences de moyens ou d’effectifs existent, et peuvent avoir un impact sur l’organisation des soins. L’environnement social, médico-social, sanitaire, administratif, ou les caractéristiques démographiques et économiques de la population d’un territoire, ont des effets sur les activités en psychiatrie et leur organisation. Mais encore faut-il caractériser et objectiver ces contextes qui souvent ne suffisent pas à tout expliquer. Mon propos n’est pas d’ajouter de nouvelles normes, mais de dire que certains critères peuvent être signifiants et permettre d’apprécier l’efficacité du dispositif de soins, sans se voir conférer une valeur absolue, et servir de base aux discussions sur des différences constatées et, ensuite, sur l’évolution des pratiques souhaitable. Le contenu d’une stratégie nationale sur ce sujet permettrait de définir la manière de procéder et de travailler collectivement à l’examen de ces différences et inégalités pour qu’elles puissent être d’abord décrites, puis expliquées et discutées, en tenant compte de leur impact sur le parcours du patient. Un tel travail évaluatif permettrait sans doute d’engager des dynamiques positives, notamment en développant à partir de celui-ci la formation et la diffusion d’innovations mal connues ici ou là. La région pourrait constituer un échelon plus opérationnel pour le conduire. C’est d’ailleurs ce qui existe déjà d’une certaine façon, sous la forme d’audits croisés, dans les Hauts de France, avec la Fédération Régionale de Recherche en Psychiatrie et Santé Mentale. Quant au niveau national, il devrait jouer un rôle de mise en relation de ces travaux régionaux divers, avec pour objectif de diffuser les modes de prises en charge évalués, les plus innovants et répondant au mieux aux besoins des patients. Evaluer et diffuser les innovations est une nécessité pour transformer toujours davantage l’offre de soins, l’adapter sans cesse au mieux aux besoins des patients, tout en assurant autant que possible une égalité de traitement sur l’ensemble du territoire national."

Une agence nationale pourrait faire cela ?
"Disons qu’une agence nationale pourrait avoir pour mission de partager les enseignements tirés par chaque région. Cela dit, avons-nous besoin d’une agence pour faire cela ? C’est une question qui mérite débat. C’est une option. Une autre serait de constituer une délégation interministérielle à la santé mentale et la psychiatrie dotée de véritables moyens. Une agence peut avoir une utilité avec des missions précises. Si les compétences sont plus larges et portent sur la définition de la politique nationale, alors une délégation interministérielle est sans doute préférable, en s’appuyant sur l’expérience acquise par la délégation actuelle. Il y a une réflexion à mener sur ce sujet, car plusieurs thèmes, l’évaluation dont nous parlons, mais aussi la recherche qui lui est liée, ne bénéficient pas aujourd’hui d’un investissement suffisant de la puissance publique. Le portage serait-il meilleur avec une autre organisation nationale, en l’occurrence la création d’une agence ? La question mérite d’être posée, mais ne partons pas d’emblée sur une solution unique ou une prétendue potion magique. Il faut poser les alternatives possibles pour atteindre le résultat recherché, notamment mieux soutenir l’évaluation et la recherche, et en apprécier les avantages et inconvénients respectifs avant de retenir l’option la meilleure."

Quels sont les enjeux du financement de l'innovation et de l’évaluation ?
"Depuis trois ans, nous avons eu un fonds avec des moyens pour financer des innovations organisationnelles. Il ne faudrait pas pour autant considérer que la seule façon de développer des innovations serait d’utiliser des enveloppes spécifiques. On peut aussi innover en transformant les dispositifs existants, en fonctionnant différemment. La liaison entre l’innovation et de nouveaux moyens à mobiliser n’est pas automatique. Cependant le FIOP est une bonne méthode pour stimuler l’innovation et faciliter l’entrée des équipes dans un cercle vertueux, surtout en raison du peu de marge de manœuvre dont dispose le dispositif de soins psychiatriques. C’est une bonne méthode, mais pas l’alpha et l’oméga pour accompagner la transformation des dispositifs.
En revanche, on ne peut évaluer sans moyens supplémentaires. Des efforts financiers doivent être consacrés à l’évaluation et à la recherche. C’est une des conditions à remplir pour donner un nouvel élan à la politique publique en psychiatrie."

Etat d’avancement de la recherche COPSYCAT : test d’une intervention
Le comité de pilotage de COPSYCAT, recherche-action qui vise à améliorer la santé physique des personnes vivant avec un trouble psychique au long cours (voir le protocole de l’étude), s’est réuni le 4 mars dernier, en présence de 7 établissements, de représentants du ministère de la santé, des usagers et des aidants, et de l’IREPS Bourgogne Franche-Comté. Sur la base des résultats de l’étude qualitative réalisée au préalable et des commentaires émis lors d'une précédente réunion du comité de pilotage, il a été décidé d’orienter fortement l’intervention sur la stimulation du pouvoir d’agir des usagers (empowerment), afin de favoriser leur adhésion à une approche globale centrée sur la santé et l'amélioration de la qualité de vie. Cette intervention, qui doit commencer en septembre 2022, constitue une étude de faisabilité qui permettra de déterminer les meilleurs critères de jugement dans le cadre d’un essai de grande envergure. L’intervention comporte deux portes d’entrée pour les patients suivis en ambulatoire : la médecine de ville (CPTS) et la psychiatrie (CMP). Cette intervention s'appuiera sur les ressources existantes au niveau territorial (offre médicale, sportive, culturelle...) dont la cartographie sera réalisée au préalable. Les participant à l'étude seront ensuite accompagnés dans la co-construction d'un programme personnalisé d'amélioration de la qualité de vie. L'intervention prévoira également une orientation systématique vers un cardiologue ainsi que l’utilisation de trois outils permettant la définition et l’orientation de ce programme personnalisé : J’aime mon Cœur (Quizz en ligne, Fédération des cardiologues) ; Aller mieux à ma façon (outil canadien) et le GPS du Psycom. Une évaluation du programme est prévue à 6 mois, selon des critères en cours de définition. Il pourra s’agir du recueil des facteurs de risque (tabac, alcool, IMC, activité physique) et des antécédents médicaux (diabète, dyslipidémie…), d’échelles de score de risque cardiovasculaire, de questionnaires… Les participants au COPIL auront pu souligner divers points, comme l’importance de tenir compte des indicateurs de précarité (par ex avec le score EPICES), de la consommation d’alcool et de tabac, ou encore de ne pas multiplier l’utilisation des échelles pour ne pas lasser les participants.

19 mai : webinaire santé mentale numérique
À noter dans vos agendas : un webinaire consacré au développement de la santé mentale numérique en France, organisé dans le cadre de la capitalisation du projet européen eMEN, se tiendra le 19 mai 2022, le matin. Cette matinée traitera notamment des enseignements et des perspectives nationales en matière d'innovation en santé mentale analysés par le prisme de la participation du CCOMS au projet international eMEN. Le programme ainsi que les modalités d'inscriptions seront bientôt communiqués sur les réseaux sociaux du CCOMS.
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IASC compile les ressources disponibles en Ukrainien pour soutenir la santé mentale
Le Comité permanent interorganisations (Inter Agency Standing Committee), qui rassemble les principales agences opérationnelles de secours de l’ONU, le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et des ONG internationales, a été mis sur pied en vue d’améliorer la réponse mondiale aux catastrophes et l’aide humanitaire. Il a publié sur son site un regroupement de publications sur le thème de la santé mentale disponibles en anglais et en ukrainien. Notamment le récent "Faire ce qui compte en période de stress" (OMS 2020), ou encore "La gestion des problèmes (PM+) : une aide psychologique individuelle pour les adultes atteints de détresse dans les communautés exposées à l'adversité" (OMS – 2016) et "IASC, Santé mentale et soutien psychosocial dans les situations d'urgence : que doivent savoir les responsables de programmes de protection ?" (IASC, MHPSS RG, 2011).
A découvrir ici.

OMS : le COVID-19 a augmenté de 25 % la prévalence de l'anxiété et de la dépression dans le monde
Au cours de la première année de la pandémie de COVID-19, la prévalence mondiale de l'anxiété et de la dépression a augmenté de 25 %, selon une note scientifique publiée début mars par l'OMS. La note met en évidence qui a été le plus touché, résume l'effet de la pandémie sur la disponibilité des services de santé mentale et ce qui a changé pendant la pandémie. Le document, qui s'appuie sur un examen complet des preuves existantes concernant l'impact du COVID-19 sur la santé mentale et les services de santé mentale, comprend des estimations de la dernière étude sur la charge mondiale de morbidité. Il montre que la pandémie a affecté la santé mentale des jeunes et que ces derniers courent un risque disproportionné de comportements suicidaires et d'automutilation. Cela indique également que les femmes ont été plus gravement touchées que les hommes et que les personnes souffrant de problèmes de santé physique préexistants, tels que l'asthme, le cancer et les maladies cardiaques, étaient plus susceptibles de développer des symptômes de troubles mentaux.
Les données suggèrent que les personnes atteintes de troubles mentaux préexistants ne semblent pas être disproportionnellement vulnérables à l'infection au COVID-19. Pourtant, lorsque ces personnes sont infectées, elles sont plus susceptibles de souffrir d'hospitalisation, de maladie grave et de décès que les personnes sans troubles mentaux.
Si de très nombreux pays ont pris des mesures, l’OMS demande que l’engagement en faveur de la santé mentale s'accompagne d'une augmentation globale des investissements. Malheureusement, la situation souligne une pénurie mondiale chronique de ressources en santé mentale qui se poursuit aujourd'hui. Le dernier Atlas de la santé mentale de l'OMS a montré qu'en 2020, les gouvernements du monde entier ont consacré en moyenne un peu plus de 2 % de leur budget de santé à la santé mentale et de nombreux pays à faible revenu ont déclaré avoir moins d'un agent de santé mentale pour 100 000 habitants.
Lire le communiqué ici.
Lire la note scientifique ici.

Etats-Unis : une nouvelle stratégie nationale pour la santé mentale
Joe Biden annonce une stratégie nationale en matière de santé mentale pour faire face à la crise nationale de santé mentale. Crise qui n'est pas médicale, mais sociétale, selon le communiqué de la Maison Blanche. La stratégie ne vise ainsi pas uniquement à transformer la santé mentale par le biais du système de soins de santé. L’ambition est également de s’attaquer aux déterminants de la santé comportementale, en investissant dans les services communautaires et grâce à une culture et un environnement qui favorisent largement le bien-être mental et le rétablissement. Le Président américain s’attaque notamment aux réseaux sociaux et en particulier leur impact sur la jeunesse : "…il est de plus en plus évident que les médias sociaux nuisent à la santé mentale" (voir l’avis sur la protection de la santé mentale des jeunes). Plusieurs devraient s’imposer aux éditeurs, comme le renforcement de la vie privée des enfants et l’interdiction de la publicité ciblée pour les enfants en ligne.
Parmi les mesures annoncées figurent entre autres : la lutte contre les déserts médicaux ; la création d’un programme national de certification pour les pairs spécialistes ; un plan de soutien du bien-être mental du personnel de santé de première ligne ; le lancement cet été d’une ligne téléphonique de réponse aux crises de santé mentale ; une meilleure intégration du traitement de la santé mentale et de la toxicomanie dans les établissements de soins primaires ; l’élargissement de l'accès aux soins de santé mentale à distance et virtuels ; l’élargissement de l'accès au soutien en santé mentale dans les écoles, les collèges et les universités, par un doublement du nombre de professionnels de la santé mentale en milieu scolaire ; l’intégration des fournisseurs de services de santé mentale et de toxicomanie dans les milieux communautaires tels que les bibliothèques, les centres communautaires, les écoles et les refuges pour sans-abri ; l’augmentation des ressources en santé mentale pour les personnes incarcérées ; la formation des professionnels des services sociaux aux compétences de base en santé mentale.
A lire ici.

Belgique : récit de la réforme nationale "Psy107"
En 2017, la Belgique était l'Etat européen comptant le plus grand nombre de lits psychiatriques rapporté à la population : 136 pour 100 000 habitants, selon la Commission européenne. Un niveau élevé, mais en recul depuis plus de dix ans, d'après Eurostat. D'hospitalisations en psychiatrie, la Belgique a évolué vers un modèle de soins de proximité, où l'accompagnement s'invite au domicile. Un modèle salué par l'Organisation mondiale de la santé. L’article de Valentine Pasquesoone, publié sur le site franceinfo.fr, nous fait le récit de cette réforme, un "changement de culture", comme le relève le coordinateur fédéral belge des réformes de soins de santé mentale, Bernard Jacob. "Se concentrer sur les soins dans la communauté, et sur les besoins de la personne et de son entourage, pas uniquement le diagnostic".
A lire ici.

La CIM-11 est désormais officiellement en vigueur
La classification internationale des maladies (CIM) fournit un langage commun qui permet aux professionnels de santé de partager des informations standardisées à travers le monde. La onzième révision contient environ 17 000 codes uniques, plus de 120 000 termes codifiables pour enregistrer et communiquer les statistiques de mortalité et de morbidité au niveau national et international. La CIM-11 est désormais entièrement numérique et disponible en français. Rappelons que le CCOMS a fait partie des contributeurs avec son étude sur l’incongruence de genre, désormais classée dans le chapitre "Affections liées à la santé sexuelle" (et plus "Troubles mentaux").
Lire le communiqué.

Les recommandations de l’OMS et de l’OIT sur le télétravail
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) ont demandé que des mesures soient mises en place pour protéger la santé des travailleurs en télétravail. Une nouvelle note de synthèse pour un télétravail sûr et sain, publiée par les deux institutions des Nations Unies, décrit les avantages et les risques du télétravail pour la santé, ainsi que les changements nécessaires pour s’adapter à l’évolution vers différentes formes de travail à distance. Si le télétravail présente des avantages (équilibre travail/vie personnelle, flexibilité horaire, réduction des temps de trajet…), il peut aussi avoir un impact sur la santé physique, la santé mentale et le bien-être social. Il peut conduire à l’isolement, à l’épuisement professionnel, à la dépression, à la violence domestique, à des lésions musculo-squelettiques, à la fatigue oculaire, à une augmentation de la consommation de tabac et d’alcool, à l’allongement du temps passé en position assise et devant un écran, ainsi qu’à une prise de poids malsaine. Les mesures à mettre en place par les employeurs consistent à s’assurer que les travailleurs soient correctement équipés pour accomplir leurs tâches professionnelles ; à fournir les informations, directives et formations nécessaires pour limiter les répercussions psychosociales et de santé mentale du télétravail ; à former les cadres à une gestion efficace des risques, à l’encadrement à distance et à la promotion de la santé au travail ; et à instaurer le "droit à la déconnexion". Enfin, selon le rapport, les services de santé au travail doivent pouvoir apporter un soutien ergonomique, mental et psychosocial aux télétravailleurs en utilisant des technologies numériques de télésanté. Le rapport propose des recommandations pratiques pour l’organisation du télétravail, comme élaborer des plans de télétravail individuels et clarifier les priorités ; être clair sur les délais et les résultats attendus ; convenir d’un système commun pour signaler la disponibilité au travail et veiller à ce que les responsables et les collègues respectent le système.
Lire le communiqué en français.

2-5 novembre 2022, Londres : Congrès de la Fédération mondiale pour la santé mentale
Organisé en collaboration avec le World Dignity Project, le 23e congrès mondial de la World federation for mental health aura lieu du 28 juin au 1er juillet sur le thème : "La santé mentale - une priorité mondiale". Le monde continue de traverser de nombreuses crises dues à des catastrophes naturelles ou causées par l'homme et la nécessité d'investir dans la santé mentale et de la promouvoir est plus importante que jamais. Ce congrès s’adresse aux professionnels de la santé mentale, aux décideurs politiques et aux citoyens.
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Angleterre : la Mental health foundation demande aux éditeurs de faire plus pour la santé mentale des joueurs
La Mental health foundation a demandé à un groupe diversifié de 24 joueurs britanniques (de jeux sur console ou sur PC) âgés de 18 à 60 ans de tenir un "journal de jeu" audiovisuel. Pendant trois semaines, les joueurs ont mis en ligne de courts clips racontant comment ils se sentaient avant, pendant et après avoir joué à un jeu. La Fondation a également étudié les tendances de recherche sur Google et les communautés sur Twitter et Reddit pour voir comment et à quelle fréquence les gens parlaient de jeu et de bien-être mental. Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes : les joueurs ne font pas consciemment le lien entre le jeu et le bien-être mental ; le changement commence par la prise de conscience : la réflexion active via un "journal de jeu" a aidé les joueurs à mieux comprendre les liens entre leurs comportements de jeu et leur bien-être mental ; le public britannique ne recherche généralement pas d'informations sur les jeux et le bien-être mental ; les joueurs ont estimé que l'industrie du jeu pouvait et devait jouer un rôle dans le soutien du bien-être de leurs clients.
Si les côtés positifs du jeu sont listés par l’étude (se connecter aux autres, se distraire des soucis…), ils doivent être contrebalancés par ses effets néfastes sur la santé mentale (comportements nuisibles d’autres joueurs, perte de contrôle sur le jeu, jeu excessif…).
La Fondation pointe l’importance du rôle potentiel qu’a à jouer l’industrie du jeu pour agir en aidant à promouvoir le bien-être mental "Les joueurs vous demandent d'en faire plus : non pas parce que vous devez le faire, mais parce que vous avez la possibilité et le pouvoir de faire une différence positive dans leur vie." Ainsi, les joueurs ont identifié cinq sujets comme étant les plus importants pour leur bien-être mental : représentation significative des minorités et jeu inclusif ; prendre en charge efficacement les joueurs nuisibles ou abusifs ; sensibiliser les joueurs à la relation entre la santé mentale et les jeux vidéo ; intégrer le soutien et les ressources en santé mentale dans les jeux ; aider les joueurs à reconnaître et à éviter d'utiliser des jeux de manière malsaine.
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Santé Mentale France : "Santé Mentale : ouvrir enfin l'horizon !"
Dans son manifeste "Santé Mentale : ouvrir enfin l’horizon !", la fédération Santé Mentale France fait le constat de la crise profonde de la discipline et de sa perte générale d’attractivité, qui se traduit par de nombreux postes vacants de personnel soignant, ayant notamment un impact sur l’accès aux soins. La fédération demande "des accompagnements sociaux et médico-sociaux et des politiques publiques volontaristes centrées sur l’inclusion en milieu ordinaire de vie, la déstigmatisation de la maladie et du handicap psychique, avec la participation active des usagers." Elle avance sept propositions "pour transformer le cercle vicieux des dysfonctionnements observés et amorcer une refondation vertueuse", qui concernent par exemple la formation, le pilotage politique, ou encore la mise en place d’une campagne de communication nationale et d’un plan d’action pluridisciplinaire et interministériel "Rétablissement en santé mentale".
Consultez le manifeste ici.

Webinaires - Santé mentale : en finir avec la stigmatisation
Le CNFPT propose une série de webinaires "Santé mentale : en finir avec la stigmatisation (12 avril)" ; "Santé mentale et épidémiologie" (Titre provisoire - courant mai) ; "Territorialisation et santé mentale" (courant mai). Les interventions du 12 avril seront présentées par l’équipe du PSYCOM, organisme public d’information sur la santé mentale et la lutte contre la stigmatisation.
En savoir plus.

11ème Congrès Réh@b’
Le 11ème Congrès Réh@b’ aura lieu les 2 et 3 juin prochains à Angers sur le thème "A la conquête du Pouvoir... d’agir !", pour continuer à porter les valeurs de la réhabilitation psychosociale.
Incription.

18èmes journées de pédopsychiatrie de la FFP
La Fédération Française de Psychiatrie organise au ministère de la santé, les 21, 22 et 23 mars prochains des journées sur le thème "Pédopsychiatrie intégrative de 2022 : comment soigne-t-elle ?"
Programme, inscription.



Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Newsletter du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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