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Dominique Simonnot, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté 

"Pourquoi certains services pratiquent beaucoup la contrainte et d’autres pas ?" 

Dans votre dernière recommandation en urgence vous pointez "…un nombre important de dysfonctionnements graves portant atteinte à la dignité des patients et à leurs droits fondamentaux" dans un établissement de santé mentale. Comment agissent vos services pour que les droits fondamentaux des usagers soient mieux pris en compte dans l'ensemble des établissements spécialisés ? 
"La psychiatrie a ceci de particulier qu’elle s’adresse à des personnes extrêmement vulnérables. Parmi elles, celles confrontées à la contention et à l’isolement le sont davantage encore. Le rôle du Contrôleur général des lieux de privation de liberté est de défendre les droits de ces personnes, avec un regard qui se veut le plus objectif possible. Cette objectivité nous a amené à effectuer des constats assez durs sur certaines situations dans des établissements hospitaliers.
Il faut bien comprendre la détresse vécue par une personne isolée, ou pire encore sous contention, le traumatisme que cela peut provoquer sur elle et sur ses proches. Et aussi l’impact négatif – parfois pour le reste de la vie - que cela peut avoir sur les relations entre la personne concernée et son proche, où se mêlent reproches faits à l’aidant qu’il ne se soit pas opposé suffisamment à la mesure, et culpabilité pour ce dernier de n’avoir pu empêcher cela.
Souvent, on invoque le bien du patient, et on arrive à des pratiques qui vont à l’encontre de ce bien. On peut d’ailleurs se demander pourquoi certains services pratiquent beaucoup la contrainte et d’autres pas du tout, ou très peu, comme à l’Est de Lille*, service que j’ai visité récemment avec une partie de mon équipe, et qui devrait, sur ce sujet, servir d’exemple.
Les contrôleurs ont visité un autre service où l’intérieur de la chambre d’isolement est visible par tous, y compris des adolescents qui étaient hospitalisés là, soit dit en passant mélangés avec des adultes. Pour un patient en psychiatrie, voir une personne atteinte de troubles de la santé mentale dans cette situation doit être effrayant. C’est inacceptable, tout comme les chambres d’isolement qui n’indiquent pas l’heure ou qui ne présentent pas d’ouverture vers l’extérieur. La personne va déjà mal et on la prive de tout : aucun moyen de distraction, aucun repère, rien. Je ne vois pas comment un malade peut aller mieux dans ces conditions. J’ai du mal à croire que lorsque l’on est déjà angoissé par ses troubles, le fait d’être mis sous contrainte va avoir un effet thérapeutique.
Je ne nie pas que la violence, l’auto et l’hétéro-agressivité existent. Il y a sans doute des cas où on ne peut pas faire autrement. Mais la portée dans ces cas est pratique, pas thérapeutique. Le problème, c’est que dans nombre de services, ces méthodes sont trop répandues, bien au-delà de la notion de "dernier recours", et mobilisent des moyens, en particulier humains, disproportionnés.
Sur un autre sujet, également important, concernant l’accès au Juge des libertés et de la détention : si l’établissement se contente de donner un papier au patient qui indique seulement "Voulez-vous rencontrer le Juge des libertés et de la détention", que pensez-vous qu’il va faire et ressentir ? Il va avoir peur, craindre d’être jugé, voire de partir en prison, etc. C’est ainsi que l’on arrive à des taux de présentation au JLD ridicules dans certains établissements. Voici donc un dispositif pensé pour préserver les droits, qui existe bien, mais qui, dans certains services, n’est pas utilisé par les personnes concernées, faute d’une information complète…
Je voudrais préciser que les problèmes ne se situent pas uniquement dans les établissements spécialisés. Nous avons également constaté des dysfonctionnements dans les services d’urgence. Des mesures y sont parfois décidées par des urgentistes, sans validation ultérieure d’un psychiatre. D’autre part, l’isolement et la contention ne sont, dans la majorité des services d’urgence, pas tracés.**
Faire valoir ses droits quand on est en crise est bien sûr difficile. Mais on est tout de même en droit d’attendre un minimum. Le rôle des aidants et aussi des pair-aidants est ici primordial, d’autant que les médecins et les professionnels connaissent, pour certains, assez peu les droits des usagers.
Le rôle du CGLPL n’est pas que l’on fasse mieux la contention et l’isolement, mais que l’on tende vers leur suppression. Respecter des normes en la matière peut avoir l’effet contre-productif d’augmenter les pratiques de contrainte. Nous tâchons d’inciter les services à la réflexion sur ces sujets, et je me félicite d’ailleurs que cela soit bien souvent le cas lors de nos visites. Il faut aussi souligner la bonne volonté que l’on rencontre dans les établissements hospitaliers pour aller vers des pratiques plus vertueuses et moins maltraitantes. Et rien n’est facile tant la psychiatrie publique est dévastée."

En tant qu’ancienne journaliste, que pensez-vous du traitement médiatique de la folie ? 
"Il y a encore du chemin à faire. Je vous donne un exemple : lorsque l’on parle de schizophrénie, ce diagnostic est automatiquement associé à la dangerosité, ce qui est faux bien sûr. Et c’est très difficile à vivre pour les familles et les personnes concernées. Les articles ou les déclarations politiques qui font cet amalgame vont vers la facilité. Les personnalités publiques et les journalistes qui s’adonnent à cette simplification du discours seraient bien inspirés de s’abstenir, tout simplement parce que, dans la très grande majorité des cas, ils ne connaissent rien du tout au sujet… Les commentaires récents sur l’épisode de Toulouse l’ont encore démontré."

Quid de la prison ?
"Les vases communicants entre la psychiatrie et la prison demeurent un problème important. On estime à 30% le nombres de personnes souffrant de troubles psychiatriques parmi les prisonniers. Les Services médico-psychologiques régionaux implantés dans les plus grands établissements pénitentiaires ne suffisent pas pour répondre aux besoins. Imaginez ce que cela doit être, avoir un trouble de santé mentale en prison... A l’hôpital, même dans les services présentant des dysfonctionnements, l’attitude des soignants est plutôt sympathique vis-à-vis du patient. La prison elle, n’est pas là pour soigner. Les gardiens (ou les co-détenus) ne sont pas infirmiers psy et pourtant, ils font face tous les jours à des personnes qui vont très mal, qui font des attaques de panique…. Ce rôle « asilaire » de la prison me préoccupe beaucoup. Là aussi, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté agit pour que les droits des détenus soient respectés."

* Pôle de santé mentale des villes de Faches-Thumesnil, Hellemmes, Lesquin, Lezennes, Mons, Ronchin, EPSM Lille-métropole. 
** Voir l’avis "L’arrivée dans les lieux de privation de liberté".

19 mai, matin : participez au webinaire santé mentale numérique
Le webinaire organisé par le CCOMS, le 19 mai prochain durant la matinée, aura pour thème le développement de la santé mentale numérique en France et en Europe. Sont attendues, les interventions de l’OMS Europe, de la Délégation Ministérielle à la Santé Mentale et à la Psychiatrie, de la Délégation Ministérielle au Numérique en Santé, ainsi que de spécialistes européens en santé mentale numérique. Ce séminaire de clôture du projet européen eMEN abordera les enseignements et les perspectives relatifs à l'innovation en santé mentale. Le webinaire est ouvert aux professionnels de santé et de santé mentale, aux usagers des services et aux aidants.
Programme et inscription gratuite.

Lancement plate-forme de formation en ligne QualityRights par l’OMS
Ce 12 avril, plus de 6 000 personnes étaient inscrites au lancement mondial de la formation en ligne QualityRights de l'OMS pour faire progresser la santé mentale, éliminer la stigmatisation et promouvoir l'inclusion communautaire. L'initiative QualityRights de l'OMS vise à améliorer la qualité des soins dans les services de santé mentale et les services connexes et à promouvoir les droits des personnes atteintes de déficiences psychosociales, intellectuelles et cognitives. La formation en ligne QualityRights, disponible en 11 langues(dont le français), couvre les thèmes suivants : prendre soin de sa propre santé mentale ; aider les amis, la famille et les collègues à gérer leur santé mentale ; lutter contre la stigmatisation, la discrimination, les abus et la coercition dans les services de santé mentale ; agir pour soutenir la transformation des services de santé mentale vers une approche de rétablissement centrée sur la personne et fondée sur les droits. Ce lancement mondial de la formation, avec la participation du Directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, de Cynthia Germanotta, ambassadrice de bonne volonté de l'OMS pour la santé mentale, de ministres de la santé – dont Olivier Véran, qui a rappelé le rôle du CCOMS dans le déploiement du programme en France et en francophonie (voir la vidéo) - et de personnes ayant une expérience vécue, vise à créer une dynamique importante en vue d'un déploiement accéléré auprès de milliers de personnes dans de nombreux autres pays. Près de 30 000 personnes ont déjà suivi la formation jusqu’au bout.L'objectif est que 5 millions de personnes la suive d'ici fin 2024, pour changer le quotidien d’au moins 500 000 usagers. Le CCOMS de Lille, chargé par l’OMS du déploiement du programme QualityRights en France, organisera prochainement un wébinaire de présentation de la plate-forme. A noter que l’inscription à cette plate-forme de formation en ligne est gratuite et donne la possibilité d’obtenir un certificat officiel de l’OMS.
Pour s’inscrire à la plate-forme.

Pologne : Comprendre la santé mentale et les besoins psychosociaux des réfugiés ukrainiens - l'histoire d'Olga
Olgaest une étudiante en médecine de 20 ans rencontrée dans un refuge de fortune pour réfugiés dans l'est de la Pologne. En mars, elle étudiait à Kiev, mais elle fait désormais partie des millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui l'offensive militaire russe et qui cherchent protection en Pologne."J'ai entendu parler du syndrome du réfugié et je pense que j'en ressens les effets", dit-elle. "Jusqu'à présent, je n'ai pas trouvé le moyen de rester calme. J'ai peur tout le temps. Les gens comme moi ont besoin d'un soutien en santé mentale parce que nous nous sentons complètement désorientés et perdus."
L'OMS a mis en place un groupe de travail technique sur la santé mentale et le soutien psychosocial en Pologne pour la coordination des services de santé mentale et de soutien psychosocial afin de comprendre les besoins, de fournir des conseils, de traduire les ressources et d'apporter un soutien technique aux partenaires.
Voir la vidéo d’Olga et le reportage sur le site de l’OMS.

Santé mentale des enfants et des jeunes : l'OMS/Europe lance un nouveau programme
L’OMS Europe a lancé fin mars un nouveau programme pour soutenir et promouvoir la qualité des soins de santé mentale des enfants et des adolescents dans les 53 pays de le Région européenne de l'OMS. Dans le cadre de ce nouveau programme, l'OMS Europe travaillera avec les pays pour améliorer la santé mentale et émotionnelle de leurs jeunes populations, notamment grâce :
- Au soutien à l'élaboration de stratégies et de cadres nationaux et partage des enseignements tirés. De nombreux pays ont déjà développé des approches réussies, mais beaucoup ont besoin d'une plate-forme commune pour partager les connaissances et l'expertise. Le nouveau programme de l'OMS permettra de mieux y parvenir.
- A l’expertise dans la traduction des résultats et des leçons apprises en outils et politiques pratiques qui soutiennent les besoins de santé mentale des enfants et des jeunes.
- A la création d'un inventaire de la qualité de la prise en charge des systèmes de soins psychiatriques pour enfants et adolescents en Méditerranée et en Europe du Sud-Est.
- Au développement d'un ensemble d'outils pour mesurer les progrès cliniques par rapport à des normes fondées sur des données probantes.
Lien vers le communiqué.
Découvrez le Livre de poche sur les soins de santé primaires pour les enfants et les adolescents : lignes directrices pour la promotion de la santé, la prévention et la prise en charge des maladies de la période néonatale à l'adolescence (2022).

Festival du film "Santé pour tous" de l'OMS : sélection officielle 2022
Le Festival du film "Santé pour tous" de l'OMS invite les cinéastes indépendants, les sociétés de production, les institutions publiques, les ONG, les communautés, les étudiants et les écoles de cinéma du monde entier à soumettre leurs courts métrages originaux sur la santé. Le festival vise à motiver une nouvelle génération de réalisatrices et réalisateurs innovants qui défendent les grands thèmes de la santé mondiale. La pré-sélection 2022 a été réalisée par des membres du personnel de l'OMS du monde entier parmi plus de 1 000 candidatures. Un grand prix sera attribué pour chacune des trois catégories : réadaptation, innovation en santé et très court métrage sur la santé. Le public est encouragé à choisir l'un des films qu'il souhaite défendre et à commenter son histoire/sujet, avant le 10 mai 2022. Les commentaires peuvent être publiés sur leurs réseaux sociaux en utilisant #Film4health ou via les messages insérés dans des listes de lecture YouTube. Certains commentaires du public seront présentés lors de la cérémonie virtuelle de remise des prix à la mi-mai.
Plusieurs films portent sur la santé mentale, comme "4000 m au-delà des maux", récit de l’escalade du Dôme des Ecrins comme étape d’un parcours de rétablissement, initié par une équipe de l’Etablissement de santé mentale des Portes de l’Isère, ou encore cet atelier de joaillerie, qui est un centre de réadaptation unique d’une association qui gère des services de santé mentale communautaires à travers Israël, ou enfin l’histoire de Kiki, une femme transgenre vivant à Yaoundé, au Cameroun.
Accédez aux trois listes de lecture Youtube ici.

Promotion de la santé mentale en Irlande : lancement de la campagne "Hello how are you ?"
Lancée ce mois-ci par Mental health Ireland, la campagne "Bonjour, comment allez-vous" ? porte sur la connexion et l'engagement de conversations ouvertes sur la santé mentale. La campagne propose aux individus, aux communautés, aux collègues, aux amis et à la famille de dire bonjour et de poser la question "Comment allez-vous ?" d'une manière engagée. Poser cette simple question et avoir une conversation peut faire une réelle différence dans la vie de quelqu'un. Créer, maintenir et rester connecté avec les autres aide à lutter contre la solitude, crée un sentiment d'appartenance et établit la relation. Pas besoin d'être un expert pour avoir une conversation qui a du sens. En utilisant les étapes HELLO (H : Hello ; E : Engage ; L : Listen ; L : Learn ; O : Options), on peut se sentir encouragé à poser la question.
Voir la campagne et la vidéo ici.

9-13 mai 2022 : Semaine européenne de la santé mentale
Mental Health Europe organise la troisième édition de la Semaine européenne de la santé mentale du 9 au 13 mai 2022 autour du thème "Parlez pour la santé mentale", qui mettra en lumière la santé mentale des jeunes en tant que problème de société de premier plan. Cette action sur Internet et les réseaux sociaux est l'occasion pour tous, et en particulier pour les jeunes, de s'exprimer sur tous les aspects de la santé mentale, de partager des histoires personnelles sur la façon de faire face aux difficultés en temps de crise et en général, et de souligner la nécessité d'agir.
En savoir plus.

Guerre, traumatismes et résilience
La guerre est l’un des plus grands pourvoyeurs de blessures physiques et psychiques chez les civils et chez les militaires. Le Centre National de Ressources et de Résilience se mobilise pour mettre à disposition un ensemble de ressources pour comprendre et aider celles et ceux qui ont eu à y faire face. Le CN2R propose en particulier des Recommandations pour accompagner au mieux les personnes réfugiées que l’on héberge et un dossier intitulé "Migrations, psychotraumatismes et parcours de reconstruction" accessible en cliquant ici.
Voir également les témoignages sur le site du CN2R.
En complément, téléchargez le Livret d’accueil en France pour les déplacés d’Ukraine et les documents traduits en ukrainien et en russe concernant l’accès aux soins et à la prévention ainsi que les gestes de prévention, les tests et la vaccination proposée en France aux adultes et enfants face à l’épidémie de COVID-19 mis à disposition Santé publique France.

Soutenir la santé mentale des personnes migrantes
Le Guide ressource "Soutenir la santé mentale des personnes migrantes", réalisé par l’Observatoire régional de la souffrance psychique en rapport avec l’exclusion et le réseau Santé mentale, précarité, demandeurs d’asile et réfugiés en Rhône-Alpes (Orspere-Samdarra) est destiné aux intervenants sociaux. Il définit les problématiques liées à la santé mentale et aux migrations, présente l’accès aux soins de santé mentale, le soutien à la santé mentale des personnes migrantes et donne enfin quelques conseils pour la santé mentale des intervenants.
A télécharger ici.

IRDES : Une personne sans titre de séjour sur six souffre de troubles de stress post-traumatique en France
54 % des personnes interrogées dans l’enquête Premiers pas, menée en 2019 à Paris et dans l’agglomération de Bordeaux auprès de personnes sans titre de séjour, déclarent avoir vécu un événement traumatique. 33 % dans leur pays d’origine, 19 % au cours de la migration, et 14 % en France. La prévalence des troubles de stress post-traumatique (TSPT) atteint 16 % parmi les personnes sans titre de séjour, tandis qu’elle est estimée entre 1 à 2 % en population générale en France (Vaiva et al., 2008; Darves-Bornoz et al., 2008). Les conditions de vie précaires en France sont associées à des prévalences plus élevées de TSPT.
Lire les résultats.

8ème Congrès de l’Association des Équipes Mobiles en Psychiatrie (AEMP)
Le prochain congrès de l’AEMP, “Équipes mobiles : Une (R)évolution créative en santé mentale ?” se déroulera à Ajaccio les 22 et 23 septembre 2022. Répondez à l’appel à communication avant le 1er juin. Participez au Défi vidéo : présentez votre équipe mobile en 100 secondes.
Programme, inscription…

Les employeurs publics invités à développer le secourisme en santé mentale auprès de leurs agents
Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, qui se sont tenues les 27 et 28 septembre 2021 sous le patronage du Président de la République, prévoient l'amplification du déploiement du secourisme en santé mentale, conçu sur le modèle des “gestes qui sauvent“. La circulaire du 23 février 2022 précise les objectifs et les modalités du dispositif de formation au secourisme en santé mentale afin que celui-ci puisse être généralisé à l'initiative des employeurs publics, sur la base du volontariat des agents.
Circulaire du 23 février 2022 relative aux actions de sensibilisation et de formation au secourisme en santé mentale dans la fonction publique

Psycyclette 2022 : 1300 kilomètres contre les idées reçues
Du 6 au 13 juin 2022, l’Unafam organise la 8e édition de Psycyclette. Psycyclette, c’est une randonnée cyclotouriste de 1 300 km contre les idées reçues et un défi audacieux : traverser la France à vélo en faisant participer des personnes vivant avec des troubles psychiques, des soignants, des bénévoles de l’Unafam et des cyclotouristes avertis. Plus de 150 "psycyclistes" iront à la rencontre des habitants de chaque ville traversée, afin de parler de leur initiative et de briser les tabous sur les maladies psychiques à travers des manifestations festives.
A l’arrivée de chaque ville-étape, un accueil festif est réservé aux participants : les délégations Unafam des villes-étapes traversées organisent des manifestations publiques en lien avec les municipalités et leurs partenaires locaux - animations musicales, prises de parole par les élus et les participants, repas conviviaux, animations culturelles et sportives… - pour mobiliser chaque acteur autour de la déstigmatisation des troubles et du handicap psychiques et inviter les citoyens à échanger. L’équipe du CCOMS sera présente à l’arrivée à Lille le 9 juin.
Voir le communiqué de l’Unafam et la liste des villes traversées.

Santé publique France rediffuse et renforce sa campagne #JenParleA
Les indicateurs de souffrance psychique chez les 11-17 ans restant à des niveaux élevés, comparables voire supérieurs à ceux observés début 2021, la campagne de sensibilisation #JenParleA initiée en juin 2021 par Santé publique France, se poursuit jusqu’en juin 2022 avec un dispositif digital enrichi et une campagne d’affichage en complément. Le but reste le même : libérer la parole, premier pas vers une recherche d’aide, et inciter les adolescents en situation de mal-être à en parler à une personne de confiance ou à s’adresser au dispositif Fil Santé Jeunes. Outre la rediffusion des 4 films de 15 secondes #JenParleA sur TikTok et Snapchat depuis janvier 2022, de nouveaux contenus ont été développés. Cinq épisodes de micro-trottoir "Et toi comment ça va ?", élaborés par Santé publique France en partenariat avec Purebreak et diffusés sur TikTok, Instagram et Facebook seront en ligne entre mars et juin 2022.
Retrouvez les spots de la campagne : #JenParleA - YouTube
Page de ressources dédiés aux jeunes
Page de ressources dédiés aux parents



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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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