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Gilbert Hangard,
Président de l’association Élus, santé publique et territoires

"Une refondation de l’organisation des soins de santé est nécessaire en France"

Pouvez-vous nous présenter ESPT ?
L’association ESPT, créée en 2005, est un réseau d’élus délégués à la santé issus d’une cinquantaine de communes et intercommunalités, représentant environ 5 millions d’habitants. En France, la santé n’est pas une compétence obligatoire des communes et des établissements de coopération intercommunale. Beaucoup n’ont donc pas d’élu en charge de cette thématique. La première mission d’ESPT est, à travers une contractualisation avec l’Etat – via les ARS, de promouvoir des politiques locales de santé et de lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé, notamment par l’implication des élus à la santé. Nous nous appuyons pour cela essentiellement sur les Ateliers santé Ville, les Contrats locaux de santé (CLS) et les Conseils locaux de santé mentale (CLSM). Seconde mission : contribuer à ce que toutes les politiques municipales prennent en compte les questions de santé, qu’il s’agisse de l’urbanisme, des transports, de la culture, de l’alimentation, etc. Cette mission, que je considère comme très importante, demande une certaine force de persuasion, car cette prise en compte ne va pas de soi. La troisième mission d’ESPT porte sur le travail avec les universitaires (géographes de la santé, masters en sciences humaines…) pour essayer de rapprocher la recherche et la prise de décision locale. Enfin, l’association partage des réflexions avec ses partenaires, par exemple le CCOMS, le réseau français des Villes OMS, la Fabrique de la santé ou encore l’Institut Renaudot, pour influer sur les dynamiques locales de santé.

Faudrait-il confier une compétence santé aux collectivités locales ?
Depuis la crise du Covid-19, les collectivités locales s’impliquent davantage sur les questions de santé. Le Haut conseil de la santé publique parle de l’importance d’être présent dans le "dernier kilomètre". Nous ne revendiquons pas que la santé soit la compétence exclusive des collectivités territoriales, car il est important qu’un cadre national garantisse l’égalité d’accès aux soins. On constate toutefois que cette égalité est factice. Donc les collectivités territoriales, c’est-à-dire la Région, le Département, et le bloc communal, doivent s’impliquer. Nous avons milité, dans le cadre du conseil national de la refondation, pour la reconnaissance du rôle de proximité de l’élu local. Pour organiser les actions de ces différents acteurs locaux et l’Etat, l’outil existe : il s’agit du CLS. Rappelons que la loi 3DS prévoit qu’un volet santé mentale soit systématiquement intégré à ce CLS. Je pense que le contrat est un bon outil, qu’il conviendrait de généraliser, ce qui pose le problème du grand nombre de petites communes en France. Au Danemark, la compétence santé a été confiée aux collectivités locales, mais seulement après une réforme qui a amené une réduction drastique du nombre de communes*. Il me semble qu’en dessous de 20 000 habitants, un CLS n’est pas pertinent, faute de moyens suffisants. En général, l’ARS finance la moitié du poste et c’est aux collectivités locales de payer le reste. La reconnaissance du rôle et la place des collectivités locales en matière de santé est nécessaire, mais reste à préciser. L’important est de se coordonner avec l’ensemble des autres acteurs, y compris les Régions et les Départements, qui jouent déjà un rôle, par exemple avec la PMI, les politiques pour les personnes âgées, ou les actions entreprises pour palier le problème de la démographie médicale et lutter contre les déserts médicaux. Pour mettre en œuvre cette articulation, une refondation de l’organisation des soins de santé en France est nécessaire.

* Ce pays de 6 millions d’habitants compte depuis 2007 98 communes et deux autres échelons territoriaux, le niveau central et la région.

Quelle serait la bonne articulation entre les CLSM, les PTSM et les CLS ?
Ces outils sont de nature différente et doivent être complémentaires. Concernant la santé mentale, l’outil de base, c’est le CLSM, qui constitue un espace de concertation, de coordination de tous les acteurs, à savoir les élus, la psychiatrie, les représentants des usagers et des proches, l’ensemble des professionnels concernés (bailleurs sociaux, policiers, éducation nationale, etc.). Le but est qu’ils travaillent ensemble pour améliorer la santé mentale de la population. Nous sommes là véritablement en présence d’un outil de démocratie sanitaire de proximité, basé tout d’abord sur la connaissance mutuelle. C’est le rôle de l’élu de mettre tout le monde autour de la table, à l’aide de son "pouvoir de convocation", cher à Laurent El Ghozi qui m’a précédé à la tête d’ESPT de 2005 à 2020. Nous appelons, avec d’autres associations d’élus locaux, à leur généralisation partout sur le territoire national. C’est l’objet du récent appel de Nantes. Je me félicite qu’une structure, en l’occurrence le CCOMS, coordonne les CLSM au niveau national, car cela est indispensable. Il manque une structure équivalente pour les CLS… Concernant ces derniers, ils sont un accord entre l’ARS, éventuellement d’autres partenaires, et la collectivité locale, pour mettre en œuvre le projet régional de santé et décliner la politique nationale de santé. Ce qui est intéressant, c’est que le CLSM puisse alimenter la réflexion du volet santé mentale du CLS, car ce contrat peut s’accompagner de financements divers (CPAM, CAF…). Les actions au niveau du CLS peuvent concerner la lutte contre la stigmatisation, les premiers secours en santé mentale, le respect des droits des usagers… Ainsi, généralement, le CLSM porte des actions qui s’inscrivent dans le CLS, mais également d’autres actions, qui nécessitent moins de financements, comme les Semaines d’information en santé mentale ou des formations/sensibilisations à la santé mentale pour les bailleurs sociaux.
Quant au Projet Territorial de Santé Mentale (PTSM), c’est un outil de planification qui doit irriguer les deux autres (CLS/CLSM). Je m’interroge encore sur sa valeur ajoutée : je comprends bien la volonté de territorialisation ayant prévalu à leur création, le PTSM détaillant un peu plus le volet santé mentale du projet régional, le plus souvent à l’échelle du département, mais il ne s’agit pas là d’une échelle de proximité pour régler les problèmes concrets des citoyens. Le CLS et le CLSM constituent selon moi le bon niveau d’intervention pour la santé mentale. Tout cela devra être réfléchi à nouveau dans le cadre de la refondation du système de santé, en particulier au niveau du financement, car l’attractivité des postes de coordonnateurs de CLSM souffre, les postes de coordonnateurs de PTSM – et également de coordonnateur de Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) – étant mieux rémunérés du fait de ces financements nationaux. Ce n’est pas en multipliant les dispositifs que l’on va résoudre la crise de la psychiatrie. L’important étant la notion de parcours fluide entre les différents acteurs pour les usagers de nos services.

Comment intégrer la santé mentale à l’ensemble des politiques municipales, de façon transversale ?
Il y a bien sûr une intrication forte entre santé physique et santé mentale. Dans pratiquement toutes les politiques municipales, une dimension santé existe, et par conséquent une dimension santé mentale. Après la crise du Covid-19, celle de la démographie médicale, il nous faut désormais faire face à la crise climatique et à l’éco-anxiété qu’elle induit. En la matière, les Villes doivent envoyer des messages positifs, et en premier lieu, dire qu’elles s’en occupent et cherchent des solutions. Ce n’est pas simple, mais les leviers existent, à travers les politiques d’urbanisme et de mobilités urbaines, l’implantation d’espaces verts... A Albi par exemple, une application cartographie les lieux d’implantation des fontaines et nous recensons les endroits où l’on peut être au frais pendant les périodes caniculaires. Pour l’alimentaire, des actions d’éducation au bien manger et à la considération des provenances des denrées sont menées. Au Musée Toulouse Lautrec, nous animons des actions de muséothérapie. En tant qu’élu à la santé, j’attache aussi beaucoup d’importance à la lutte contre les inégalités sociales. On connait bien l’impact négatif sur la santé mentale du logement indigne ou du chômage, pour ne citer que ceux-là. Nous avons en outre récemment accueilli la sensibilisation du CCOMS "Santé mentale dans mon quartier", qui contribue à la déstigmatisation. Nous avons également mis en place des médiateurs numériques dans les maisons France service afin de faciliter l’accès aux démarches administratives : prendre rendez-vous sur Doctolib est compliqué pour certaines personnes. L’élu se doit d’être à l’écoute des besoins et doit tenter d’y répondre. Le CLSM est de ce point de vue un très bon outil local d’écoute et d’action.

Médiateurs de Santé Pairs : les candidats aux deux prochaines formations sont invités à suivre la page Facebook du programme
Dans la perspective des prochaines sessions des deux cursus de niveau licence co-portés par le CCOMS, en octobre 2023 avec l'Université de Bordeaux, et en février 2024 avec l'Université Sorbonne Paris Nord Bobigny, les candidats à ces cursus, ou les personnes susceptibles de les orienter, sont invités à suivre la page Facebook du programme Médiateurs.trices de Santé-Pair.es (MSP). C'est sur cette page que sont recensées les offres d'emploi émises dans le cadre de la création de nouveaux postes de MSP par les établissements sanitaires ou médico-sociaux en lien avec le CCOMS.
Pour toute demande d'information complémentaire : berenice.staedel@ghtpsy-npdc.fr

Santé mentale au cours des 1 000 premiers jours : nouveaux outils pour les parents, les professionnels et les employeurs
Dans le cadre du projet européen PATH - Perinatal mental health, qui vise à prévenir, diagnostiquer et traiter efficacement les problèmes de santé mentale périnatale légers à modérés, le CCOMS a coordonné la réalisation de quatre outils d’information et de formation, désormais disponibles et accessibles gratuitement. Les quatre outils sont les suivants : la brochure d’information "Santé mentale, grossesse et parentalité", réalisée avec le PSYCOM et destinée à tous les publics ; Un livret BD pour informer les pères ; 10 épisodes de podcast qui explorent les enjeux de la santé mentale des futurs et nouveaux parents en lien avec l’emploi ; Une formation en ligne, avec 46 cours vidéo, destinée aux professionnels de santé ou du secteur social de première ligne.Ces ressources utiles peuvent être consultées à partir de la page dédiée sur le site du CCOMS, sur laquelle figurent également des outils de communication (flyer, affiches) destinés à faciliter la diffusion de ces informations auprès des différents publics concernés (services de pédopsychiatrie, PMI, maternités, services ressources humaines privés/publics, professionnels de santé…).

Mission du CCOMS en Côte d’Ivoire
Dans le cadre de son partenariat avec la Direction générale de l'offre de soins et l’Agence française de développement, le CCOMS a mené début juin une mission à Bouaké (Côte d’Ivoire). Outre des professionnels du CCOMS, la délégation comportait la présidente de l’UNAFAM, Marie-Jeanne Richard, le président du Réseau français sur l'entente de voix, Vincent Demassiet, Michèle Leck, coordinatrice du CLSM de Villeneuve sur Lot (ville jumelée avec Bouaké) et le Dr Inès Guetat, chef de secteur au CHD La Candélie, membre du GCS pour la recherche et la formation en santé mentale piloté par le CCOMS. La mission aura permis de présenter les résultats de l'enquête Santé mentale en population générale menée à Bouaké et de réaliser une observation dans le cadre du programme mondial de l’OMS QualityRights à l'hôpital psychiatrique de Bouaké, à la Sainte Camille - institution sociale communautaire - et dans un camp de prière. 18 enquêteurs locaux et nationaux - professionnels, familles, ONG, ministère, élus, juristes - ont été formés pour pouvoir déployer le programme dans toute la Côte d'Ivoire par la suite. Les rencontres entre les représentants des Villes de Bouaké et de Villeneuve sur Lot auront en outre permis d’imaginer le développement de coopérations autour des comités et conseils locaux de santé mentale, et le

CFP 2023 : on se retrouve à Lyon !
Le Congrès Français de Psychiatrie se déroulera du mercredi 29 novembre au samedi 2 décembre 2023 à Lyon. Toute personne inscrite à l’ensemble du congrès a accès au Forum des Associations ; aux Journées de la Psychiatrie de la Personne Âgée ; à la Journée Sciences Infirmières et Recherche Paramédicale ; à la Journée de l’ACCompagnement et de l’action médico-Sociale. Le CCOMS sera présent, à travers son traditionnel stand et avec quelques communications orales. Dans le cadre du forum des associations du mercredi, un temps sera consacré aux productions du projet PATH en psychiatrie périnatale (Dr Nathalie Léone). Pendant les sessions thématiques, le projet IT4anxiety sera évoqué par Margot Morgiève ("Dessine-moi une innovation numérique"), et enfin le Dr Jean-Luc Roelandt parlera de l’importance de la psychiatrie publique dans le fonctionnement des CLSM, pendant la crise de la Covid-19.
Vous pouvez encore soumettre un poster jusqu’au 31 août 2023.
En savoir plus sur le congrès.


Appel de Toulouse : les professionnels des soins psychiques de l’enfance appellent l’État à "refonder" la pédopsychiatrie
Dans cet appel signé le 2 juin par plusieurs acteurs associatifs, les professionnels de la discipline rappellent l’État français à son "devoir" de "répondre à une véritable urgence sanitaire". À l’approche des Assises de la santé de l’enfant et de la pédiatrie, censées se tenir avant l’été et inclure un volet "pédopsychiatrie", les signataires rappellent que l’Etat français "ne respecte pas la convention des droits de l’enfant en matière de santé mentale". De fait, seule la moitié des 1,6 million de mineurs présentant un trouble psychique caractérisé bénéficieraient de soins, et le plus souvent dans des conditions dégradées - les délais pour obtenir un rendez-vous, par exemple, peuvent atteindre 18 mois. La situation est d’autant plus critique que, insistent les signataires, la moitié des troubles psychiatriques à fort potentiel de chronicité débutent avant l’âge de 14 ans. La dégradation continue des soins, et de l’accès aux soins, crée donc autant de pertes de chances. De même, l’absence d’investissements "suffisants" dans la recherche et l’attractivité de la discipline assombrissent l’avenir, exposant les professionnels à l’épuisement, et les patients et leurs familles à de grandes prises de risques. La "nécessaire refondation" de la pédopsychiatrie par l’État doit donc, concluent les signataires, se traduire structurellement, en prenant appui sur le modèle du secteur, et financièrement, par un doublement des capacités d’accueil et de soins sur le territoire.
Lire l’appel ici.


Enquête SPH sur la pénibilité de l’exercice en psychiatrie
Le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) a lancé en février 2023 une enquête sur la perception de leur quotidien professionnel par les psychiatres de service public ou équivalent. 1168 personnes ont répondu, dont 1086 psychiatres. Les résultats montrent que la pénibilité porte surtout sur la permanence des soins, les soins sans consentement, la surcharge permanente de travail et le manque de moyens. La gouvernance hospitalière est aussi mise en cause. Les équipes médicales apparaissent instables, fragiles : avec près de 25 % des répondants sans titulaire dans leur service, un tiers avec un praticien titulaire non remplacé en arrêt depuis plus d’un mois, plus d’un quart travaillant avec des praticiens à diplôme hors Union Européenne (pour beaucoup dans l’incertitude liée à leur statut), et trois quarts des répondants avec un ou des postes vacants non pourvus dans leur service. Ces problèmes de démographie médicale posent des problèmes de cohésion d’équipe et de connaissance des patients. Ils impactent aussi nécessairement la permanence des soins, les possibilités de repos de garde et de récupération, l’exercice des droits aux congés, la formation… Beaucoup ne se réunissent pas ou très peu en collège médical. Les psychiatres travaillent beaucoup, dans des conditions souvent dégradées, et leur travail doit être reconnu et valorisé. Le SPH demande des efforts pour favoriser l’attractivité et travailler à diminuer la pénibilité de l’exercice des psychiatres de service public ou équivalent.
Lire les résultats.


La santé mentale en France et dans les pays de l’OCDE
Le Centre de documentation de l’IRDES a publié une bibliographie thématique dont l’objectif est de recenser des sources d’information (ouvrages, rapports, articles scientifiques, littérature grise, sites institutionnels…) dans le domaine de la santé mentale pour la période allant de 2000 à avril 2023 avec quelques publications clefs antérieures à ces dates. Les aspects principalement documentés sont les suivants : La santé mentale : aspects épidémiologiques et économiques ; La politique de santé mentale en France ; La prise en charge de la santé mentale ; Quelques données internationales.
A lire ici.


9 novembre, journée CN2R "Résilience, santé mentale et changements climatiques : regards croisés"
Le Centre national de ressources et de résilience organise la deuxième édition de sa journée scientifique pluridisciplinaire le 9 novembre 2023 à Marseille sur la thématique "Résilience, santé mentale et changements climatiques : regards croisés". Quelles sont à l'heure actuelle les répercussions connues sur la santé mentale des catastrophes naturelles et autres évènements traumatisants tels que les phénomènes migratoires ? Quelles conséquences envisager compte tenu de leur potentielle intensification dans un contexte de changement climatique ? Comment peut-on promouvoir la résilience des populations et des individus dans ce contexte ? La journée est gratuite et proposée en présentiel et en distanciel.
Programme et intervenants à venir ici.
Pré-inscription ici.


Quelques programmes et actions inspirants de la SISM 2022
Le collectif national des SISM a souhaité montrer le grand engagement des acteurs des Semaines d’information en santé mentale 2022 au travers d'un document qui recense les initiatives SISM inspirantes. La thématique 2022, "Pour ma santé mentale agissons pour notre environnement", a suscité un grand enthousiasme (1200 actions ont été renseignées sur le site des SISM) et a fait émerger de nombreuses actions SISM, novatrices, tant par la pluralité des acteurs mobilisés que par le type d'actions proposées.
Téléchargez le document complémentaire du bilan des SISM 2022.

L’OMS propose un cadre pour une "participation significative" des personnes atteintes de maladies non transmissibles, de troubles mentaux et neurologiques
Le document récemment publié par l’OMS établit notamment les principes d’un engagement significatif des personnes atteintes de maladies non transmissibles (et qui possèdent à ce titre un savoir expérientiel) que l’OMS et les États doivent favoriser, dès lors qu’il est de nature à améliorer les systèmes de soins et les politiques publiques en général. Opérationnellement, l’OMS propose une cotation en trois niveaux de six "éléments facilitateurs" de la participation, découlant de ces principes, où les actions des Etats membres répondent à celle de l’OMS. Sur l’institutionnalisation de l’engagement, par exemple, l’"inclusion [par les Etats] des personnes ayant une expérience vécue dans la plupart des groupes consultatifs stratégiques et techniques pertinents" est cotée "bronze". À l’inverse, une "législation soutenant l’inclusion des personnes ayant une expérience vécue dans toutes les activités et processus gouvernementaux pertinents" est cotée "or". Côté OMS, il s’agit, pour atteindre la même cote, d’"associer les personnes ayant une expérience vécue à toutes les décisions politiques pertinentes de l’Assemblée mondiale de la santé" et des autres organes de gouvernance de l’organisation.
Lire le document (en anglais)

Une méta-analyse s’intéresse à la relation entre rétablissement clinique et fonctionnel dans la schizophrénie
L’article paru dans Psychiatry Research en avril dernier présente les résultats d’une méta-analyse qui visait à examiner la relation entre les mesures globales du rétablissement subjectif et chacune des composantes de la récupération clinique, telles que la gravité des symptômes et le fonctionnement, chez les patients atteints de troubles du spectre de la schizophrénie. Les résultats ont montré que l'association entre les différents indicateurs de rétablissement personnel et de rétablissement clinique est faible.
A lire ici. (en anglais).

Une boîte à outils sur le modèle psychosocial de la santé mentale
Le modèle psychosocial de la santé mentale traite directement des déterminants sociaux de la santé mentale et des expériences vécues de personnes souffrant de troubles psychiques. Dans cette boîte à outils, Santé mentale Europe examine les conditions préalables importantes au rétablissement personnel, tels que le respect des droits humains de l'individu et le principe du consentement éclairé au traitement. Le document donne également des exemples d'approches psychosociales réussies dans de nombreuses régions d'Europe.
A lire ici (en anglais).

L'OMS annonce les lauréats du 4e Festival du film sur la santé pour tous
L'Organisation mondiale de la Santé a annoncé les lauréats de son quatrième Festival annuel du film sur la santé pour tous, qui s'est tenu au siège de l'OMS, à Genève. L'événement a vu l'annonce des films gagnants dans sept catégories différentes, tandis que quatre films ont reçu une mention spéciale du jury. 93 films étaient présélectionnés, traitant de sujets allant de l'anxiété et de la dépression aux effets du changement climatique sur la santé, en passant par les problèmes de santé des personnes handicapées. Le thème de la santé mentale a occupé une place importante dans les œuvres gagnantes de cette année, notamment un court métrage suédois puissant et émouvant sur l'anxiété et la dépression. Le film met en scène une série d'acteurs exprimant les différents stades de l'anxiété et la manière dont elle peut se manifester. Le message général était que l'on n'est pas seul à éprouver des pensées négatives et qu'il n'y a pas de mal à reconnaître ces sentiments (Prix spécial Très court métrage : "Mirrors" - Durée : 3').
Plusieurs autres films qui concernent la santé mentale peuvent être visionnés sur la playlist de l’OMS sur Youtube, comme "Love Shades", qui a reçu une Mention spéciale pour l'amélioration de la santé et du bien-être.
Plus de détails sur la sélection officielle, la composition du jury et pour visionner les films et la cérémonie de remise des prix.


Union européenne : une nouvelle approche globale de la santé mentale
Comme annoncé dans notre précédente édition, la Commission européenne a publié le 7 juin une communication sur l’approche globale de la santé mentale. Avec 20 initiatives phares et des financements de l'UE provenant de différents instruments financiers d'une valeur de 1,23 milliard d'euros, la Commission soutiendra les États membres en accordant la priorité aux personnes et à leur santé mentale. L'action de l'UE en matière de santé mentale s'articulera autour de trois principes directeurs : i) une prévention adéquate et efficace ; ii) l'accès à des soins de santé mentale et à des traitements de qualité et abordables ; iii) la réintégration dans la société après la guérison. Cette approche globale aborde la problématique de la santé mentale dans l'ensemble des politiques afin de reconnaître les multiples facteurs de risque de la maladie mentale. Dans le cadre de cette approche, les actions concrètes doivent couvrir un vaste éventail de politiques et incluront des efforts pour : Promouvoir la bonne santé mentale par l'intermédiaire de la prévention et la détection précoce ; Investir dans la formation et le renforcement des capacités ; Assurer une bonne santé mentale au travail ; Protéger les enfants et les jeunes ; Répondre aux besoins des groupes vulnérables ; Montrer l'exemple à l'échelle internationale en sensibilisant et en fournissant un soutien de qualité en matière de santé mentale dans les situations d'urgence humanitaire.
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Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Lettre du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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