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Pr Antoine Pelissolo,
Psychiatre GHU Henri-Mondor Créteil, Professeur des Universités

"Implication des élus locaux : faisons preuve de pédagogie et proposons des solutions"

Selon vous, pourquoi la santé mentale n’est-elle pas considérée comme un sujet politique prioritaire à l’échelon national ?
Aussi bien au plan individuel que collectif, on ne s’intéresse à la santé qu’en cas de maladie ou de crise, quand ça ne va pas. En dehors de ces périodes, on préfère se consacrer à d’autres sujets plus plaisants sur le moment. Pour la santé mentale, ce phénomène de déni et de peur est encore plus marqué, du fait de l’imaginaire souvent angoissant entourant les maladies psychiques. Et les responsables politiques, comme les journalistes d’ailleurs, qui pour la plupart connaissent très mal le sujet, craignent de ne pas capter l’intérêt des électeurs avec ces sujets. Je l’ai bien observé lors des dernières élections présidentielles, où l’idée d’une « grande cause nationale » sur la santé mentale que nous portions a eu très peu d’échos.

Que faire en priorité face à l’explosion des besoins des jeunes en matière de santé mentale, notamment à l’école et à l’Université ?
Nous savons bien que les germes de ces souffrances commencent encore plus tôt, dès la petite enfance. L’apprentissage des bases de la vie émotionnelle devrait commencer dès l’école primaire, et tous les parents, enseignants et éducateurs, devraient y être formés. Ensuite, le repérage et l’accompagnement des signes précurseurs et des troubles émergents doivent se faire au plus près des lieux de vie et d’activité des jeunes, donc dans les écoles et les Universités, entre pairs si possible (d’où le grand intérêt des formations aux premiers secours en santé mentale) et en tout cas avec des professionnels formés. Hélas, les forces vives de la santé scolaire et universitaire se sont effondrées au fil des années, et ce doit être une priorité des pouvoirs publics de recréer ces services essentiels. Je crois aussi beaucoup au rôle de tous les acteurs du lien social pour porter cette vision de l’éducation à la santé mentale et de l’entre-aide, notamment les intervenants dans les centres socio-culturels, les associations sportives et culturelles, etc. Mais il faut pour cela investir de très gros moyens pour les accompagner, et il faudra une ou deux générations pour que les mentalités et les connaissances évoluent. Je crois malgré tout que c’est maintenant possible, car les non-dits et les tabous commencent à se réduire au sujet de la santé psychique, notamment dans les plus jeunes générations.

Faut-il impliquer les élus locaux dans les questions de santé mentale et si oui comment ?
C’est en effet un levier crucial, car tous les changements à opérer doivent venir du "terrain", aussi bien pour la définition des besoins que de la mise en œuvre des moyens. Bien sûr, les grandes lignes de la politique de santé, et l’évolution des mentalités, doivent être organisées au plan national pour assurer une égalité de traitement sur l’ensemble du territoire, et d’ailleurs je suis convaincu qu’une grande loi pluriannuelle sur la santé mentale est nécessaire pour fixer des caps et imposer des jalons. Mais les besoins et les ressources sont différents d’un territoire à l’autre, et les élus locaux, municipaux et départementaux, sont les mieux placés pour en rendre compte. Ils sont au contact de la population et savent bien les inquiétudes à ce sujet. Le problème principal est qu’ils ne disposent de presque aucun moyen pour répondre à ces inquiétudes, et sont généralement eux-mêmes très peu connaisseurs, notamment face à des systèmes de santé très complexes et fort peu lisibles. Il faut donc faire preuve de beaucoup de pédagogie pour les acculturer à ces sujets, et surtout leur proposer des solutions. Aujourd’hui, les responsables politiques sont sans cesse sollicités pour des situations catastrophiques, mais se sentent très impuissants pour les régler et répondre aux citoyens qui s’adressent à eux, ce qu’ils détestent en général ! Notre rôle, comme professionnels, est donc de faire des propositions voire de construire de réelles solutions, mais à condition qu’elles soient compréhensibles et surtout réalisables. Ceci nous demande donc aussi un effort de construction et même de formation pour parler un peu le même langage et proposer des mesures crédibles.

Quelle organisation des soins pour diminuer significativement le recours aux soins sans consentement ?
Il me semble que cela devrait être un des objectifs principaux à suivre des politiques de santé mentale, au même titre que les taux de suicide, l’accès au travail ou au logement ou les consommations d’alcool et de drogue. Les soins contraints ne peuvent être abolis par une simple décision, et il est probablement impossible de les supprimer totalement, mais il faut une vraie volonté générale visant à les rendre de moins en moins nécessaires. Cela implique tous les maillons de la chaine, de la prévention à la filière de soins qui doit privilégier des prises en charge ouvertes, ambulatoires mais très disponibles, réactives et personnalisées. Ceci impose des ressources très importantes en personnels formés. Nous en sommes loin aujourd’hui car, dans la perception des décideurs, l’ambulatoire est synonyme d’économies. De même, pour les situations les plus aiguës, il est possible de rendre les soins hospitaliers plus humains et moins maltraitants en augmentant significativement les effectifs soignants. Un ratio d’un soignant pour un patient serait dans certains cas indispensable, mais nous en sommes très loin. Je pense que le meilleur moyen de convaincre les responsables est de les inviter à visiter plus souvent les lieux de soin, pour qu’ils puissent connaitre la réalité telle qu’elle est. Il faut pour cela lever toutes nos inhibitions et pudeurs, car vouloir cacher les choses devient un obstacle au changement.

Vous demandez* de nombreux recrutements, mais la profession souffre d’un manque d’attractivité. Comment ré-enchanter la discipline ?
Je ne suis pas convaincu de ce manque d’attractivité. En Ile-de-France et dans beaucoup d’autres régions, les postes de psychiatrie sont tous pris, ou presque, par les internes. Les problèmes viennent parfois de la désaffection générale pour certains territoires, et surtout des conditions d’exercice à l’hôpital qui font partir beaucoup de collègues vers la pratique libérale. Il faut donc renforcer matériellement le secteur public, et par ailleurs continuer à expliquer ce qu’est notre métier, raconter toutes les belles histoires de vie et de soin auxquelles nous contribuons, et également donner la parole aux personnes concernées pour qu’elles expriment leurs besoins et ce que nos métiers leur apportent.

*Dans le plan : "Santé mentale : Dix grandes mesures pour une grande cause nationale", publication accompagnée du dépôt d'une proposition de loi du groupe Socialistes et apparentés à l'Assemblée nationale.


Impact de l'action des médiateurs de santé pairs sur l'évolution du fonctionnement global et de l'auto-stigmatisation des usagers des services de santé mentale
L’article publié par l’équipe INSERM Eceve et le CCOMS dans l’Encéphale le 18 novembre 2023 présente les résultats d’une étude visant à estimer l’impact de la première expérimentation des médiateurs de santé pairs sur le fonctionnement global et l'auto-stigmatisation des usagers qu’ils rencontrent. Créée en 2012 en coopération avec l'Université Paris VIII, la formation de ces personnes ayant connu un trouble psychique se composait d'un diplôme universitaire, comprenant 236 heures de cours dispensés par des professionnels et usagers des services, et d'un stage en entreprise en milieu hospitalier dans les services de psychiatrie publique. Les médiateurs de santé pairs étaient recrutés et rémunérés pendant toute la durée de la formation par les hôpitaux qui se portaient volontaires pour les embaucher. Ils faisaient partie intégrante de l’équipe de soins et d’accompagnement social. Après une série d'études qualitatives illustrant l'intérêt des médiateurs de santé pairs pour toutes les parties impliquées à l’époque, l'objectif était ici d’estimer les effets directs pour les usagers en contact avec les médiateurs de santé pairs en se centrant sur des indicateurs quantitatifs mesurés à trois périodes du suivi par rapport à un échantillon témoin pris dans des secteurs français sans intervention de médiateurs. L’article conclut que le soutien par les pairs dans les services de psychiatrie a amélioré plus rapidement le fonctionnement global des usagers que dans l’échantillon témoin. Il n’a pas eu d’impact sur l’auto-stigmatisation des usagers, qui était par ailleurs quasi inexistante dès le départ dans les deux groupes.
Lire l’article.


Retour sur le dernier Conseil scientifique
Le Conseil scientifique du CCOMS/GCS s’est déroulé le 24 novembre à Sainte-Anne. Après l’accueil de deux nouveaux membres (Antoinette Prouteau, Université de Bordeaux et Hana Levy Soussan, La Maison Perchée), un point sur l’actualité des Conseils Locaux de Santé Mentale a été effectué. L’occasion d’évoquer l’état d’avancement de la création d’un comité d’orientation stratégique pour le Centre national de ressources et d’appui aux CLSM et l’élaboration d’un cahier des charges sur le déploiement et le fonctionnement des CLSM. Le bilan 2021-2023 et les succès du Programme "La santé mentale dans mon quartier" ont par ailleurs été présentés. Après l’annonce de la création du tout nouveau CCSE (voir ci-dessous), les modalités de test d’un modèle régional de déploiement et de gouvernance de la démarche QualityRights dans les Hauts de France, suite à l’obtention d’un financement du Fonds organisationnel en psychiatrie (FIOP), ont été détaillées. Enfin, concernant les projets de recherche, les étapes du projet EQUAR, qui vise à évaluer l’efficacité du programme QualityRights sur la satisfaction des soins par les usagers et à analyser sa mise en œuvre dans les services de soins, ont été annoncées. Un point d’information sur les collaborations à différents projets a conclu cette réunion : Evaluation des COFOR ; DIDOUDAP (directives anticipées en psychiatrie) ; EDEN (entendeurs de voix) ; Tapering Strip (réduction médicamenteuse).

Le CCOMS membre de l’Observatoire du suicide
Le Décret n°2023-592 du 10 juillet 2023 proroge l'Observatoire national du suicide et modifie sa composition. Il modifie également la durée de la période à l'issue de laquelle le rapport de l'observatoire est rendu public. Cet observatoire est né du besoin des pouvoirs publics de disposer d'un instrument de connaissance et d'aide à la décision, pluridisciplinaire et indépendant, dans le champ de la prévention du suicide. Le CCOMS, qui en était déjà membre, voit son mandat renouvelé.

Rapport 2023 au Parlement sur les expérimentations innovantes en santé – Art 51 innovation en santé
L’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale de 2018 permet aux professionnels du système de santé, grâce à des dérogations à certaines règles de droit commun, d’expérimenter de nouvelles façons de prendre en charge les patients, de mettre en place de nouvelles coopérations pluri professionnelles ou encore de renforcer les actions de prévention. Cinq ans après l’entrée en vigueur de cet article 51, le temps est venu de l’entrée dans le droit commun des démarches qui, après avoir fait l’objet d’une évaluation indépendante, ont démontré leur plus-value pour les patients et le système de santé. Ce cadre d’entrée dans le droit commun est prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, et permettra de faire bénéficier à toujours plus de patients et de professionnels des innovations qui apportent le plus de progrès. Outre le rapport général sur les expérimentations, on lira surtout son annexe, qui présente 10 expérimentations concernant exclusivement la prise en charge de la santé mentale, 6 autour du médecin traitant généraliste et 4 sur le retour coordonné en milieu ordinaire.
Rapport général
Annexes avec les expériences santé mentale


Le Réseau français Villes-Santé publie un recueil d'actions de prévention et de promotion de la santé mentale
Réalisé en 2023 dans le cadre du projet ‘villes et santé mentale’ du Réseau français Villes-Santé, ce recueil d’actions a donné lieu à la publication de la note ‘Repenser les actions de la ville au prisme de la santé mentale’, ainsi qu’à un webinaire de présentation organisé dans le cadre des Semaines d’information sur la santé mentale, avec les Villes de Lille et Poitiers. Ce recueil d’actions cible les actions à visée de prévention en santé mentale qui ont pour objectif d’agir sur un ou plusieurs déterminants de la santé mentale ; les actions dont les effets/impacts observés ou évalués sont favorables à la santé mentale ; les actions intersectorielles portées par plusieurs élus et services/directions de la collectivité.
A lire ici.

 

La santé des personnes trans
La prise en compte de la santé des minorités de genre s’est souvent limitée aux enjeux liés aux opérations de réassignation et à l’idée d’une pathologie psychiatrique. Or, depuis quelques années, un glissement s’est opéré : il ne s’agit plus seulement d’évoquer un "transsexualisme" et une population "souffrante", mais bel et bien des citoyens et des citoyennes devant accéder pleinement à leurs droits, notamment concernant leur santé. Pourtant, en contexte français du moins, les connaissances en la matière restent quelque peu lacunaires. Le numéro de décembre 2023 de "Questions de santé publique" de l’IRESP propose un état de lieux de la santé des personnes trans en rassemblant des données nationales et internationales afin de mieux cerner les enjeux autour de cette population.
A lire ici.


Dossier : Les compétences psychosociales des enfants et jeunes adolescents
Promo Santé Ile-de-France a mis à jour son dossier "Les compétences psychosociales des enfants et jeunes ados (3-15 ans)". Les bénéfices en matière de santé et de bien-être liés aux compétences psychosociales (CPS) sont avérés. Ce dossier rassemble à la fois les concepts et enjeux liés aux CPS, des outils pour monter un projet lié aux CPS, un focus CPS en milieu scolaire et des bibliographies et autres ressources.
A lire ici.

L'OMS lance une commission pour favoriser le lien social
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) crée une nouvelle Commission sur le lien social, afin d’aborder la question de la solitude en tant que menace urgente pour la santé. D’une durée de trois ans, elle étudiera le rôle central du lien social dans l’amélioration de la santé des personnes de tout âge et présentera des solutions permettant d’établir des liens sociaux à grande échelle, dans les pays, indépendamment de leur niveau de revenu. La Commission examinera la façon dont les liens améliorent le bien-être de nos communautés et de nos sociétés et contribuent à favoriser le progrès économique, le développement social et l’innovation. Contrairement à la perception selon laquelle l’isolement et la solitude touchent principalement les personnes âgées dans les pays à revenu élevé, ces deux aspects ont un impact sur la santé et le bien-être dans toutes les tranches d’âge et dans le monde entier. Une personne âgée sur quatre souffre d’isolement social et les taux sont globalement similaires dans l’ensemble des Régions. Entre 5 et 15 % des adolescents souffrent également de solitude, mais il s’agit probablement d’une sous-estimation. Le manque de liens sociaux entraîne un risque de décès précoce équivalent, voire supérieur, à d’autres facteurs de risque mieux connus, tels que le tabagisme, l’abus d’alcool, l’inactivité physique, l’obésité et la pollution de l’air. L’isolement social a également de graves répercussions sur la santé physique et mentale.
Lire le communiqué ici (disponible en français).

 

Ghana : l’efficacité de la formation en ligne QualityRights démontrée
Le Ghana a adopté l'Initiative QualityRights de l'OMS en 2019. Celle-ci vise à introduire une approche de rétablissement fondée sur les droits et centrée sur la personne au sein du système de soins de santé mentale, protégeant et promouvant les droits des personnes souffrant de problèmes de santé mentale, psychosociaux, cognitifs, dans le contexte des soins de santé et dans la communauté. L’article publié le 5 décembre dans DMC présente les résultats d’une évaluation de l’impact d’une formation en ligne QualityRights suivie par 17 000 personnes au Ghana en décembre 2021. Cette formation a notamment été dispensée à des professionnels de la santé, des soignants et des personnes ayant une expérience vécue. Elle a entraîné des changements d'attitude très significatifs en faveur de l'alignement sur les droits de l'homme, avec des scores évoluant d'environ 40 % entre avant et après la formation. Des changements d'attitude ont été observés dans les éléments représentant le choix de traitement, la capacité juridique et la coercition, et ce quels que soient l’âge, le sexe ou l’expérience de la personne.
A lire ici (en anglais).


MhGap : mises à jour et nouvelles recommandations
L'OMS a publié en novembre la troisième édition des lignes directrices du Mental Health Gap Action Program (mhGAP), qui comprend d'importantes recommandations nouvelles et mises à jour pour le traitement et les soins des troubles mentaux, neurologiques et liés à l'usage de substances (MNS). Les troubles MNS contribuent largement à la morbidité et à la mortalité prématurée dans toutes les régions du monde. Pourtant, on estime que plus de 75 % des personnes atteintes de troubles MNS ne peuvent pas accéder au traitement ou aux soins dont elles ont besoin. Le programme mhGAP aide les pays à renforcer leur capacité à faire face au fardeau croissant de ces pathologies. Il est destiné à être utilisé par les médecins, les infirmières, les autres agents de santé travaillant dans des contextes non spécialisés au niveau des soins de santé primaires, ainsi que par les planificateurs et gestionnaires de la santé. Les lignes directrices de 2023 comprennent 30 recommandations mises à jour et 18 nouvelles recommandations liées aux affections MNS, ainsi que 90 recommandations préexistantes. Parmi les nouveautés : un module sur l’anxiété, des interventions psychologiques et psychosociales, ou un conseil de non utilisation de l’acide valproïque (valproate de sodium) pour les femmes et les filles qui souhaitent ou pourraient devenir enceintes.
Lire l’article publié dans The Lancet, le communiqué et la ligne directrice (en anglais).

 

Open dialogue : quelles caractéristiques organisationnelles dans sa mise en œuvre dans les services de santé mentale ?
L’article publié le 10 novembre dans "Frontiers in Psychology" présente les résultats d’une enquête qui montre la croissance constante du nombre de services Open dialogue dans le monde, avec 142 équipes réparties dans 24 pays en 2022, principalement situés en Europe. Un large éventail de profils diagnostiques a été traité avec l’approche Open dialogue, les troubles psychotiques étant les plus courants. Les équipes Open dialogue sont composées de professionnels issus d’horizons divers avec différents niveaux de formation en Open dialogue. L’article permet de découvrir les caractéristiques de ces équipes ainsi que leur fonctionnement, leur portage, leur articulation avec les soins primaires et spécialisés…
A lire ici (en anglais).



Canada : les crises de santé mentale nécessitent une réponse communautaire
Human Rights Watch et le Centre de crise Gerstein (centre communautaire de réponse aux crises de santé mentale à Toronto) viennent de publier un rapport recommandant aux gouvernements d’apporter des réponses communautaires aux crises de santé mentale.Ce rapport, sous forme d’étude de cas, peut servir de feuille de route pour soutenir les personnes confrontées à une crise de santé mentale sans recourir à la police, à l’hospitalisation involontaire ou au traitement forcé. L’étude de cas présentée propose une vision respectueuse des droits et basée sur la communauté. Ce document fournit une description des approches du Centre développées depuis plus de 30 ans (accueil téléphonique 24h/24, équipe mobile de crise, programmes orientés rétablissement…) ainsi qu’un lien vers l’approche innovante de TANDEMplus, une équipe mobile basée à Bruxelles.
Lire le communiqué (en français), voir la vidéo (sous-titrée en français) et lire le rapport (en anglais) ici.

 

De l’exil à l’avenir : recueil d’expertises et témoignages de terrain
La Fédération belge des Centres publics d’action sociale (CPAS, équivalent belge des CCAS français) et le Centre de référence en santé mentale (CRéSaM) publient un recueil d’expertises et de témoignages de terrain de professionnels qui travaillent dans l’accompagnement psychosocial des personnes étrangères et d’origine étrangère. Les différents articles proposés entendent donner une place aux difficultés que peuvent rencontrer les professionnels en contact avec ce public mais surtout offrir des pistes de réflexion et des clés de compréhension pour un accompagnement qui rend toute leur dignité aux personnes exilées. Ces outils seront distillés tout au long des 4 chapitres principaux de cet ouvrage collectif que sont le contexte de l’accueil, la santé mentale, l’accompagnement et le soutien des professionnels.
A télécharger ici.

 

Australie : un guide sur ce qui fonctionne pour le bien-être mental
Beyond Blue, organisation indépendante à but non lucratif soutenue par le gouvernement fédéral et tous les gouvernements des États et territoires d'Australie, vient de publier, après un examen de la littérature, un guide sur ce qui fonctionne pour le bien-être mental. Une vingtaine d’interventions sont évaluées selon la robustesse des preuves de leur efficacité. 8 d’entre elles obtiennent les meilleures notes : Les actions renforçant le lien social ; L’activité physique ; La pratique d’activité basée sur l’art ; La thérapie d’acceptation et d’engagement ; Les thérapies cognitivo-comportementale ; Les interventions de pleine conscience ; Les programmes de psychologie positive ; La thérapie basée sur la réminiscenc
e.
A lire ici (en anglais).





Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Lettre du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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