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Daniel Lenoir,
Inspecteur Général des Affaires Sociales (honoraire depuis le 14 mai 2023),
Coordinateur interministériel du plan de prévention du mal-être en agriculture (février 2022 - mai 2023),
Précédemment directeur général de l’ARS Nord-Pas-de-Calais, de la Caisse nationale d’assurance maladie(CNAM) et de la Caisse centrale de Mutualité sociale agricole (CCMSA).

"Le suicide agricole a une forte charge symbolique"

L’IGAS a publié, en juin 2023, votre rapport "Prévention du mal-être et du risque suicidaire en agriculture". Dans quel contexte s’inscrit ce travail ?
Les rapports de l’IGAS contribuent à définir les politiques publiques. Ce document constitue la capitalisation des travaux conduits au cours de la première année de mise en œuvre la "feuille de route pour la prévention du mal-être et pour l’accompagnement des agriculteurs et des salariés agricoles". Il comprend 43 recommandations opérationnelles et suggère, pour chacune, une autorité responsable de sa mise en œuvre. Son objectif est à la fois d’améliorer notre compréhension du sujet et de travailler sur un ensemble de facteurs déclenchants, avec une vision globale intégrant, au-delà de la seule approche sanitaire, les dimensions professionnelle, sociale, économique et même sociétales et environnementales. Le contexte agricole est marqué par une incertitude liée à la multiplication des crises (économiques, mais aussi sanitaires et climatiques), une augmentation de la charge mentale (liée par exemple à la multiplication des normes et procédures) et des injonctions paradoxales vécues comme contradictoires. On voit bien que les problèmes du monde agricole sont complexes et touchent plusieurs domaines. C’est pourquoi une des propositions du rapport était d’organiser une conférence citoyenne, sous l’égide du Conseil économique social et environnemental, sur le thème agriculture et environnement, qui réunirait des citoyens agriculteurs et non-agriculteurs pour échanger sur des solutions d’avenir consensuelles.
Le mal-être agricole, tout comme le mal-être des jeunes par exemple, a une forte charge symbolique. Cela ne veut pas dire que les agriculteurs sont ceux qui se suicident le plus. Les policiers, les professionnels de santé, les vétérinaires ou plus encore les personnes incarcérées (le taux de suicide en prison est 7 fois supérieur à celui de la population générale contre +22% chez les agriculteurs)* sont également plus impactés. Il faut d’ailleurs distinguer les exploitants agricoles et leurs salariés, ces derniers étant également très exposés au risque suicidaire. Et parmi eux, les salariés temporaires, qui sont très nombreux, sont encore plus concernés, y compris les détachés (étrangers), tout en étant très peu visibles dans les statistiques nationales…
Il y a certes des facteurs de risques importants en agriculture (économiques, professionnels, sociaux, familiaux, sociétaux et environnementaux), mais je fais l’hypothèse qu’il y a aussi d’importants facteurs de protection (sens du travail, fierté, famille…) qui font que le taux de suicide n’est pas aussi important qu’il pourrait être. Toutefois, lorsque le risque de suicide est avéré, la mortalité est plus forte chez les agriculteurs qu’en population générale. C’est un phénomène que l’on constate également chez les vétérinaires par exemple, qui ont eux un accès facilité à des moyens létaux indolores…
Il faut également noter que le nombre réel de suicides dans le monde agricole est probablement sous-évalué, d’une part car les déclarations ne reflètent pas toujours la réalité pour des raisons assurantielles, et d’autre part à cause de la persistance du tabou autour du suicide dans une population souvent de tradition catholique, même si cette tradition d’étiole, comme en population générale.

*Une étude de la MSA pointe une surmortalité par suicide bien plus élevée dans la population de 15-64 ans souffrant de pathologies psychiatriques.

Qu’en est-il du déploiement des sentinelles en agriculture ?
C’est une mesure phare de la feuille de route, qui s’appuie sur des initiatives préexistantes (MSA et Coopération agricole avec Agri-Sentinelles notamment). La mise en place du réseau des sentinelles en agriculture s’inscrit dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention du suicide, dans une logique de santé publique. Ces sentinelles n’ont pas vocation à assurer l’accompagnement des personnes en difficulté, mais d’abord à détecter les signes de mal-être et à les orienter vers les dispositifs susceptibles de leur apporter un soutien adapté à leur situation. Selon la MSA qui est chargée du suivi de ce chantier, l’objectif de 5000 sentinelles actives a été atteint début 2024. Dans le rapport figure une charte des sentinelles : il faut que ces personnes soient formées et adhèrent à un référentiel et des principes éthiques, notamment la neutralité et la confidentialité. Cette activité doit reposer sur le volontariat individuel, et pas sur la volonté d’un employeur qui peut parfois être juge et partie. Pour donner un exemple, il peut arriver que le mal-être d’un exploitant soit lié à sa relation avec une institution (coopérative, banque, chambre, MSA, etc.) ; si la sentinelle est un des employés de cette dernière, et que c’est l’employeur qui a imposé cette mission, il peut y avoir confit d’intérêt et l’indépendance ne peut être garantie… Il faut également organiser la supervision des sentinelles et faciliter leur retrait du dispositif si elles le souhaitent. Enfin, ce réseau de sentinelles doit être animé, adapté aux exploitants mais aussi aux salariés, et sa couverture territoriale encore améliorée afin que chaque individu ait à proximité une ou deux personnes susceptibles de repérer les signes d’une dégradation de son état.

Vous proposez l’expérimentation, en agriculture, des "autopsies psychologiques" en cas de suicide
Le but serait de mieux comprendre les causes du suicide, sur des cas réels, en allant au-delà d’un simple retour d’expérience, en travaillant sur les situations individuelles des personnes, et avec l’idée de constituer, à terme, une base de données qui améliorerait les connaissances. Le tout en aidant aussi l’entourage dans son travail de deuil. Une façon également de tenter d’objectiver des constats qui sont encore aujourd’hui souvent basés sur des hypothèses.
La proposition d’élaboration, par la HAS, d’une recommandation de bonnes pratiques pour la prise en charge du risque suicidaire en agriculture, relève de la même intention.

Vous pointez la démultiplication contre-productive des lignes téléphoniques de soutien et de prévention du suicide…
Il y a la ligne Agri’écoute, lancée il y a plus de 10 ans par la MSA (branche agricole de la Sécurité sociale), qui a donc une antériorité par rapport au service national 3114. Je ne suis pas du tout pour la suppression d’Agri’écoute, compte tenu notamment du fort effet affinitaire que l’on retrouve dans l’agriculture, et puisque ses professionnels sont formés à l'écoute face aux situations de mal-être. Elle doit juste être bien articulée avec le 3114 qui peut aller plus loin sur le terrain de la santé mentale. En revanche les nombreuses autres initiatives posent question. En termes de communication, elles amènent un manque de clarté pour les utilisateurs, et de plus, ces plates-formes répondent tantôt à des enjeux syndicaux, tantôt à des enjeux commerciaux, et s’inscrivent donc dans des logiques qui ne sont pas toujours celles du service public.

Quels seraient les enjeux du développement des dispositifs de postvention ?
En moyenne, un suicide endeuille dix proches et impacte plusieurs dizaines de personnes. Il nous faut développer des mesures d’accompagnement, de soutien et d’intervention suite à un suicide, afin de prévenir les conséquences négatives pour l’ensemble des personnes exposées (famille, professionnels de santé, autres patients et membres de l’établissement). Il s’agit de soulager la détresse des personnes endeuillées par le suicide, de prévenir certains troubles de santé mentale, de réduire le risque de contagion suicidaire (voir à ce sujet le programme Papageno) et de promouvoir un retour progressif vers le fonctionnement habituel de l’exploitation.

Consultez le rapport "Prévention du mal-être et du risque suicidaire en agriculture".

 

Isolement et contention : un panorama inédit de la population concernée et des disparités d'usage entre établissements
L’IRDES a publié les résultats d’une étude qui fournit des données récentes sur le recours aux mesures d'isolement et de contention mécanique en psychiatrie à l'échelle nationale, et propose un panorama inédit de la population concernée et des variations du recours à ces mesures entre établissements de santé, en amont d'une deuxième étude qui visera à en caractériser les déterminants. En 2022, 76 000 personnes ont été hospitalisées sans leur consentement à temps plein en psychiatrie : 37 % sont concernées par un recours à l'isolement, soit 28 000 personnes, et 11 % par un recours à la contention mécanique, soit 8 000 personnes. L'emploi de ces mesures varie de façon marquée entre les établissements, certains d'entre eux n'en faisant aucun usage. L'ampleur des variations suggère qu'elles ne peuvent être justifiées par des différences de besoins des populations prises en charge et soulève des interrogations en lien avec les enjeux éthiques et juridiques associés à l'usage de l'isolement et de la contention. Malgré les difficultés de comparaison, les estimations les plus récentes disponibles dans neuf pays suggèrent que la France se situe au-dessus de la médiane de ces pays pour le recours aux mesures d’isolement et de contention mécanique par habitant, et de façon particulièrement marquée pour la contention (Savage et al., 2024). Des politiques publiques plus ambitieuses, soutenant les équipes soignantes dans la limitation de l'usage des mesures d'isolement et de contention en psychiatrie, demeurent à penser pour atteindre tous les établissements.
A lire ici.


Migrations et trouble de stress post-traumatique : un dossier thématique du CN2R
Le Centre national de ressources et de résilience (CN2R) a publié sur son site web un dossier thématique, qui comprend notamment la définition et les signes du trouble de stress post-traumatique (TSPT), des repères sur la santé des personnes exilées, une orientation vers des organismes d’aide, les bonnes pratiques pour les accompagnants… Particulièrement utiles, on trouve les fiches TSPT disponibles dans 9 langues les plus parlées par les demandeurs d'asile en France, dont le tchétchène, le swahili, l’arabe, le géorgien, l’albanais…
A lire ici.

Appel à projets de la Fondation de France sur la santé mentale des exilés
La Fondation de France soutient les initiatives favorisant l’amélioration de l’état psychologique des nouveaux arrivants en France avec son appel à projets "Santé mentale des exilés : accompagner les personnes en souffrance psychique". Face à la pénurie de l’offre de soins, ce programme vise à soutenir des initiatives permettant au plus grand nombre d’exilés d’avoir accès à des soins de santé mentale, par le biais prioritairement d’actions collectives et/ou d’accompagnements de courtes durées.
En savoir plus et candidater avant le 24 avril.

 

Santé mentale des enfants : pas un luxe, un carburant pour les Villes
Pour faire du bien-être des enfants une priorité locale, UNICEF France lance un cycle de 4 ateliers destinés aux Villes amies des enfants. Le premier aura lieu le 28 mars avec Santé publique France sous le titre Favoriser une bonne santé mentale des enfants : leviers d’actions des Villes. L’atelier suivant (du 10 avril) portera sur les Conseils locaux de santé mentale : un outil de gouvernance (avec l’intervention du CCOMS). Les ateliers suivants auront pour thèmes : Déstigmatiser la santé mentale auprès des jeunes ; Prendre en compte la santé mentale des enfants et des jeunes dans sa pratique professionnelle.
En savoir plus.


Rapport du Conseil national de l’ordre des médecins sur le patient partenaire
Le rapport de l’Ordre national des médecins publié en janvier vise à faire connaître le patient partenaire aux médecins et aux professionnels amenés à collaborer avec lui. Extraits de la conclusion du rapport : "(…) Leur place n’est plus à discuter et il appartient maintenant au corps médical de se saisir fermement du sujet, de s’y impliquer pour établir un dialogue constructif et enrichissant pour tout le monde. Le patient partenaire ne doit pas être vu comme un concurrent. Il est un membre à part entière de l’équipe de soins mais il n’est pas un soignant. Il ne prend pas la place du médecin, au contraire, il la valide et se présente comme un aidant, un accompagnant, du patient bien sûr, mais il est également un partenaire indiscutable du médecin pris dans les gestes techniques (…). Le patient partenaire est un relai, un décrypteur entre les acteurs "traditionnels" de la relation médicale. Il est un acteur à part entière dans le système de soins, il ne remplace aucun acteur de l’équipe : il n’est pas assistante sociale, ni psychologue, ni coordonnateur de parcours, ni médecin, ni patient."
A lire ici.


Semaines d’information en santé mentale
La 35ème édition des SISM aura lieu du 07 au 20 octobre 2024 sur le thème : "En mouvement pour notre santé mentale". L’équipe d’animation des SISM lance à cette occasion une nouvelle charte graphique, un nouveau logo et un nouveau site web. Retrouvez, dans l’espace organisateurs, le Guide méthodologique pour les organisateurs d’événements. Ce guide propose des conseils pratiques pour organiser une rencontre dans le cadre des SISM 2024 ; de découvrir de nombreuses idées de sujets à décliner en lien avec la thématique ; une sélection d’outils pouvant servir de supports pour l’animation de votre action ; des conseils méthodologiques pour l’organisation d’actions.
Consultez le replay du wébinaire du 8 février qui visait à aider les organisateur(ice)s SISM à préparer leurs futurs évènements.


10ème Journée mondiale des troubles bipolaires
Argos 2001 organise le 29 mars à Levallois-Perret la 10ème Journée mondiale des troubles bipolaires sur le thème "Troubles bipolaires et travail". Le matin, il sera question du challenge particulier de la vie professionnelle des personnes atteintes de troubles bipolaires, puis, l'après-midi, des dispositifs d'appui à l'emploi, des formations d'adaptation et des dispositifs de maintien en emploi, au moyen d'échanges et de rencontres avec des employeurs et avec les institutions dédiées à l'accompagnement des personnes concernées. Le Dr Déborah Sebbane, directrice du CCOMS, interviendra en fin de matinée sur le thème "Santé mentale au travail : nouveau paradigme, recommandations de l'OMS et perspectives".


Prix équipes soignantes en psychiatrie 2024
Initié par la revue Santé mentale et soutenu par la Fondation de France, le "Prix équipes soignantes en psychiatrie" encourage et récompense des démarches qui améliorent les prises en soin des personnes souffrant de troubles psychotiques. Les trois prix – d’une valeur de 3000, 2000 et 1000 euros – seront remis dans le cadre des 10es Rencontres Soignantes en Psychiatrie qui auront lieu à la Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris La Villette, le 14 octobre 2024.
En savoir plus et candidater avant le 30 juin.

 

Publication d'un nouveau manuel pour étayer le diagnostic des troubles mentaux, comportementaux et neurodéveloppementaux, ajouté à la CIM-11
L'Organisation mondiale de la santé a publié début mars un nouveau manuel de diagnostic complet pour les troubles mentaux, comportementaux et neurodéveloppementaux, élaboré sur la base des dernières données scientifiques disponibles et des meilleures pratiques cliniques (ICD-11 CDDR). Il est conçu pour aider les professionnels de la santé mentale et autres professionnels de la santé à identifier et à diagnostiquer les troubles mentaux, du comportement et du développement neurologique dans un contexte clinique. Il comprend des orientations sur le diagnostic pour plusieurs nouvelles catégories ajoutées dans la CIM-11, notamment le syndrome de stress post-traumatique complexe, le trouble du jeu et le trouble du deuil prolongé. Il adopte une approche des troubles mentaux, comportementaux et neurologiques tout au long de la vie, en prêtant attention à la manière dont les troubles apparaissent dans l'enfance, l'adolescence et chez les adultes plus âgés. Il fournit des orientations liées à la culture pour chaque trouble, y compris la façon dont les présentations des troubles peuvent différer en fonction du contexte culturel.
Consulter la CIM-11.

Wébinaires de l'OMS sur l'élimination des pratiques coercitives en santé mentale
Dans le cadre de l’initiative QualityRights, l’Organisation mondiale de la santé propose une série de webinaires de formation sur l'élimination des pratiques coercitives dans le domaine de la santé mentale. Ces webinaires visent à favoriser des dialogues dynamiques et interactifs en réunissant des praticiens, des personnes ayant une expertise d’expérience, d'autres experts et des parties prenantes, pour discuter de pratiques concrètes qui peuvent nous aider à progresser vers l'élimination de la coercition dans le domaine de la santé mentale. Le premier webinaire aura lieu le 22 mars, de 15h à 16h30, sur le thème "La voie vers le zéro contrainte dans les services de santé mentale : exemples concrets". L’occasion de découvrir l’approche innovante de l'intervention du Service de crise Gerstein (Canada) ou la stratégie unique employée dans le Service hospitalier de Heidenheim (Allemagne).
Les prochains wébinaire : 26 avril (12h30 à 14h) Pratique et outils pour la désescalade de la crise ; 23 mai (15h30 à 17h) Plan de rétablissement : pratique et outils ; 19 juin (15h à 16h30) Aide à la décision. Les thèmes des webinaires suivants : Directives anticipées ; Salles de confort/sensorielles ; Équipes d'intervention ; Systèmes nationaux d’alerte et d'intervention autour de la contrainte.
S’inscrire au wébinaire du 22 mars.

 

Autriche : nouvelle évaluation positive d'un programme FACT pour les personnes avec une maladie mentale grave
Le modèle FACT (Flexible assertive community treatment), codifié et reconnu au niveau international, a bénéficié de nombreuses évaluations probantes avec un haut niveau de preuve, en particulier dans les troubles mentaux sévères. Cette nouvelle étude, réalisée à Salzbourg, confirme cette efficacité. L’hospitalisation des personnes souffrant de troubles mentaux graves mobilise des ressources considérables et crée le dilemme des "hospitalisations à porte tournante". Il est prouvé que ces patients bénéficient davantage d'un traitement psychiatrique de proximité, dans la communauté. Les auteurs ont observé une diminution continue du nombre d'hospitalisations chez les patients souffrant de troubles mentaux graves avec la mise en œuvre du programme FACT (baisse de la durée totale des séjours, des taux de réadmission, et nombre de contacts par an).
A lire ici (en anglais).

 

Avis du Conseil supérieur de la santé belge : Pair aidance dans les soins de santé mentale
Dans son avis du 27 février, le Conseil supérieur de la santé estime que la valeur ajoutée des contacts entre pairs est encore sous-estimée dans les pratiques actuelles de santé mentale. Il appelle à la création d’un statut reconnu, fixant les rémunérations et les attentes correspondants, pour professionnaliser davantage l'organisation des contacts entre pairs. L’avis comporte une revue de littérature et les résultats d’une étude Delphi. Extraits : "Cette étude montre que le potentiel du contact avec les pairs dans le domaine de la santé mentale est reconnu à la fois par la littérature scientifique et par l'expérience des parties prenantes impliquées. Sur la base de la revue systématique, il apparaît que le contact entre pairs ne produit pas d'effets néfastes sur les pairs. (…) Aucune étude ne fait état d'un impact négatif des contacts avec les pairs (cf. annexe 2). (…) Les études font état d'une absence d'impact (neutre) ou d'effets positifs significatifs sur divers résultats de recherche, notamment la santé mentale et physique, les aspects psychosociaux et l'observance du traitement. Cela est également confirmé par l'enquête Delphi, qui a approuvé le potentiel du contact avec les pairs".
A lire ici.

 

14 millions d’Ukrainiens ont besoin d’une aide psychologique
Alors que l'Ukraine entre dans sa troisième année de guerre, l'OMS a souligné l'importance de continuer à fournir un soutien médical et social aux réfugiés et a appelé à un engagement politique fort de la part de l'UE. Au début de la guerre, les médecins traitaient principalement les blessures de guerre telles que les traumatismes crâniens, les brûlures, les fractures ou les amputations. Le défi était également de continuer à fournir des soins et un soutien médical lorsque l’armée russe bombardait des hôpitaux et des maternités, notamment à Marioupol, Kherson ou Druzhkivka. Désormais, la vaccination et la santé mentale sont devenues des priorités, a déclaré l'OMS. Le ministre ukrainien de la Santé, Viktor Liashko, estimait en janvier 2023 que 14 millions d’Ukrainiens avaient besoin d’une aide psychologique.
Lire l’article d’Euractiv (en Anglais).

 

The Lancet : nouvelle étude qualitative sur la lutte contre la stigmatisation en santé mentale
Un nouvel article, rédigé par un groupe d'auteurs de la Commission du Lancet pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination en matière de santé mentale, fournit une analyse de l'enquête menée par la Commission auprès d’experts d’expérience du monde entier. 198 personnes provenant de plus de 30 pays ont été incluses dans l'étude. Les résultats reflètent cinq thèmes : 1) le rôle du langage et des mots ; 2) le rôle des médias dans la perpétuation et la réduction de la stigmatisation ; 3) les réactions sociétales aux problèmes de santé mentale et les stratégies pour y faire face ; 4) la connaissances des activités visant à réduire la stigmatisation et la discrimination et leur impact ; et 5) l'implication personnelle dans des activités visant à réduire la stigmatisation et la discrimination.
A lire ici (en anglais).

 

Rendre les villes plus favorables à la bonne santé mentale des adolescents et jeunes adultes
L’article publié le 21 février dans la revue Nature suggère que les villes qui favorisent la bonne santé mentale des jeunes sont celles favorisant la qualité de leur tissu social. Celui-ci passant notamment par la proposition d’environnements favorables à l’acquisition des compétences, ainsi que des possibilités et des lieux pour établir et maintenir des relations sociales saines avec leurs pairs, à travers les générations et en tant que membres d’une communauté.
A lire ici (en anglais).

 



Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Lettre du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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