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Bilan d’activité 2018 du CCOMS
Découvrez le document de synthèse des activités du CCOMS et du GCS pour l’année 2018, année de redésignation du centre par l’OMS pour 4 ans, mais aussi du lancement et de la réalisation de nombreuses recherches, formations, nouveaux projets et événements. Un centre en mouvement et en plein développement grâce à une équipe dynamique (ne ratez pas le trombinoscope !) mais aussi à de nombreux partenaires, associations d’usagers et de familles régulièrement sollicités, établissements du GCS impliqués dans nos recherches et actions, partenaires financiers sans qui rien de tout cela ne serait possible, services de l’Etat ayant associé le CCOMS à des travaux nationaux, élus locaux, services de l’EPSM Lille-métropole également mis à contribution, les associations professionnelles françaises et étrangères, les professionnels du soins, universitaires, chercheurs (et autres !).
A découvrir ici…

18-31 mars : participez aux SISM 2019
Pour découvrir et participer aux événements organisés dans le cadre des Semaines d'information sur la santé mentale (SISM) 2019, sur le thème "Santé mentale à l'ère du Numérique", rendez-vous sur le site www.semaines-sante-mentale.fr et consultez la carte interactive. Rappelons, pour mémoire, les cinq objectifs des SISM : Sensibiliser le public aux questions de santé mentale ; Informer, à partir du thème annuel, sur les différentes approches de la santé mentale ; Rassembler par cet effort de communication, acteurs et spectateurs des manifestations, professionnels et usagers de la santé mentale ; Aider au développement des réseaux de solidarité, de réflexion et de soin en santé mentale ; Faire connaître les lieux, les moyens et les personnes pouvant apporter un soutien ou une information de proximité.

 Brochure : "Santé mentale et Numérique"
A l'occasion des SISM 2019, le Psycom édite une nouvelle brochure : "Santé mentale etNumérique". On nomme e-santé (mentale) l’ensemble des outils numériques au service de la santé (mentale).Ces outils de e-santé peuvent avoir des effets bénéfiques sur notre santé mentale, par exemple, en facilitant l’accès aux soins grâce aux consultations à distance, ou le soutien moral via les forums de discussion. Mais ils peuvent aussi devenir une source potentielle de mal-être : usages excessifs des écrans, des réseaux sociaux, harcèlement en ligne, etc. S’y ajoute la nécessité d’une vigilance face à la surproduction et la surconsommation d’informations de qualité très variable, voire de fausses informations. Cette brochure propose quelques repères sur la e-santé mentale, afin de sensibiliser à une utilisation réfléchie des technologies numériques en santé, pour en tirer un bénéfice.
Télécharger la brochure ici

INSERM : l’activité physique, véritable « médicament » pour les maladies chroniques
L’INSERM a réalisé une expertise collective afin de disposer d’un bilan des connaissances scientifiques et d’analyser, dans le cadre des maladies chroniques, l’impact de l’activité physique et sa place dans le parcours de soin. Cette expertise s’appuie sur une analyse critique de la littérature scientifique internationale réalisée par un groupe pluridisciplinaire de treize chercheurs experts dans différents domaines relatifs aux pathologies chroniques, à la médecine du sport et à la psychosociologie. Les conclusions sont sans appel : l’activité physique est un véritable "médicament" de prévention et de soin des maladies chroniques. Outre les principales pathologieschroniques somatiques, sont aussi prises en compte certaines maladies mentales (dépression, schizophrénie). Pour la dépression par exemple, plus la symptomatologie, évaluée avec le Beck Depression Inventory, est sévère chez les patients souffrant d’un épisode dépressif majeur et plus leur inactivité physique est importante. Des essais randomisés contrôlés ont testé l’efficacité de programmes d’activité physique adaptée en tant qu’alternative et constatent une équivalence de bénéfices entre programme d’activité physique et médicament antidépresseur chez les patients ayant un trouble dépressif.
Enfin, les recommandations du groupe d’experts sont particulièrement intéressantes, comme par exemple la nécessité d’inscrire l’activité physique dans la durée pour améliorer ses bénéfices.
Consultez la synthèse ici.

Rapport de la Rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées
Dans son rapport, Catalina Devandas, Rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées donne un aperçu des activités qu’elle a entreprises en 2018 et présente une étude thématique sur les formes de privation de liberté propres au handicap, à la lumière des normes énoncées dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Elle y passe en revue les formes de détention propres au handicap, leurs causes sous-jacentes et leurs conséquences néfastes, et propose d’autres approches fondées sur les droits. Le rapport contient des recommandations visant à aider les États à élaborer et à engager des réformes pour mettre un terme à la privation de liberté fondée sur le handicap, notamment en abolissant les lois et les règlements qui autorisent cette pratique, en mettant en œuvre des politiques de désinstitutionnalisation et en organisant des campagnes de sensibilisation dans le domaine.
A lire ici.

L’OMS recense les services qui font la promotion des droits de la personne
L'initiative QualityRights de l'OMS s'efforce d'améliorer l'accès à des services de santé mentale de qualité dans le monde entier et de promouvoir les droits fondamentaux des personnes ayant un problème de santé mentale ou un handicap psychosocial, intellectuel et/ou cognitif. Dans le cadre de cette initiative, l’OMS élabore un document d'orientation sur les bonnes pratiques qui présentera des services communautaires de santé mentale qui font la promotion des droits de la personne et de l'orientation rétablissement, qui fonctionnent sans pratiques de contrainte et qui répondent aux besoins des gens en favorisant l'autonomie, l'inclusion dans la communauté et la participation des personnes ayant une expérience vécue à tous les niveaux décisionnels. Cela devrait inclure des services d'aide aux personnes en situation de crise aiguë, mais qui n'ont pas recours à la force, à la coercition, aux admissions et traitement non volontaires ou à l'isolement et à la contrainte. L’OMS n’est pas à la recherche d'interventions en ligne, d'interventions par téléphone, de programmes de formation ou de services axés sur l'advocacy (plaidoyer) et/ou la réforme du système. La première phase de la consultation en ligne prendra fin le 30 juin 2019.
Vous pouvez accéder à l'enquête ici.

10 octobre : Journée mondiale de la santé mentale 2019
Cette année, la Fédération mondiale pour la santé mentale (WFMH) a décidé de faire de la prévention du suicide le thème principal de la Journée mondiale de la santé mentale, initiative reconnue par les Nations Unies, l'OMS, les dirigeants de pays et de nombreuses organisations internationales. Selon l'OMS, plus de 800 000 personnes se suicident chaque année, ce qui en fait la principale cause de décès chez les personnes âgées de 15 à 29 ans. L'objectif est d'attirer l'attention des gouvernements afin que la question soit prioritaire dans les agendas de la santé publique du monde entier.
En savoir plus.

 Prévenir les traumatismes durant l’enfance : un enjeu de santé publique
Une étude américaine publiée dans le Journal de l’Association médicale Américaine (JAMA) menée auprès de 1 420 enfants âgés de 9 à 16 ans nous apprend que près de 31% d’entre eux avaient vécu un événement traumatique, 22,5% en avaient connu deux et près de 15% avaient subi trois traumatismes ou plus. Les chercheurs ont ensuite analysé le nombre de participants ayant développé ultérieurement une maladie mentale, une dépendance et d'autres problèmes de toxicomanie. Ils ont également mesuré leur santé financière, la durée de leurs études, leurs éventuels comportements criminels, etc. L'étude révèle que l’expérience de plus d'un événement traumatique est associée à des difficultés plus élevées dans tous ces domaines. Les traumatismes infantiles augmentent non seulement le risque d'isolement social et la difficulté à trouver un emploi, mais également le risque de développer une maladie mentale. Suite à ces constats, les chercheurs suggèrent d’examiner le traumatisme des enfants sous l’angle de la santé publique. Traiter les traumatismes comme un problème de santé publique pourrait conduire à l'élaboration de programmes destinés aux enfants à risque afin de réduire leur exposition aux traumatismes.

Elizabeth Duhal, Directrice de l’ESAT ETIC

« Un ESAT hors les murs permet de faire du sur mesure »

Qu’est-ce que l’ESAT EtiC* ?
L’ESAT EtiC est un établissement de service et d’aide par le travail (anciennement CAT) qui vise l’inclusion socioprofessionnelle de personnes en situation de handicap psychique, en favorisant leur accès en milieu ordinaire de travail et leur participation sociale. Il est adossé à l’EPSM Lille Métropole et a 10 ans d’existence. Il s’inscrit dans les valeurs et les principes de la psychiatrie citoyenne dans le sens où nous nous adaptons aux attentes, besoins et projets des personnes et non l’inverse, nous recherchons et encourageons également l’implication et la participation active des personnes dans leur projet. Enfin, il est résolument ancré et ouvert à la cité.
*EtiC : établissement de travail intégré dans la cité.
Quelles sont ses spécificités par rapport à un ESAT traditionnel ?
Les ESAT « traditionnels » offrent majoritairement des activités professionnelles au sein d’ateliers de production, ce qui restreint le champ des possibles et cantonne les personnes à un milieu de vie et de travail particulier. A l’inverse, nous proposons aux personnes d’exercer leurs compétences professionnelles en milieu ordinaire de travail, par la voie de contrats de mise à disposition, bien entendu dans des conditions aménagées et accompagnées.
Cette modalité « hors les murs » permet de faire du « sur mesure » et de répondre à la grande diversité des projets professionnels des personnes, premier gage de réussite du parcours de retour ou d’accès à l’emploi ! 17 métiers sont ainsi représentés pour 24 personnes accompagnées : agent administratif, agent de restauration collective, employé de médiathèque, comptable… Elle procure également aux personnes un véritable statut social relatif à la profession exercée et non juste un statut de travailleur en ESAT.
Pouvez-vous nous présenter l’accompagnement effectué ?
Nous apportons à la personne un accompagnement global, social et professionnel, totalement personnalisé au regard des attentes et possibilités de chacun. Les deux visent la participation à la vie sociale, la citoyenneté et le développement des capacités d’autodétermination et « d’empowerment ».
Le travailleur social accompagne et soutien les personnes dans la participation aux activités sociales et de loisirs dans la cité, dans le développement de l’autonomie, dans la gestion des ressources, dans les déplacements, dans les démarches administratives…
Le chargé d’accompagnement professionnel soutien l’accès et le maintien dans l’emploi en milieu ordinaire de travail sous un statut protégé et rassurant que confère l’ESAT. Il accompagne aussi l’évolution professionnelle à travers notre politique de formation.
Quels sont les facteurs facilitants pour un tel projet ?
Pour garantir la réussite de ce type de projet, il convient que la structure soit à taille humaine et le cadre de fonctionnement souple, afin de pouvoir personnaliser les actions d’accompagnement et les adapter à la variabilité de l’état de santé des personnes.
La disponibilité et la réactivité de l’équipe pour les personnes accompagnées et les partenaires sont également indispensables, tout comme la mobilité de l’équipe d’accompagnement.
Enfin, le développement de multiples partenariats et coopérations avec les acteurs de la cité est essentiel pour répondre aux attentes et besoins des personnes (entreprises, secteur de soins en santé mentale, médecine du travail, services sociaux, associations tutélaires, centres de remédiation cognitive, structures d’accès aux loisirs…).
Avez-vous évalué ce dispositif ?
Oui, bien sûr, nous l’évaluons régulièrement. Notamment à travers des enquêtes de satisfaction que nous soumettons aux personnes accompagnées. Pour la dernière, elles jugent à 90% que les accompagnements professionnels et sociaux leur permettent de gagner en autonomie, en confiance en soi et en estime de soi, qu’ils contribuent à leur participation à la vie sociale. Le travail, lui, est vécu comme un facteur de bien-être, de développement personnel et d'épanouissement.
De notre côté, nous avons également un certain nombre d’indicateurs qui objectivent le processus d’autonomisation et d’« empowerment » comme, par exemple des allégements ou mains-levées de mesures de curatelles, l’accès à un logement indépendant, une autonomie retrouvée dans les transports, leurs interventions dans des événements publics en lien avec la santé mentale et aussi la mise en place de projets de type vacances, permis de conduire, pratique d’activités de loisirs, etc.
La dernière évaluation externe à laquelle sont soumis les établissements sociaux et médico-sociaux a également souligné la multiplicité de points forts dans nos modalités d’accompagnement. Ces éléments nous confortent bien sûr dans nos pratiques, même si nous restons en mode « amélioration continue de la qualité de nos actions ».
Avez-vous des objectifs de sortie sur des contrats de droit commun ?
Notre objectif premier vise l’inclusion sociale, l’épanouissement et le bien-être de personnes très fragilisés par une maladie psychiatrique sévère, dans les conditions d’accompagnement et de soutien que propose l’EtiC. Si à un moment du parcours, nous estimons ensemble que cette « béquille » n’est plus nécessaire, alors nous recherchons une solution qui les amène à un contrat de droit commun. C’est le cas pour 27% des personnes sorties de la structure. Les autres ont quitté l’EtiC pour aller vers d’autres horizons que le travail, n’y trouvant pas les bénéfices attendus.

www.esatetic.fr



Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Newsletter du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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