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Pr Emmanuel Rusch, Président de la Société française de santé publique (SFSP)

"La santé mentale : une thématique importante de notre prochain congrès"

Votre congrès aura lieu du 13 au 15 octobre*. Y sera-t-il question de santé mentale ?
La santé mentale sera une thématique importante de notre prochain congrès, sous plusieurs formes. D’une part, l’appel à communications a permis de sélectionner des travaux sur le sujet, qui seront présentés lors d’une session de communications orales dédiée à "Santé mentale et COVID-19" ainsi que sous forme d’une douzaine de communications affichées. D’autre part, deux symposiums se tiendront sur le sujet.
Tout d’abord, celui du Conseil local de santé mentale (CLSM) de Poitiers, à propos de la stigmatisation des troubles psychiques, dans le cadre des "Semaines d’information sur la santé mentale" qui se tiendront du 4 au 17 octobre, avec pour objectifs de valoriser des formats innovants d’actions en santé publique (notamment un "Cabaret Santé mentale") et d’appréhender les effets des mécanismes de stigmatisation sur les personnes concernées et sur la prise en charge en psychiatrie.
Ensuite, l’événement porté conjointement par le Centre collaborateur de l’OMS pour la formation et la recherche en santé mentale et l’EHESP consacré à "La santé mentale dans la cité pendant la crise sanitaire". Il permettra de présenter les données disponibles sur la santé mentale pendant la pandémie ainsi que les résultats d’une enquête sur l’impact de la pandémie sur les CLSM et de s’interroger sur le rôle des acteurs locaux dans la mise en place de dispositifs démocratiques et participatifs en santé mentale en temps de crise.

La SFSP mène-t-elle des travaux sur la santé mentale ? Des actions sont-elles prévues dans le cadre du Ségur de la Santé Publique ?
En tant qu’organisation généraliste, la SFSP n’a pas d’engagement sur toutes les thématiques spécifiques de santé publique. La santé mentale occupe cependant une place importante dans nos actions et prises de parole, notamment à travers la revue Santé Publique, mais aussi à travers les Semaines d’information sur la santé mentale, qui se tiennent chaque année en octobre, à la coordination desquelles nous participons depuis plusieurs années.
La santé mentale a également occupé une grande place dans les notes de position que nous avons publié sur la COVID-19.
Ainsi, dans la note de position de la SFSP en date du 20 avril 2021, nous avions plaidé pour "Renforcer les dispositifs de santé mentale pour répondre aux enjeux pressants" qui étaient alors largement connus et partagés. "Les indicateurs publiés au cours des derniers mois sont inquiétants quant à l’impact de la COVID-19 et des mesures prises pour y répondre sur l’état de santé mentale de la population. Au-delà des mesures déjà annoncées, il est urgent d’allouer massivement des moyens aux actions de promotion de la santé mentale ainsi qu’à l’accompagnement psychologique et social des personnes en souffrance psychique, notamment à travers les acteurs des CLSM".
Dans sa note de position du 08 juin 2021 portant sur "Urgence d'une approche globale de la crise sanitaire", la SFSP insistait à nouveau sur l’importance de "mobiliser et impliquer les populations contre l’isolement social et pour la santé mentale".
Concernant les évolutions globales de la santé publique à l’avenir, il est clair qu’une préoccupation particulière doit être portée aux dispositifs de santé mentale, qu’il s’agisse de prévention, de diagnostic, de soin ou de soutien psychosocial. La santé mentale doit être considérée comme un enjeu de santé publique à part entière, et pas uniquement comme une question de soin.

La pandémie fait-elle du bien-être mental un impératif de santé publique ?
Le bien-être mental fait partie intégrante de la santé des individus et il est un élément essentiel dans l’évaluation de l’état de santé des populations. Il est documenté de longue date que les capacités du système de santé français ne permettent pas de répondre aux besoins de la population dans le champ de la santé mentale, que ce soit sur les plans quantitatif ou qualitatif. Les situations « extrêmes », que nous fait vivre la pandémie et ses implications économiques ou sociales, ont provoqué une prise de conscience, dans le champ politique et celui des médias, des lacunes de nos dispositifs en santé mentale. Il est particulièrement important de les développer, de sorte à pouvoir répondre aux difficultés que peuvent connaître nombre d’individus, à tous les âges de la vie et dans tous les milieux. Gageons que les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, actuellement organisés, permettront de dessiner des pistes concrètes d’amélioration.

*En savoir plus sur le congrès de la SFSP.

Tabapsy : le point sur la recherche
Les représentants d’une dizaine d’établissements impliqués* dans la recherche Tabapsy, l’équipe de recherche et les représentants du comité de pilotage, se sont réunis à Paris le 9 septembre dernier afin de faire un état des lieux de la recherche et de présenter les prochaines étapes. Après un rappel des résultats de la phase exploratoire, qui comprenait une revue de littérature internationale et des entretiens réalisés auprès de 10 usagers et de 9 professionnels, ayant pointé à la fois la nécessité d’agir et la complexité de mise en œuvre d’une réduction de la consommation du tabac en psychiatrie, les résultats d’une première enquête diffusée aux secteurs participants ont été présentés. Si 62 % des 32 répondants** indiquent une prise en compte du tabac au niveau institutionnel, ils ne sont plus que 31% à inclure la prévention tabac dans les plans de formation du secteur. Même chiffre (31%) concernant l’information systématique des usagers sur les possibles prises en charge par l’assurance maladie des substituts nicotiniques. On notera en outre une coordination perfectible avec l’addictologie et la tabacologie, puisque seuls 44% des répondants la mentionne. Place désormais à la réalisation de focus group (4 avec les usagers, 4 avec les professionnels de secteurs de psychiatrie, deux avec des familles et aidants et deux derniers avec des professionnels de ville), qui devront permettre d’affiner la connaissance des besoins des usagers et de co-construire une intervention réalisable et acceptable par tous, tenant compte à la fois des spécificités des usagers et des services. Cette intervention prendra la forme d’une boîte à outils pour l’arrêt du tabac. S’agissant d’un essai contrôlé randomisé, cette boîte à outils sera testée dans le bras intervention, correspondant à la moitié des secteurs tirés au sort selon diverses caractéristiques (part de l’ambulatoire dans l’activité et niveau de précarité du territoire), afin de maintenir l’équilibre entre les deux bras de la recherche. Pendant que le groupe contrôle (l’autre moitié des secteurs) poursuivra ses pratiques habituelles afin d’isoler l’éventuel bénéfice de l’intervention. Cette dernière se déroulera sur une année, à partir de 2022. L’ensemble des secteurs participants bénéficieront ensuite de la boîte à outils, celle-ci pouvant être amenée à être améliorée à l’issue de l’intervention.
* La recherche sera déployée sur 26 secteurs de 15 établissements en tout.
** Dans certains secteurs, plusieurs services ont répondu.

Enquête : Promouvoir l’empowerment des usagers des services de santé mentale et de leurs aidants
Le CCOMS lance une vaste étude internationale sur l’empowerment à laquelle les usagers des services de santé mentale et leurs aidants sont invités à participer. L’empowerment, considéré par l’OMS comme une priorité essentielle en matière de promotion de la santé, fait référence au niveau de choix, d'influence et de contrôle que les personnes, ici les usagers et les aidants, peuvent exercer sur leur propre vie dans trois domaines : la défense des droits fondamentaux, la participation à l’organisation et l’évaluation des soins, et l’information et la communication. Le CCOMS a validé une liste de 25 recommandations en faveur de l’empowerment des usagers actuellement en soins et des aidants, c’est-à-dire des proches fournissant une assistance, à temps complet ou ponctuellement, à titre personnel, de manière continue et bénévole, à un usager. Néanmoins, ces recommandations ne sont pas appliquées partout et sont parfois inconnues des personnes concernées. Il est donc important de consulter les usagers et les aidants en leur demandant d’indiquer l’importance qu’ils accordent aux différentes recommandations, et ce qu’ils savent de leur application et de leur soutien officiel. Ils sont donc invités à consacrer une quinzaine de minutes à répondre à un questionnaire en ligne. Le CCOMS remercie par avance l’ensemble des professionnels de bien vouloir faire connaitre cette étude aux usagers et aux aidants et de tout mettre en œuvre pour qu’il leur soit possible de répondre au questionnaire.
Les résultats de cette enquête seront communiqués à l'Organisation Mondiale de la Santé.
Si vous avez besoin d’informations complémentaires, vous pouvez écrire à Françoise Askevis-Leherpeux à l’adresse : francoise.leherpeux@ghtpsy-npdc.fr
Pour contribuer à promouvoir l’empowerment des usagers et des aidants, répondez au questionnaire en suivant ce lien.

Nouvelles ressources de l’OMS pour l’Afrique francophone
La pandémie de COVID-19 a eu un impact important sur la santé mentale et le bien-être, y compris sur le continent Africain. C’est pourquoi le CCOMS et CBM Global ont organisé, le 8 septembre dernier, un wébinaire de lancement de deux nouvelles et importantes ressources digitales de l’OMS en Français : le guide en ligne de Premiers Secours Psychologiques et l’application mhGAP. En introduction, Dévorah Kestel, Directeur Santé mentale et toxicomanie à l’OMS, a rappelé le rôle crucial que peux jouer la technologie pour favoriser l’accès aux soins dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, qui présentent d’importants écarts dans l’accès aux soins de santé mentale, et où la formation en face à face n’est pas toujours possible. Le Dr Solange Ouedraogo-Dioma, médecin de santé publique, est allé dans le même sens, en rappelant qu’au Burkina Faso, on compte moins de 20 psychiatres pour 20 millions d’habitants. D’où l’importance, dans ces pays, de s’appuyer sur la communauté, des agents de santé non spécialisés au guérisseur traditionnel, d’autant plus, comme l’a indiqué Maryse Simonet, que l’expérience montre à quel point les réponses à aux crises (sanitaire, sécuritaires, catastrophes naturelles…) sont souvent lentes et combien les outils numériques sont donc particulièrement pertinents. Oumar Sangare, chargé de programme Santé Mentale au Burkina Faso pour CBM Global, a également insisté sur l’opportunité que représentent ces outils pour l’Afrique et au Burkina-Faso, où le téléphone portable est de plus en plus utilisé, y compris dans les contrées les plus reculées. Adelard Kakunze, d’Africa CDC, a quant à lui présenté la plate-forme d’éducation en ligne "Future learn", qui propose une formation aux premiers secours psychologiques, centrée sur les effets psychologiques de la COVID-19, dans un format court de 3 fois 2 heures par semaine.
Voir le replay du wébinaire ici.

Poste à pourvoir : chargé(e) de mission formation CLSM dans les Quartiers politique de la ville
Le Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS) recrute un(e) chargé(e) de mission formation Conseils locaux de santé mentale (CLSM) dans les Quartiers politique de la ville (QPV) pour le Centre national de ressources et d’appui aux CLSM/CCOMS. La personne aura pour missions principales de : Déployer le contenu de sessions de sensibilisation dans les QPV sur la base des objectifs pré-établis et des ressources locales ; Planifier et organiser les sessions de sensibilisation dans les QPV à travers la France en collaboration avec les coordonnateur/rices des CLSM ; Animer les sessions de sensibilisation ; Valoriser l’action (comptes rendus des sessions et suivi d’indicateurs de performance). Prise de poste dès que possible à Lille-Hellemmes ou Paris.
Consultez l’offre ici.

27-28 septembre : Assises de la santé mentale et de la psychiatrie
Annoncées par le Président de la République, les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie se tiendront par visio-conférence les 27 et 28 septembre. Ce rendez-vous doit permettre d’effectuer un état des lieux partagé de la prise en charge de la santé mentale des français, de l’offre de soins en psychiatrie et de ‘accompagnement qui leur est proposé, afin de tracer les perspectives d’amélioration. En réparation de ces assises, une consultation en ligne avait été réalisée, courant mai, auprès des professionnels et du public (usagers, proches et aidants). Elle a recueilli près de 15 000 réponses.

5-6 octobre Paris : Sommet mondial sur la santé mentale
Les 5 et 6 octobre 2021, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, accueilleront à Paris un Sommet mondial sur la santé mentale intitulé "Mind Our Rights, Now !". Ce Sommet réunira des hauts responsables politiques, des organisations internationales, des professionnels de santé, des experts et acteurs de la société civile, mais aussi des fondations et des personnalités issues du milieu académique. L’événement s’attachera à un triple objectif : Accélérer la mobilisation internationale en faveur de la santé mentale et des droits des personnes ; Défendre une approche respectueuse de la dignité des personnes et de leurs droits dans la prise en charge des problèmes de santé mentale ; Partager des expériences positives entre professionnels, société civile et décideurs politiques afin d’accélérer l’évolution des pratiques enpsychiatrie et en santé mentale. L’ambition et les contributions de ce sommet, au niveau international et au niveau français, sont de : Produire des recommandations en faveur de la promotion des droits comme levier de changement dans les pratiques de soin en santé mentale ; S’appuyer sur la mobilisation internationale générée par la crise sanitaire pour intégrer la santé mentale dans les politiques nationales et internationales de santé publique ; Proposer des outils transnationaux pour le maintien de cette mobilisation dans la durée. La délégation ministérielle à la santé mentale a annoncé qu’il sera possible d’assister à ce Sommet à distance.
En savoir plus.

Fonds innovation en psychiatrie : l’appel à projets 2021
L’instruction du 6 juillet 2021 de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) décrit les modalités de sélection de projets organisationnels innovants en psychiatrie pour un financement via le fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie pour l’année 2021. Elle s’accompagne d’éléments de bilan sur les projets retenus en 2020, de la doctrine d’emploi du fonds pour l’année 2021, du dossier de candidature et de la grille d’évaluation des projets. Les orientations d’emploi de ce fonds pour 2021 s’inscrivent dans la feuille de route santé mentale et psychiatrie. 15 projets maximum par région pourront être remontés par les ARS à la DGOS au format numérique au plus tard le vendredi 29 octobre 2021.
Instruction N°DGOS/R4/2021/154 du 6 juillet 2021 relative à la mise en œuvre du fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie pour l’année 2021.
DGOS – Présentation des appels à projets en psychiatrie 2021 – FIOP et PEA

Loi prévention d'actes de terrorisme et renseignement : accès à Hopsyweb
La loi n°2021-998 du 30 juillet 2021 comporte un article relatif au droit de communication aux préfets et aux services de renseignement des informations relatives aux soins psychiatriques sans consentement. Les préfets pourront accéder plus facilement aux données du logiciel Hopsyweb (utilisé par les ARS pour le suivi informatisé de patients hospitalisés sans consentement) "…aux seules fins d'assurer le suivi d'une personne qui représente une menace grave pour la sécurité et l'ordre publics en raison de sa radicalisation à caractère terroriste". "Ces mêmes données ne peuvent être communiquées lorsqu'elles sont antérieures de plus de trois ans à la date de levée de la mesure de soins sans consentement."

L'expérimentation visant à "réduire la souffrance psychique des jeunes" est étendue
L'expérimentation visant à "réduire la souffrance psychique des jeunes" (prise en charge psychologique remboursée sur orientation médicale, hors jeune pris en charge par la psychiatrie) est étendue, selon un arrêté du 7 juillet*. Les inclusions s’effectuent désormais dès l’âge de 6 ans et jusqu’à 21 ans, davantage de régions sont concernés, la limite d'inclusion de 500 jeunes par territoire est levée. Les inclusions de jeunes dans l'expérimentation sont possibles jusqu'au 31 décembre 2021. La réalisation des séances de suivi psychologique pourra s'étaler sur l'année 2022. L'expérimentation est poursuivie au titre de l'article 51 de la loi de financement pour 2018. Le rapport final d'évaluation sera remis à l'issue de l'expérimentation.
*Arrêté du 7 juillet 2021 abrogeant l'arrêté du 27 décembre 2018 et portant approbation du nouveau cahier des charges national relatif à l'expérimentation visant à réduire la souffrance psychique des jeunes

24 septembre, Marseille - Colloque de l’AFRC : "Précarité et remédiation cognitive"
Le prochain congrès de l’AFRC aura lieu à Marseille le vendredi 24 septembre 2021, en partenariat avec le Centre ressource réhabilitation, l’APHM-Hôpitaux de Marseille, Réhab Sud, centre référent PACA pour la Réhabilitation psychosociale et le Rétablissement et l’équipe MARSS. Le thème de cette 13e édition sera "Précarité et remédiation cognitive".
Découvrez le programme et inscrivez-vous ici.

Le webzine de l’ordre des médecins consacré à la santé mentale
Le webzine du CNOM est une publication thématique semestrielle qui approfondit une problématique en croisant les regards de nombreux intervenants. Le dernier numéro donne la parole à une quinzaine d’acteurs du secteur et propose de nombreuses informations sur des thèmes comme "Reconnaître les troubles psychiques" ou "Prévenir, détecter, soigner".
A lire ici.

Impact de la pandémie de COVID-19 sur les systèmes de santé mentale et prestataires de services en Europe : retour sur le sommet d’Athènes
La rencontre internationale organisée par l’OMS Europe à Athènes les 22 et 23 juillet derniers a réuni des ministres de la santé européens, des représentants de gouvernements et des experts, afin de susciter un engagement et des propositions visant à placer la santé mentale au cœur du processus de redressement économique et social. Ce Sommet contribue à consolider le consensus sur le Cadre d'action européen de l'OMS pour la santé mentale 2021-2025 et la résolution sur la santé mentale avant la 71e session du Comité régional de l'OMS pour l'Europe, ainsi que le lancement d’une Coalition européenne pour la santé mentale. Le Dr Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe, y a déclaré : "… la pandémie, qui a été dévastatrice à bien des égards, offre aux pays l'occasion de repenser et de réformer leurs services de santé mentale. C'est une opportunité qu'aucun pays ne peut se permettre de perdre si nous voulons reconstruire mieux et plus fort."
À la demande du directeur régional de l'OMS pour l'Europe, et en prélude à ce sommet, un groupe consultatif technique (TAG) a été créé en février 2021 pour fournir des conseils et des orientations aux États membres de la région européenne et aux autres acteurs intéressés sur les principaux impacts de la COVID-19 sur la santé mentale. Le TAG a formulé fin juin des recommandations à l'intention des États membres, concernant la population générale, les groupes vulnérables, les services de santé mentale et les professionnels des secteurs de la santé et du social.

OMS : Le suicide dans le monde en 2019
Plus de 700 000 personnes se suicident chaque année dans le monde. Le suicide est la quatrième cause de décès chez les 15-29 ans. La réduction des taux de suicide dans les pays est un indicateur des Objectifs de développement durable des Nations Unies, du treizième programme général de travail de l'OMS pour la période 2019-2023 et du Plan d'action mondial pour la santé mentale. Le document publié par l’OMS le 16 juin propose des données et des statistiques pouvant être utilisées à des fins de plaidoyer et d'information. Ce livret fournit ces informations essentielles dans un format accessible et digeste. Les publics cibles sont les universitaires/chercheurs, les agences de développement, le grand public, les professionnels de santé, les journalistes/médias, les organisations non gouvernementales, les décideurs.
A découvrir ici (en anglais).

La FIFA lance, avec le soutien de l’OMS, la campagne #ReachOut pour une meilleure santé mentale
La FIFA a lancé le 2 août #ReachOut, une campagne vidéo destinée à sensibiliser le public aux symptômes des troubles de santé mentale, à les encourager à demander de l'aide lorsqu'ils en ont besoin et à agir au quotidien pour une meilleure santé mentale. Avec le soutien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), la FIFA souligne l'importance d'une plus grande sensibilisation à la santé mentale. La campagne met en scène d’anciens joueurs, des joueurs actuels et des invités spéciaux, qui ont apporté leur soutien à cette campagne sur la santé mentale, et parfois partagé leur expérience vécue. La campagne est diffusée sur les canaux numériques de la FIFA, et des kits d'outils multimédias sont fournis aux 211 associations membres de la FIFA et aux agences de presse pour faciliter la diffusion et l'utilisation en Europe et au-delà.
L'OMS et la FIFA ont signé en 2019 une collaboration de quatre ans visant à promouvoir des modes de vie sains par le biais du football à l'échelle mondiale (en savoir plus).
Lire le communiqué de la FIFA et voir les vidéos ici.

Caraïbes : une sensibilisation des journalistes aux questions de santé mentale et travail sur la littéracie en santé mentale à l’école
L’Organisation Panaméricaine de la Santé a organisé entre juin 2020 et janvier 2021, une série de formations en ligne à destination des journalistes et spécialistes de la communication pour "…assurer une couverture informative, responsable, sûre et fondée sur des preuves de la pandémie de COVID-19, en mettant l'accent sur les sujets liés à la santé mentale, et en dépit de la prolifération de fausses informations." Les thèmes portaient sur la compréhension de la terminologie technique utilisée lors des épidémies, sur le rôle des journalistes dans la lutte contre la stigmatisation et la santé mentale liées au COVID-19, sur la couverture médiatique des faits de violence intra-familiale ou encore sur "Faire ce qui compte en période de stress pour les journalistes et les communicants en santé", session basée sur le guide de l'OMS "Faire ce qui compte en période de stress".
L’Organisation Panaméricaine de la Santé a par ailleurs collaboré avec le ministère jamaïcain de la Santé et du Bien-être, le ministère de l'Éducation, de la Jeunesse et de l'Information et Teenmentalhealth.org, pour former une cohorte de formateurs en "alphabétisation" en santé mentale à l’école. En utilisant l'approche de la littératie en santé mentale fondée sur des données probantes, 50 formateurs de plusieurs disciplines au sein des deux ministères, notamment des agents supérieurs de l'éducation, des éducateurs en santé et en vie familiale, des conseillers d'orientation, des travailleurs sociaux en éducation et des spécialistes de l'élaboration de programmes, ont bénéficié d'un renforcement de leurs capacités dans ce domaine. Le programme était dispensé deux fois par semaine par des professeurs affiliés à Teenmentalhealth.org. Les participants ont effectué des travaux de groupe et des quiz, ainsi qu'un examen des informations qui doivent être incorporées dans le programme d'études local.
En savoir plus :

Playlist OMS : consommation de substances et comportements addictifs
A voir, les trois vidéos de cette liste de lecture qui présentent le travail de l'OMS sur la réduction de la consommation nocive d'alcool, la prévention de la consommation de drogues et l'identification et la gestion des problèmes de santé dus à la consommation de substances et aux comportements addictifs (jeux et jeux d'argent).
Voir les vidéos.

Santé mentale de première ligne - Exemples internationaux
La première ligne de soins constitue le premier niveau de contact des individus, des familles et des communautés avec les systèmes d’aide et de soins. Dans cette optique, la première ligne joue un rôle important dans la promotion de la santé, la prévention, la détection, les traitements et, plus largement, le maintien des personnes avec des problèmes psychiques dans la société. Or, la première ligne manque de sensibilisation et de connaissances sur la façon de reconnaître les problèmes psychiques et d'un manque de compétences pour aider et guider au mieux les personnes concernées. L'objectif de la cartographie, publiée en Belgique par Le Fonds Julie Renson, le Fonds Reine Fabiola et la Fondation Roi Baudouin, est de s'inspirer d'exemples internationaux pour améliorer la manière dont la première ligne peut collaborer avec les soins de santé mentale et les autres secteurs pour traiter les problèmes de santé mentale. Elle donne un aperçu d'un certain nombre de bonnes pratiques ou de pratiques prometteuses qui contribuent à la prise en charge de la santé mentale dans la première ligne au Royaume-Uni, en Irlande, en France, aux Pays-Bas, en Italie, en Allemagne, en Espagne et en Norvège.
A lire ici.



Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Newsletter du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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