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Judith Clément Verhaeghe,
médiatrice de santé paire (MSP), Hôpitaux de Saint-Maurice/Paris Est Val de Marne (GHT94)

"Le MSP : un aiguillon qui aide à améliorer les soins"

Pouvez-vous vous présenter ?
J’ai suivi la formation en licence 3 MSP en 2019-2020. Cela fait donc trois ans que je suis en poste aux Hôpitaux de Saint-Maurice, dans le pôle Paris 12. La première année, j’étais à l’hôpital de jour, une structure qui commençait alors sa transformation en centre de réhabilitation psychosociale. Je suis ensuite passée par différentes unités, avant de revenir dans ce centre où j’ai trouvé ma place dans ces nouvelles pratiques. J’anime un groupe de parole sur le rétablissement, en binôme avec une collègue ergothérapeute, un autre sur un projet de création d’un court-métrage et bientôt un troisième sur les projets (travail, formation, bénévolat…) des usagers. J’effectue également des accompagnements individuels, de personnes du centre et d’autres orientées par les médecins du pôle. Accompagner le rétablissement des personnes pour une vie autonome et satisfaisante, apporter l’espoir et les aider à gérer leur trouble sont mes missions principales. Je les vois pour leur consacrer du temps, parler avec un regard différent Ces accompagnements sont parfois courts, parfois ils durent plusieurs mois selon les problématiques à travailler. Sinon, les usagers me contactent quand ils ont besoin de moi grâce à mon portable professionnel pour pouvoir échanger par texto, ce qui marche bien aussi. Certains me rappellent un ou deux ans après selon leurs moments de vie. Je m’adapte à leur demande. Je travaille aussi avec des outils existants de plan de crise et directives anticipées ("mon GPS" du PSYCOM) ou sur des outils d’auto-support. Nous travaillons de façon pluridisciplinaire sur divers outils au sein du centre. Je vois régulièrement les usagers en binôme avec une infirmière, pour travailler un projet de soin individualisé. Nous passons en revue tous les aspects de la vie de la personne, afin de l’aider à se fixer des objectifs. Je fais également partie de l’équipe d’éducation thérapeutique du pôle, et d’une équipe dédiée à l’intervention précoce lors de premiers épisodes psychotiques.

Quelle est la valeur ajoutée de la présence d'un MSP dans un service de psychiatrie ?
Le positionnement du MSP est différent des autres soignants. On est là parce que l’on a un vécu commun avec les patients : l’expérience de la maladie et de son système de soins. Les sujets et le lien que nous pouvons avoir avec nos pairs sont forcément différents des autres professionnels. Je leur parle de mon expérience personnelle, ce que les autres soignants ne font pas. Je l’utilise pour "détricoter" les histoires de vie et de crise afin de prévenir les suivantes. Cela repose sur les principes de la pair-aidance : l’effet miroir, l’espoir, la psycho-éducation par l’expérience. Les retours des collègues m’ont aussi permis d’identifier d’autres apports du MSP : celui d’attirer leur attention d’une part sur l’importance du traumatisme que constitue l’entrée dans la maladie, d’autre part sur la nécessité de mieux encadrer l’entrée et la sortie de l’hospitalisation. Parfois du jour au lendemain, on passe d’une vie normale à un lit d’hôpital psychiatrique. On passe des semaines dans une unité, avec des contraintes fortes (horaires de réveil, de repas, examens médicaux…), souvent dans des chambres collectives, on dort mal… Et à peine sorti de là, on nous demande d’aller vite à l’hôpital de jour pour ne pas perdre le lien. Où est le temps de la convalescence ? Il faut laisser ce temps aux personnes après les crises… (ce qui est évident pour les pathologies somatiques). Beaucoup de mes collègues n’avaient tout simplement jamais pensé à cela et les proches souvent non plus. Le MSP est un aiguillon qui amène les soignants à aller là où ils n’iraient pas spontanément. D’un autre côté, le MSP aide aussi le patient à accepter qu’il est bon pour lui, à certains moments de son parcours, d’être hospitalisé, de suivre des soins. C’est l’aspect "médiateur".

La formation que vous avez reçue vous a-t-elle bien préparé à votre métier ?
Il y avait deux parties dans la licence, la première avec les cours magistraux, communs avec la licence sciences sanitaires et sociales, sur l’histoire de la psychiatrie, la psychopathologie, la sociologie et le droit de la santé. Ces cours ont été très importants pour m’aider à comprendre la culture professionnelle de mes collègues. Les MSP ont tous une culture professionnelle d’origine différente. La sectorisation, les métiers de la santé, l’organisation de l’hôpital, m’étaient assez inconnus auparavant. Les usagers n’ont pas idée de l’organisation existante derrière les soins. Pourquoi par exemple certains collègues étaient focalisés sur l’hôpital de jour avec des activités, ce qui assez différent des nouvelles pratiques de réhabilitation psychosociale et d’accompagnement vers un projet de vie qu’incarne le MSP. « Maintenir » le patient, dans une certaine chronicité de la maladie, cela ne suffit plus ! Sans la formation, j’aurais mis beaucoup plus de temps à comprendre tout ça. La seconde partie des cours est axée sur la pratique, avec de nombreuses interventions de MSP en poste. L’intérêt aussi de la licence est de pouvoir échanger entre nous, unis par ce passé de la maladie, à la fois au niveau personnel, et également au niveau professionnel et de la place dans l’organisation des soins.
Lors de ma prise de poste, j’ai fait face, comme beaucoup de MSP, à certaines craintes concernant mon nouveau métier (des craintes auxquels d’autres font face, comme les infimier.ère.s de pratique avancée – IPA – actuellement : l’inconnu fait peur…). Cela s’est estompé avec le temps, mais heureusement j’avais commencé par une semaine de formation, cela m’a permis de répondre aux nombreuses questions posées lors de mon arrivée : as-tu le droit de venir aux réunions, de consulter le dossier des patients, de réaliser des entretiens individuels… Je savais que je pouvais répondre par l’affirmative : le MSP est un collègue comme un autre, soumis au secret médical partagé.

Vous avez été formatrice lors des premières formations à l'accueil d'un MSP proposées par le CCOMS : quel retour pouvez-vous en faire ?
La base, c’est la collaboration. Il faut co-construire la place du MSP avec les professionnels en place. En outre, la vie professionnelle antérieure du MSP compte beaucoup. Certains sont plus dans l’organisation, dans la médiation par l’art, d’autres préfèrent le dialogue individuel, les échanges collectifs… Chacun arrive avec son bagage, ses savoirs expérientiels "implicites" (comme l’explique Olivia Gross*), à savoir des stratégies, des tactiques que l’on a trouvées pour faire face à nos troubles, et que l’on peut partager. C’est lorsque ceux-ci deviennent utiles à l’autre qu’ils deviennent "explicites". Mais dans tous les cas, la formation débutant en même temps que la prise de poste, la personne ne peut construire seule son activité, et surtout pas contre les autres. La communication est le maître mot. Les conditions d’accueil et d’intégration du MSP sont importantes et il peut être utile de prévoir une supervision et/ou un tutorat, comme cela se pratique pour d’autres métiers. Les formations à l’accueil du MSP doivent aussi aider les structures à bien réfléchir à la future place du MSP. D’expérience, les unités de crise ne sont pas l’endroit où le MSP est le plus à l’aise. Faire du porte à porte dans ces unités, ce n’est pas cela le métier de MSP. Nous travaillons sur le rétablissement, l’empowerment, donc après la crise idéalement. Mais il y a toujours des choses à faire partout notamment améliorer l’accès aux droits des usagers dans ces unités, un autre rôle possible du MSP.
J’ajoute tout de même que le statut des MSP pose problème, le métier doit être créé officiellement. J’enchaîne comme d’autres des CDD d’adjointe administrative depuis trois ans. L’institution et le métier peuvent être pesants, ça n’aide pas à se projeter sur le long terme…

*Caractéristiques des savoirs des patients et liens avec leurs pouvoirs d’action : implication pour la formation médicale

11 octobre, Lille : Quelles nouvelles technologies pour gérer son anxiété ?
Inscrivez-vous à la conférence du projet IT4Anxiety, co-organisée par le CCOMS, réunissant des acteurs du monde de la santé mentale venus de plusieurs pays d’Europe, dont des professionnels de la santé mentale, des usagers des services de santé mentale, des proches, des aidants, des chercheurs, ainsi que plusieurs dirigeants de startups innovantes. Venez échanger et vous informer sur des solutions innovantes en santé mentale, sur les besoins et l'utilisation des outils numériques pour la gestion de l’anxiété, sur le rôle des référents e-santé à envisager dans les services de soins, ou encore sur l’appropriation de solutions innovantes dans les établissements de santé par la formation. Les participants pourront également visiter un salon des innovations réunissant 15 startups qui présenteront leur produits et solutions développés au service du système de soins en santé mentale.
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La Fondation de France soutient le projet participation du GCS-CCOMS
Le GCS pour la recherche et la formation pour la santé mentale a récemment obtenu un financement de la Fondation de France pour un projet dont l’objectif est de rendre concrète la participation des personnes concernées et de leurs proches aidants dans les services de santé mentale, afin d’améliorer la qualité des soins. Dans les grandes lignes, en voici les étapes :
- Réalisation d’un état des lieux de la participation dans les services de santé mentale
- Organisation de rencontres régionales auxquelles seront conviés à la fois des personnes concernées par des troubles de santé mentale, des proches aidants, des professionnels des secteurs social, médico-social et sanitaire, des citoyens engagés
- Création d’outils visant à faciliter la participation, sur la base des travaux en région
- Diffusion de ces outils dans les services
- Évaluation de l’impact de ces outils sur la participation dans les services
Ce projet est prévu jusqu’en mars 2024.
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Inscrivez-vous à l’édition 2023 du DIU "Santé mentale dans la communauté"
Le Diplôme Inter-Universitaire "Santé mentale dans la communauté : étude et applications" a pour objectif de proposer une formation théorique et pratique à la santé mentale dans la communauté et à ses applications dans les domaines suivants : organisation des services dans la cité, développement des pratiques psychiatriques centrées sur le rétablissement, promotion et prévention de la santé mentale, lutte contre la stigmatisation et la discrimination, participation des élus locaux, des usagers et des aidants aux dispositifs de prévention, de soins et d’insertion sociale. Proposée par les Universités de Lille et Paris 13, l’AP/HM, le CHU Sainte Marguerite Marseille et le CCOMS de Lille, l'édition 2023 aura lieu en mars, juin et septembre, à Paris, Lille et Marseille, sur un volume horaire de 121 heures. Les méthodes pédagogiques utilisées comprendront des cours théoriques, des études de cas et analyses de pratiques, des tables rondes et débats, des visites de services et rencontres d’équipes et des professionnels des collectivités territoriales, des services de l’État, des universitaires, des usagers et associations de familles en santé mentale.
En savoir plus, consulter le programme…
Contact : ccoms@ghtpsy-npdc.fr

29 novembre - 2 décembre, Nantes : 3 événements pour l’action locale en santé mentale
Le Centre national de ressources et d'appui aux CLSM organisera le 29 novembre 2022 la rencontre nationale des coordonnateurs de CLSM. Elle sera suivie, le 30, de la 7ème journée nationale des CLSM, co-organisée avec ESPT sur le thème : “Un CLSM par territoire : plus qu’une option, une nécessité !” Puis, du 1er au 2 décembre 2022, le colloque international "Villes et santé mentale" se tiendra à la Cité des congrès de Nantes. L’événement a pour objectif de changer le regard de la société sur la santé mentale au sein des villes, en interrogeant ses liens avec l’ensemble des déterminants sociaux et environnementaux (urbanisme, architecture, environnement, arts, sport...). Unique en son genre dans son approche interdisciplinaire et son échelle internationale, le colloque réunira un ensemble de personnalités éminentes.
Inscrivez-vous à la journée nationale des Conseils locaux de santé mentale ici.
Découvrez le programme du colloque international "Ville et santé mentale"Inscrivez-vous (l’entrée et gratuite avec le code promo INVITPERSO1).

Bilan d’activité 2021 du GCS-CCOMS
Le bilan d’activité du CCOMS et du GCS de l’an dernier vient de paraître. Il rendcompte de l’avancée des dossiers du Centre et du Groupement, au cours de cette année particulière de fin de la période quadriennale de désignation par l’OMS.
A lire ici.

Devenez observateur.trice.s du programme QualityRights de l'OMS
Le CCOMS organise, le 19 octobre, de 12h à 14h, en visioconférence, une sensibilisation aux outils de la démarche QualityRights (QR) de l'OMS, afin de former des observateurs.trice.s. Cette démarche vise à améliorer le respect des droits des usagers dans les services de santé mentale et de psychiatrie en proposant une approche concrète, volontaire et concertée. L'équipe d'observateurs se compose d'aidants familiaux, de personnes usagères ou ex usagères des services, et de professionnels de la santé mentale : psychiatre, psychologue, ergothérapeute, psychomotrocien.ne, assistant.e social, infirmier.ère/IPA, aide-soignant.e, juriste, cadre, membre de direction, chercheur... Cette sensibilisation vous présentera la démarche QR, ses outils et le rôle des observateurs. Les observations se déroulent dans toute la France, sur une durée de trois jours. Suite à cette session, qui ne vous engage pas, vous pourrez, si vous le souhaitez, être ajouté(e) à notre liste nationale d'observateurs.trice.s pouvant être sollicité.e.s pour participer aux observations QR. Pour plus d'information sur la démarche QR, nous vous invitons à visionner cette vidéo à partir de la 50ème minute, et pendant environ 12 minutes. Le déroulement concret d'une observation au sein d'un service y est présenté. Vous pouvez aussi consulter le site QualityRights de l'OMS, ainsi que la documentation liée au programme. Si vous souhaitez participer à cette sensibilisation, merci de bien vouloir confirmer votre présence à Julie Gagnon, coordinatrice nationale des observations QR : julie.gagnon@ghtpsy-npdc.fr. 30 places sont disponibles.

L’action du CCOMS en faveur de la participation des usagers et des aidants à l’élaboration de la CIM-11
Le CCOMS a inclus les usagers et les aidants dans sa participation à la révision de la Classification internationale des maladies (CIM-11). L’article paru dans l’Information psychiatrique décrit la mise en place de cette démarche et comment elle a contribué à faire évoluer la conception de différents diagnostics
A lire ici.

Santé mentale et soins ambulatoires, l’avenir dure longtemps ?
Le numéro 118 d’Adsp, revue trimestrielle du Haut Conseil de la santé publique, diffusé par Les Presses de l’EHESP, consacre son dossier au thème "Le virage ambulatoire : sécurité des patients et inégalités de santé". Au sein de ce dossier publié en juin dernier, un article, rédigé par le Dr Jean-Luc Roelandt, directeur adjoint du CCOMS, porte sur le bilan contrasté de ce virage en santé mentale. Nous vous invitons à le découvrir ici.

Les soins sans consentement et les pratiques privatives de liberté en psychiatrie : un objectif de réduction qui reste à atteindre
Comme annoncé dans notre édition de février, l’IRDES a publié en juin un état des lieux national du recours aux pratiques de contrainte et de leurs évolutions, présenté à partir des données du Recueil d’informations médicalisé en psychiatrie (Rim-P). "En 2021, 1,84 millions de personnes de 16 ans ou plus ont été suivies en psychiatrie en établissement de santé en France. Parmi elles, 95 500 ont été prises en charge au moins une fois sans leur consentement (toutes prises en charge confondues)." La part de la file active en soins sans consentement a augmenté régulièrement et sensiblement (+14%) entre 2012 et 2021. Et ce, malgré l’objectif de réduction de ces pratiques affiché dans la feuille de route ministérielle depuis 2018 et les recommandations internationales de bonnes pratiques en santé mentale (OMS, 2012, 2021). En 2020, l’isolement a concerné près de 29 000 personnes en psychiatrie (+19% entre 2012 et 2021), soit 31% des patients en hospitalisation sous contrainte. La modalité de soins sous contrainte qui a le plus augmenté sont les SPI (soins pour péril imminent, +14,6 % entre 2012 et 2021). Loin de la procédure d’exception prévue initialement, les SPI représentent un quart des patients en soins sans consentement en 2021.
A lire ici.

Un dossier de La Santé en action consacré à la médiation en santé
Le numéro de Juin 2022 de la revue La Santé en action, éditée par Santé publique France, a pour thème "La médiation en santé : un nouveau métier pour lever les obstacles aux parcours de soin et de prévention". On y découvre, page 23, l’article "Le médiateur en santé pair partage la même expérience que le malade" écrit par Olivia Gross, Maîtresse de conférence et titulaire de la Chaire de Recherche sur l’Engagement des patients (Laboratoire Éducations et Promotion de la Santé-UR3412) ; Responsable de la licence 3 Sciences Sanitaires et Sociales, parcours Médiateurs de Santé Pairs, Université Sorbonne Paris Nord. L’auteur souligne ce qu’apporte le médiateur en psychiatrie, décrypte les obstacles et le paradoxe de vouloir évaluer leur efficacité avec des outils quantitatifs qui ne sont pas adaptés, et alors même que ce type d’évaluation n’est pas faite pour d’autres acteurs du soin.
A lire ici.

Semaines d’information en santé mentale 2022
Du 10 au 23 octobre 2022, les 33èmes Semaines d'information sur la santé mentale ouvriront le débat sur la santé mentale et l’environnement partout en France. Cette thématique cible la dimension physique de notre environnement qui comprend : L’environnement immédiat de chacun : le logement ; L’environnement plus large : l’aménagement des communes (qualité des infrastructures et du réseau de transport en commun, présence et accès à la nature ou la biodiversité) ; L’environnement plus lointain encore : notre planète et la crise écologique actuelle.
En savoir plus.


Rapport du CGLPL : L’intimité au risque de la privation de liberté
Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté publie un rapport thématique sur “L’intimité au risque de la privation de liberté“. Toute décision d’enfermement comporte, de façon plus ou moins explicite, l’autorisation de contrôler la vie des personnes concernées. L’intimité, la capacité de se préserver du regard d’autrui, ne se concilie pas aisément avec la vie collective dans un lieu de privation de liberté. La recherche de la sécurité – prévenir les fugues, évasions, violences contre autrui ou soi-même – peut justifier des atteintes portées à l’intimité mais conduit souvent à négliger ce droit. L’intimité peut être mise à mal dans de nombreux aspects de la privation de liberté, de manière souvent disproportionnée : conditions d’hébergement, promiscuité, mesures de contraintes, fouilles à corps, correspondances, confidentialité des soins, visites des proches ou encore sexualité. Comment concilier respect de l’intimité et obligation de surveillance dans les lieux de privation de liberté ? Comment trouver l’équilibre entre ces exigences contradictoires ? Dans ce rapport, le CGLPL a souhaité explorer les conditions du respect de l’intimité des personnes privées de liberté en s’appuyant sur des exemples concrets issus de ses visites et des courriers qu’il reçoit. Il formule 26 recommandations allant dans ce sens.
A lire ici.

Formation de Niveau 1 à l’Open dialogue
Initialement mis en œuvre en Finlande, l’Open dialogue a été adapté au cours de la dernière décennie et introduit dans plusieurs pays européens, ainsi qu'aux États-Unis, en Australie, au Japon et en Amérique latine. L’Open dialogue propose un mode de pratique dans lequel les décisions relatives au traitement sont construites collectivement lors de réunions. L'idée est d'avoir toutes les conversations et les décisions ouvertement en présence des personnes qui ont besoin d'aide, des membres de la famille et des autres réseaux sociaux concernés, ainsi que des professionnels impliqués. Les réunions sont programmées dès que l'équipe est contactée et, au travers de conversations réflexives, le dialogue entre tous est recherché, sur la base de quelques principes et valeurs : flexibilité, polyphonie, continuité psychologique, co-responsabilité et tolérance à l'incertitude. De mars à décembre 2023, l’organisme de formation UP, certifié Qualiopi, propose une formation pour se familiariser à l'Open Dialogue. Celle-ci se déroulera à Paris.
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Diplôme Inter-Universitaire Équipes mobiles en santé mentale : année Universitaire 2023
Dans un contexte de politique de santé publique soutenant la mise en place et le développement d’équipes mobiles en psychiatrie, du bébé à l'adolescent jusqu'au sujet âgé, avec la valorisation de "l’aller vers", le DIU proposé par l’Université de Paris Cité et l’Université de Rennes 1, en partenariat avec l’AEMP, répond aux nombreux questionnements des professionnels en matière de mobilité et de soins. La création en 2022 du DIU Équipes mobiles en santé mentale, première formation universitaire dédiée aux équipes mobiles, a connu un vif succès, répondant aux attentes des professionnels de santé mentale (psychiatres et pédopsychiatres, internes, psychologues, infirmiers, travailleurs sociaux) tant par rapport aux créations actuelles d’équipes mobiles que par rapport à la demande exprimée par des équipes mobiles déjà en place de bénéficier d'un complément théorique et de manières différentes de penser et pratiquer la clinique de la mobilité. Trois modules d’enseignement seront dispensés à Paris, trois autres à Rennes entre janvier et juin 2023. Préinscription dès maintenant par mail (diu.emsm@gmail.com) en envoyant votre CV et une lettre de motivation.
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3114 : webinaire de présentation de la nouvelle plate-forme de prévention du suicide
Les équipes du 3114, numéro national de prévention du suicide, et de Santé Mentale France, vous donnent rendez-vous le 20 octobre prochain à 12h afin de présenter la nouvelle plateforme de prévention, d’écoute, de réorientation, et de prise en charge du risque suicidaire.
Inscription, programme.

 

10 octobre : Journée mondiale de la santé mentale
La Journée mondiale de la santé mentale est célébrée chaque année le 10 octobre. Le thème de cette année est "Faire de la santé mentale et du bien-être de tous une priorité mondiale". L'OMS marquera la Journée en organisant son Forum sur la santé mentale les 10 et 11 octobre 2022 (entre 12h et 15h HEC chaque jour) via Zoom. Le Forum sera l'occasion de :
. Discuter de l'action collective selon trois axes de transformation : approfondir la valeur et l'engagement accordés à la santé mentale ; remodeler les environnements qui influencent la santé mentale ; renforcer les systèmes qui prennent en charge la santé mentale.
.Lancer une nouvelle Commission Lancet sur l'élimination de la stigmatisation et de la discrimination en santé mentale.
. Partager de nouveaux outils, ressources ou actions qui peuvent contribuer à la transformation de la santé mentale.
Pour toute question concernant le Forum de cette année, veuillez envoyer un courriel à: mhForum@who.int.
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Rapport sur la première réunion de la Coalition paneuropéenne pour la santé mentale : du débat à l'action
Le Bureau régional de l'OMS pour l'Europe a organisé la première réunion de la Coalition paneuropéenne pour la santé mentale les 4 et 5 mai 2022 pour commencer le développement de six modules de travail. La Coalition fonctionne comme l'instrument d'opérationnalisation du le cadre européen d'action pour la santé mentale 2021-2025 de l’OMS Europe. Elle rassemble près de 300 membres, entre autres, des représentants des États, des centres collaborateurs de l’OMS, d’organisations non gouvernementales, d’Universités, etc. Pour chaque module de travail, une liste opérationnalisée de défis, d'objectifs et d'actions a été élaborée par les membres et les sympathisants de la Coalition pour orienter son travail au cours de l'année à venir. Les défis transversaux sont : la stigmatisation endémique de la santé mentale à tous les niveaux de la société ; l’insuffisance de données basées sur des indicateurs partagés pour la mise en œuvre des interventions ; l’insuffisante connaissance des législations existantes ; un manque de consensus sur ce qui constitue des bonnes pratiques. Les objectifs des modules de travail comprenaient la galvanisation de la réforme des systèmes de santé mentale en réponse à la prise de conscience croissante que la santé mentale de chacun est vulnérable suite à la crise COVID19, tout en garantissant l'alignement sur les cadres nationaux, régionaux et mondiaux. Ce rapport donne un bref aperçu des résultats de cette première réunion de la Coalition. En tant que forme de collaboration sans précédent pour le Bureau régional de l'OMS pour l'Europe, les enseignements tirés de cette réunion aideront à affiner le processus d'engagement et à maximiser l'impact du travail de la Coalition sur les systèmes de santé mentale dans la Région européenne.
A télécharger ici (en anglais).

Step by step : une nouvelle intervention numérique guidée par l'OMS qui réduit la dépression chez les réfugiés syriens au Liban
Une nouvelle intervention numérique en santé mentale, Step-by-Step, mise au point par l'OMS, avec le Programme national de santé mentale du ministère de la Santé publique du Liban et d'autres partenaires, a permis de réduire la dépression chez les réfugiés syriens au Liban. L'étude, publiée dans PLOS Medicine, est un essai contrôlé randomisé, mené auprès de Syriens souffrant de dépression et de troubles du fonctionnement au Liban. Elle a révélé que les personnes ayant bénéficié de l'intervention numérique et des conseils à distance d'assistants non spécialisés formés étaient nettement moins déprimées et avaient un fonctionnement nettement meilleur après l'intervention, par rapport à celles qui ont reçu des soins habituels améliorés dans le groupe témoin. Les personnes ayant bénéficié de l'intervention Step-by-Step ont également montré des améliorations des symptômes d'anxiété, de stress post-traumatique, de bien-être et de problèmes personnels, toutes ces améliorations étant maintenues lors du suivi à trois mois. Cette étude confirme les résultats d'un essai parallèle de Step-by-Step auprès de Libanais et d'autres populations vivant au Liban, qui a donné des résultats positifs similaires.
Step-by-Step est une intervention numérique en 5 sessions conçue pour traiter la dépression par le biais d'un appareil connecté à Internet, avec un soutien hebdomadaire (par exemple, un appel ou un message de 15 minutes) de la part d'assistants non spécialisés formés. Elle fournit une psychoéducation et une formation à l'activation comportementale (par exemple, faire des activités plus agréables) par le biais d'un récit illustré, avec des techniques thérapeutiques supplémentaires telles que la gestion du stress, un exercice de gratitude, un dialogue positif avec soi-même, le renforcement du soutien social et la prévention des rechutes. 
Pour plus d'informations sur Step-by-Step, contactez le Dr Edith Van't Hof au Département Santé mentale et toxicomanie de l'OMS.




Retrouvez les 10 précédentes éditions de la Newsletter du GCS ici.

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La Lettre du Groupement de coopération sanitaire pour la recherche et la formation en santé mentale est éditée par le Centre collaborateur de l'OMS (CCOMS), service de l’EPSM Lille métropole. Le GCS a pour objet la recherche, la formation et la mise en œuvre d’actions visant le développement de dispositifs de santé mentale intégrés dans la cité, incluant la prévention et l’insertion des publics souffrant de troubles mentaux. Le Groupement œuvre à la promotion des échanges professionnels et à toute action de lutte contre la stigmatisation en santé mentale et en psychiatrie. Il favorise et soutient la participation des représentants des usagers, des familles et des aidants. Le GCS, dont le conseil scientifique est celui du CCOMS de Lille, relaie les recommandations de l’OMS au niveau national et localement.

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